SURVIVANT ? (Ep 14)

SURVIVANT ? (Ep 14) | AfroRaise

 

Les cours et le TD finis, Richard arpentait les dernières ruelles conduisant à son sinistre domicile. Il marchait d'un pas lent comme guidé par un mélodrame. Toute tentative de s'adresser à Eugénie fut refoulée par cette dernière qui toujours furieuse et brisée, ne voulais rien entendre.

 

 

***

>Ah, je ne pensais pas que tu ferais montre de présence aujourd'hui - dit Richard en la voyant pénétrer à l'intérieur de la classe où se déroule régulièrement les TD.

 

>Je suis là pour vous aider, je l'avais dit depuis le début, et c'est ce que je vais continuer à faire. Romuald et Arthur ont eux au moins encore de considération pour moi.

 

>Tu sais ce qui s'est passé entre eux ? - Murmura Romuald à Arthur

 

>On le saura peut-être si tu te tais - répondit Arthur

 

>Il y a eu un écart entre ma pensée et mes paroles - reprit Richard. Ce qui était sorti de ma bouche ne reflétait…

 

>Arrête tes numéros de génie Richard, coupa Eugénie. Je suis seulement là pour le TD, après je m'en irai.

 

>Et l'entraînement pour la deuxième partie du concours ? -  reprit-il en espérant la faire changer d'avis. Il ne reste que onze jours, ajouta-t-il de nouveau.

 

>Oublie ça, je vais me débrouiller toute seule, ou je demanderai de l'aide à Carlos.

 

>Tout sauf ça, je ne lui fais pas confiance, répliqua Richard.

 

>Il a raison, non plus je ne lui fais pas confiance, lança Romuald qui les suivait.

 

>Lui au moins a de la considération pour moi, cracha-t-elle a Richard avant de rejoindre le fond de la salle

 

***

 

Il s'arrêta au bord du terrain et se mit à regarder les joueurs courir après la balle. <<Un être sinistre dans un monde sinistre>> pensa-t-il avant de se perdre dans ses souvenirs.

 

 

 

>Je voulais te demander ton aide mais je ne sais pas si Eugénie sera d'accord, dit sa camarade en se plaçant sur le côté.

 

 

Son doux parfum vint lui chatouiller les narines et sa voix se fit entendre telle une mélodie céleste. Sans se retourner il devina que c'était la belle Mirabelle, la Mirabelle dont la beauté fait accélérer les battements de son cœur.

 

>Je pourrai t'aider demain, répondit Richard.

 

 >Vous ne travaillez plus ensemble ?

 

>Disons qu'on a fait une pause, en se retournant vers elle

 

>Okay. Vendredi ça te va ?

 

>Oui, disons dix-huit heures. Je serai à l'école.

 

>Pourquoi pas chez toi ? Je ne pense pas qu'on nous laissera travailler à cette heure, reprit Mirabelle.

 

>Non à l'école serait mieux, ajouta-t-il d'une voix calme et froide. J'ai l'habitude de travailler les vendredis soirs l'école.

 

>D'accord, d'accord. Quelque chose ne va pas ?

 

>Rien de bien grave, oublie. Tu fais quoi par ici ? Demanda Richard.

 

>Peu importe la décision que tu prendras ou le choix que tu feras, pense toujours aux autres. Pense à ta famille, tes amis, ceux qui comptent sur toi. Ne sois pas égoïste, pense aux autres. Parfois nous ne pensons qu'à nous même, nous pensons à ce que les gens diront de nous, nous nous demandons si une chose est bonne ou pas au point de laisser passer une opportunité alors qu'elle pourrait changer notre vie, je sais de quoi je parle. Oublie la morale, oublie le bien, oublie le mal, fait ce qui est juste pour les autres et non pour toi. Réfléchis avec ta tête.

 

 

>Pourquoi tu me racontes tout ça ? Questionna-t-il avec étonnement.

 

>Je ne sais pas trop, c'est sorti tout seul. Ma grand-mère me le répète souvent donc je me suis dit que ça pourrait t'aider à voir la tête que tu fai, mentit-elle.

 

 

Elle posa un léger baiser à la commissure des lèvres de Richard puis s'en alla. Sa respiration s'accéléra et les battements de son cœur doubla d'intensité.

 

<<Elle m'a-elle m'a donné un baiser à côté des lèvres>> pensa-t-il intérieurement tout excité.

 

 

**

 

Mirabelle entra dans le corner, ouvrit la portière du véhicule puis glissa à l'intérieur.

 

 

 

 

>C'est fait ? Demanda le jeune homme au volant.

 

>Oui Carlos, remets moi ma photo maintenant.

 

 

Il ouvrit le mini-coffre au milieu des deux sièges avant puis sortit une photo sur laquelle posait Mirabelle toute nue. Il l'a contempla quelques secondes avant qu'elle ne la lui retire des mains de force.

 

 

Carlos : J'ai supprimé l'original. T'as de beaux nibards tu sais ? Je suis sûr qu'ils sont plus beaux en vrai. Je peux les mater quelques secondes ?

 

Mirabelle : Il est hors de question, espèce de pervers, lâcha Mirabelle dégoûtée.

 

Carlos : T'inquiète, je bluffais. J'ai trop de respect pour mon couz. J'aurai plutôt dû me branler sur ta photo. Ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance de tomber sur des nudes, dit-il en sortant la langue pour l'exasper.

 

Mirabelle : Tu sais quoi ? Va te faire foutre Carlos, cracha-t-elle en ouvrant la portière.

 

 

Il la retint vivement par le bras et lui ordonna de fermer la portière, elle obéit sans discuter sous la douleur.

 

Carlos Sache que ce n'est pas finit tu me dois encore deux services ou peut-être plus si tu veux que je fasse bouche cousue et que je n'aille pas raconter ton vilain petit secret à Sylvestre.

 

Mirabelle : Lâche-moi, tu me fais mal, sal enfoiré - en se débattant

 

Carlos : Maintenant tu peux t'en aller - dit Carlos en lui montrant la portière - Tu veux que je te dise comment j'ai eu cette photo ? Ça n'a pas été difficile, il ne m'a fallu que quelques secondes pour la trouver et l'envoyer sur mon téléphone. Ton erreur a été de ne pas coder ton téléphone, parce-que tu fais confiance à Sylvestre je suppose et que lui aussi te fait confiance  - il marqua un courte pause puis reprit - Le pauvre, s'il savait à quel jeu tu jouais.

 

Mirabelle : C'est du passé tout ça, tu m'as juré de ne rien lui dire.

 

Carlos : Si tu fais à la lettre ce que je te dis - répliqua Carlos sur un ton sec. Je n'ai rien contre les nudes, au contraire j'en raffole, mais pitié cache les dans plusieurs dossiers et donne un autre nom au dossier final, au lieu de le nommer "PRIVÉ" - il éclata de rire - Privé, putain dit-il la voix entrecoupée de rire. Ça attire directement l'attention. Il a jute fallut que Sylvestre aille changer de culotte hier soir pour que j'ai quelques secondes avec ton téléphone.  Mais bon, même si tu l'avais codé, j'aurai pu le décoder.

 

 

Son téléphone se mit à vibrer. Il le sortit de sa poche puis son visage s'assombrit.

 

 

>Maintenant dégage de ma bagnole ! SORS DE MA CAISSE PUTAIN ! Hurla-t-il soudain furieux.

 

Il décrocha le téléphone, le mis sur haut-parleur et le posa sur le siège voisin qui fut désormais vide.

 

 

>Salut p'pa, dit-il en sortant une cigarette.

 

>Tu es sur les lieux ? Tu as remarqué un changement de comportement ? Questionna la voix dans le téléphone

 

>Non p'pa, c'est maintenant j'y vais. J'avais plus important à faire.

 

>Plus important que mon bizness  ? Hurla la voix.

 

>Désolé p'pa, j'avais mes choses à régler.

 

>J'espère pour toi que tu'ne vas pas foirer ton coup. Nous sommes ici pour étendre notre réseau et nom pour poser nos culs sur des sofas, encore moins pour que tu coures des gonzesses.

 

>On a encore onze j… - en détachant ses cheveux

 

>N'ouvre pas ta putain de grande gueule quand j'te parle - coupa sèchement la voix - Tiens toi prêt pour samedi à six heures s'. Termina-t-il en coupant l'appel.

 

 

Il éclata tristement de rire.

 

 

>MERDE, MERDE, MERDE ! - hurla-t-il en donnant de violents coups de poings contre le volant mi-cuir mi-or - Ce n'est qu'une question de temps avant que je ne prenne ta place, profite encore de ces derniers instants de pouvoir.

 

 

***

 

Richard continuait de regarder les dix dernières minutes du match d'un air évasif.

 

 

>Il ne pourra pas le dribler.

 

Le ballon fut récupérer à ce instant par l'équipe adverse. Richard se tourna puis vit Carlos qui suivait le match comme si de rien n'était.

 

 

 

Richard : Tu étais là depuis ?

 

Carlos : Je viens d'arriver. Je parie que tu aimes faire ça ?

 

Richard : Faire quoi ?

 

Carlos : Calculer les probabilités de réussite des passes, la trajectoire que suivra le ballon, où elle atterrira, si elle sera interceptée ou non. Le sol est sableux donc les prévisions sont parfois inexactes. Mais c'est encore plus amusant - reprit-il en s'abaissant -

 

Richard : …Silencieux, continuant d'observer le match.

 

 

<< Vu sa force de frappe, la balle dépassera son coéquipier, sauf si celui-ci recule. Finalement non, le onze de l'équipe adverse est juste derrière lui. Vu leur acharnement il y aura probablement une faute sur cette action>> pensa Richard.

 

 

 

>Regarde, le numéro huit va intercepté la balle. Elle reviendra au défenseur, dit Carlos

 

 

Le jour sauta et coupa la trajectoire de la balle qui fila vers son premier tireur.

 

 

>Il va jouer bas et faire un passe courte à son coéquipier qui fera un dégagement.

 

 

Richard s'étonna de la précision de ses prévisions. Il se donnait du mal pour ne pas le bombarder de questions.

 

 

<<Le onze de l'équipe adverse fera une passe sur sa gauche, pour donner plus de champ libre à son coéquipier>> pensa Richard.

 

 

>Il va tirer en espérant que la balle arrive à destination.

 

 

Le joueur tira mais la balle se laisser choir entre les gants du gardien. Surpris, Richard se demandait comment arrivait-il à

 être si précis.

 

 

>Comment je fais ? Demanda Carlos sans quitter les yeux du terrain.

 

>Oui, répondit son camarade.

 

>Baisse-toi, Quel est le score ?

 

>Deux partout, répondit Richard en se baissant.

Il s'accroupirent tous deux et Richard prêta une oreille attentive à la leçon qu'il s'apprêtait à recevoir.

Carlos : Je m'en doutais. - reprit-il - C'est bien de tenir compte de toutes les variables, l'intensité du vent, le gabarit du joueur, l'état du terrain, leur tactique, et formation mais tu oublies les plus importants, le score et le temps restant du match. Sur un match nul, chaque équipe se donne à fond pour mettre un but, surtout quand le coup de sifflet final approche. C'est vrai ils sont épuisés, ils ne courent plus vite comme au début du match, mais ils font appel à ce qu'on appelle l'énergie du désespoir. Ils se disent un dernier but et c'est fini, alors ils donnent tout ce qu'ils ont. Naturellement la fatigue ne joue pas en leur faveur, leurs frappes et passes sont moins précises. Mais c'est toujours possible de prévoir l'issu du match dans un temps proche, ne regarde pas la balle et son entourage direct . Jette un œil global au terrain, élargit ta vision. Tu me suis ? Demanda Carlos qui ne quittait pas le terrain des yeux.

 

Richard : … Silencieux, en faisant Oui de la tête.

 

Carlos : Je suis sûr que tu t'étais dit que la balle dépassera son coéquipier. Tu aurais pu voir que non si tu avais remarqué que le numéro huit a fléchi les genoux juste une seconde avant. Il a sauté plus haut, que d'habitude probablement, et le ballon lui a heurté le front. Sûrement qu'il était lui-même étonné du saut, raison pour laquelle il n'a pas pu se reprendre et récupérer la balle. Le tireur l'a alors récupéré. Pourquoi il n'a pas tirer de nouveau tu te demandes !? A ce moment du match, les erreurs jouent énormément sur le moral, il avait peur qu'elle soit de nouveau interceptée, alors il a fait une passe et son coéquipier étant dans la même situation que lui a fait un tir non précis pour ne pas encaisser d'autre but. L'adversaire à récupérer la balle, le match continue !

 

Richard : … Toujours silencieux et stupéfait.

 

Carlos : Je te résume, demande-toi ce que tu ferais si tu étais à leur place, tiens compte de toutes les variables mathématiques mais aussi du score, du moment du match et de l'état des joueurs. Même un joueur plus fin peut renverser un joueur avec plus de gabarit à la fin d'un match. Regarde les choses de façon plus indirect.

 

 

<<Je pourrais combiner sa méthode et la mienne pour être plus précis>> pensa Richard en se levant.

 

 

>Le gardien va repousser la balle dans la zone de touche -  reprit Carlos.

 

>Non, il marquera - contredit Richard.

 

 

Le ballon pénétra le filet.

 

 

>Le gardien a sauté à temps mais surtout il s'est trop détendu, le ballon lui est passé entre les poignets. Quelques centimètres seulement et le ballon aurait pû être dévié - dit Richard tout fier d'avoir réussi là où il s'est trompé.

 

>Tu as une sacrée vue - reprit Carlos en plaçant une main à hauteur de ses yeux - Tu apprends très vite.

 

>J'ai plus rien à faire ici, il ne reste que trois minutes pour la fin. Le match est terminé. À demain - Lança Richard en s'en allant.

 

>Un instant, reprit Carlos en le suivant, c'est le football, il peut se passer n'importe quoi à la dernière minute.

 

>Peut-être un quatrième but, à part ça je ne vois pas ce qu'il pourrait se passer. Le gardien est démoralisé, les défenseurs sont au bord du gouffre, il ont posé leurs mains sur leurs hanches pour observer l'équipe adverse jubiler au lieu de reprendre le ballon et chercher à relancer le jeu le plus tôt possible. Ils sont abattus, cet état d'esprit se contamine, tout leur jeu sera perturbé.

 

>Normal, ce ne sont pas des pros.

 

>Et donc le match est terminé.

 

 

Richard s'arrêta et sortit la montre dorée de son camarade et la lui tendit

 

 

Richard : Repends la ! J'en veux pas merci.

 

 

<<Tu es tellement prévisible Richard GALLE. Je savais que tu n'allais pas la garder>> pensa intérieurement Carlos.

 

 

Carlos : Non garde la, c'est un cadeau - dit-il en feignant un refus de la reprendre.

 

Richard : Merci mais je n'en veux pas - lui prenant la main et y déposant la montre.

 

Carlos : Je ne veux que ton bien Richard, Je t'offre une opportunité que personne d'autre n'a dans cette classe, même pas Sylvestre.

 

Richard : Pourquoi moi ?

 

Carlos : Je m'attendais à cette question - dit-il en sortant un paquet de cigarettes de la poche de sa chemise en cuir noir - Une clope ?

 

Richard : Non, merci.

 

Carlos : Aller une seule ne te rendra pas accro - en lui approchant la cigarette des lèvres.

 

Richard : Je t'ai dit que j'en veux pas - en le repoussant brusquement avec rage.

 

Carlos : Okay entendido - dit-il en riant - J'en ai aussi des électroniques avec différentes arômes. Personne ne saura, si c'est de ça tu as peur.

 

Richard : … silencieux, agacé.

 

Carlos : Nous avons tous un rêve Richard, même le plus petit enfant qui commence à prendre conscience de ses actes - dit-il en mettant feu à sa cigarette - pour les garçons, ce sont les belles voitures et pour les filles ce sont des poupées ou des châteaux de princesse. Pour leur parents ce ne sont que des désirs ou des envies puérils, ce qu'ils ne savent pas est que ce désir ou cette envie est tellement encrée dans leurs esprits qu'elle devient pour eux un rêve. Naturellement ils ne font pas la différence entre utopie et réalité, ils sont trop petits pour le comprendre. Au fur et à mesure qu'ils grandissent, ces rêves changent et deviennent plus grands, plus importants et en même temps plus réels dépendamment de leur vécu et l'influence de leur entourage. Je pense qu'à un certain moment de notre vie, nous ne nous levons pas juste pour nous lever, autant rester sur ses lauriers. Nous nous levons parce-que nous avons des rêves à réaliser, ce sont ces rêves qui nous motivent, qui guident nos actions, qui font de nous ce que nous sommes. Tout le monde doit pouvoir le dire au moins une fois dans sa vie, i have a dream - il exhala la fumée, marqua un pause puis reprit - Moi aussi, i have a dream Richard. Dis moi quel est ton rêve ?

 

Richard : Devenir autonome et riche.

 

 

<<Que tu peux être naïf mon jeune ami, ce n'est pas en clamant ton rêve au premier venu que tu vas le réaliser, on pourrait l'utiliser contre toi, des personnes malintentionnées>> pensa Carlos en souriant

 

 

Carlos : Intéressant, j'apprécie ceux qui voient et veulent grand, ceux qui font la différence entre utopie et réalité. Vois-tu, dans ce monde il y deux types de rêveur, les rêveurs passifs et les rêveurs actifs. Ceux qui dorment en rêvant et ceux qui se réveillent pour réaliser leurs rêves. Dans quelle catégorie es-tu ? - en s'arrêtant.

 

Richard : Ton offre est plaisante mais je ne peux accepter. Que penseront ma mère et mes frères de moi ? Que ferai-je si je me fais arreter ? Tu imagines ? Non tu n'imagines pas, tu as déjà tout, toi. Tu as une voiture, tu as une montre dorée qui vaut le prix d'une voiture, tu changes de vêtements et de chaussures comme tu veux, quand tu veux. Peut-être même que si on t'arrête tu ressortiras dans les trente prochaines minutes. Moi je n'ai rien de tout ça, je n'ai que ma famille, leurs encourageants et espoirs, je n'ai qu'eux comme soutien, comme motivation et mon rêve est de les rendre heureux et comblés en devenant riche, pas de finir en cage.

 

Carlos : Regarde toi, on dirait que tu es dans une série télévisée - en riant - Tu parles avec tellement d'assurance, tellement de conviction, je suis sûr qu'on pourrait faire de grandes choses ensemble. Je ne te l'ai pas encore dit mon rêve à moi.

 

Richard : … silencieux et curieux.

 

Carlos : Être le plus grand mafieux que le monde connaitra. Avoir le plus grand cartel du monde.

 

Richard : Tssh, utopie.

 

Carlos : Mais pas impossible. Je suis de ceux là qui veulent réaliser des rêves utopiques et j'ai besoin de toi et toi de moi. Imagine un cartel dont l'organisation est entièrement constituée de surdoués venu de partout dans le monde. Des supers chimistes, des super ingénieurs, des supers stratèges, des supers marketeur, psychologues, manipulateurs. Une organisation uniquement composée de surdoués, tu imagines ? Chacun aura une double identité, une vie privée et une vie professionnelle que personne ne soupçonnera. On sera invincibles. On anticipera tout, les baisses ou montées de la demande, les interventions des flics, tout. On sera invincibles Richard - en retirant la cigarette de ses lèvres.

 

Richard : Tu as pensé aux vies qui seront détruites ?

 

Carlos : Des milliers de personnes meurent chaque seconde sans qu'on ne bouge le petit doigt. Ajouter quelques-unes de plus à la liste ne ferait pas de mal. J'ai une vision plus grande. On sera tellement puissants, tellement riches qu'on contrôlera tous les marchés de came du monde, on mettra la main mise sur tous les commerces d'armes, on fera cesser les guerres et on sauvera des milliers de vie, si c'est ce que tu veux. On vendra seulement de la came. On sauvera un million de vie pour laisser deux centaines de milliers qui ne pourront résister à la came, parce-que trop faibles. La Cocaïne ou la blanche , la morphine, l'héroïne, la méthamphétamine, l'opium, le cannabis, l'ecstasys, tout passera par nous, on sera le fournisseur mondial. Tu auras tellement d'argent que ta famille vivra un rêve toute sa vie. Ils ne manqueront de rien. Leurs désirs seront des ordres, ils iront dans les plus grandes écoles et universités du monde. Vous serez respectés, ta mère sera fière de toi pour avoir réalisé ton rêve, devenir riche.

 

Richard : … silencieux et très confus.

 

Carlos : Tu as le choix Richard, tu gagnes combien avec tes TD ? Cinq mille francs maximum ? Peut-être moins que trois mille

 

 

Richard le dévisagea étonné de ce qu'il vient de dire, se demandant comment il l'avait su alors que seule la moitié de la classe est au courant.

 

A SUIVRE…

ECRIT PAR PRIVAS_WINNER

 

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