CONFESSION D'UNE INSATIABLE (Ep 9)

CONFESSION D'UNE INSATIABLE (Ep 9) | AfroRaise

*Jour 9 : L'éveil de l'insatiable, la fin d'une funeste histoire d'amour*

 

 

```Nous sommes jeudi, un jour avant le début du week-end. Ayant quitté plutôt la boîte, je vide lentement une coupe de glace en attendant l'arrivée de Queen. La coupe, je ne la vide pas seule. Josette devant débuter son service à 18h, je l'avais invité la veille à prendre un pot de glace sur son lieu de travail. Ce qu'elle avait accepté. Nous papotons et faisons resurgir les vieux souvenirs des gamins presque innocents que nous étions. Nous rions, parfois à gorge déployée. Puis 1 heure passe comme s'il s'agit de 10 minutes, 18h à sonné et Josette a mis son tablier de serveuse.

Mary Queen ne tarde pas à me faire grâce de sa présence. Nous nous saluons avec le même engouement et nous passons nos commandes.

 

Pour l'instant elle n'a pas encore dit qu'elle va payer les glace, peut-être qu'elle attend la fin.

 

La semaine qui a suivi y'avait Rémi qui était là dur dur dans mon box et tentait une approche. En tout cas les voies étaient fermées heun j'étais dure dure aussi, je l'aimais mais retourner avec lui n'était pas envisageable même pas un peu. J'avais lutté pour carrément zapper ou du moins me tenir à carreaux de Gedeon qui me calculait plus aussi.

Vendredi je matais un peu les stories quand je vois «je sais que tu as su que ça ne marcherait pas, oui c'est de toi je parle» un statut visé, shit ! c'est quoi les bails là ? Je savais que la story m'était destinée mais j'avais fait comme si oho, voilà.

 

Quelques minutes après je vois le gars qui se pointe avec un pourquoi tu cherches à plus compliquer les choses chérie ? C'était Gedeon.

Ok donc c'est moi qui complique les choses heun. Qui a attiré l'autre pour le laisser après dans une totale confusion ? Qui ? Ce n'est pas moi à ce que je sache, non ce n'est pas moi. C'était ma réponse,  j'avais commencé à raconter un tas de trucs pouvant le faire culpabiliser il m'avait demandé de me calmer que j'avais raison qu'il allait me parler sincèrement.

Que je lui plaît qu'il pense même qu'il ressent un truc pour moi mais qu'il ne pouvait pas être avec moi car ce dont il a besoin actuellement je ne pourrai pas le lui donner, le sexe, et qu'il allait me faire du mal beaucoup (me tromper, dit-elle en dessinant des griffes dans le vide au-dessus de ses épaules) si on n'arrêtait pas très rapidement cette relation. Que de retourner avec mon ex car il sait que je l'aime toujours. Voilà ce qu'il m'avait dit.

 

- Privas !! (S'exclame-t-elle) Moi encore ?

 

J'étais anéantie, donc ils sont tous à   la recherche du plaisir charnel ! Ah, ayiooo !

Je lui avais mis un "ok" avec trois points de suspension. Ce que ces trois points là voulaient signifier, s'il le savait hum. J'étais prête à lui dire que je veux être avec toi, me donner à toi si possible pour que ça marche.

 

- je sais que tu te demandes : mais pourquoi me donner à  un autre alors que j'aimais encore Rémi ? (Me dit-elle en amputant une partie de sa boule de glace) J'aimais Rémi mais avec ce qu'on avait vécu rien ne me poussait à me donner à lui, alors que Gedeon, lui m'avait show en moins de 2 mois. Un aperçu de l'amour ou de je ne sais quoi.

 

Je m'étais retenue et j'avais mis trois points de suspension puis m'étais déconnectée. Ça m'avait fait mal mais j'avais aimé au moins sa franchise.

Donc retour à la case départ.

 

Mes journées avaient repris. Rémi montrait qu'il voulait revenir. Messages, appels, statuts visés et sorties que je refusais. Des fois à défaut de Gedeon, j'avais voulu me contenter de Rémi hum.

Donc c'était un peu ça. Tout montrait que je n'étais pas avec lui mais il faisait de son mieux pour revenir, j'avoue (me confie-t-elle en souriant avec finesse).

 

 Après une longue discussion, il m'avait promis que ça allait changer, qu'il me voulait et qu'il se battrait pour nous. Lors d'une de mes soirées de discussion avec Gedeon, il m'avait parlé de fellation, si je savais m'y prendre ? Moi je n'avais jamais entendue mot là même. J'avais dit non, il m'avait plus ou moins montré les basiques. Pas en présentiel, heun.

 

présentiel, un mot qui dans toute sa nature semble, dans mon esprit, être rattaché à tonton Covid. Ah, maintenant c'est tata Covid.

 

j'allais laisser qui fourrer sa verge dans moi ma bouche à l'époque ?? (Fait-elle avec une crispation de répugnance. Elle était où l'hygiène ?? C'était ce que je lui avais dit. Mais comme tu sais, une partie de nous aime les vilaines choses et vu ma prédisposition à la curiosité, l'envie etc... m'avait prise. J'avais fait des recherches moi-même et on pouvait dire que je maîtrisais les bases (termine-t-elle en léchant sa petite cuillère).

 Restait à trouver un rat de labo pour faire un test.

 

Elle glousse.

 

 Un après-midi, après avoir vérifié que Rémi n'avait pas cours, par mes informatrices 2.0, je lui avais proposé ou informé que je venais chez lui. Ça l'avait un peu étonné mais il avait accepté, qu'il va se dégager pour moi. Tu as intérêt, je m'étais dite. J'avais tout fait pour être en retard pour qu'il pense que je viendrai pas, ce qui a bien marché. Une heure de temps après l'heure prévue, j'étais arrivée. Sachet de supermarché à la main, biscuits, canettes, chocolats. On est entré, on a  discuté, mangé ou grignoté puis bon quoi ! On a commencé à s'embrasser. Tarder sur ses lèvres n'était pas mon objectif en ce jour, mais je me retenais, fallait pas que je saute sur le gars. Donc tout doucement j'avais commencé par descendre ma main sur son torse, la dirigeant vers son bas-ventre puis lentement vers la fermeture tout en s'embrassant rapidement, j'avais pris le dessus. Me suis mise à califourchon sur lui.

 

- bon corrige mon français là.

- C'est ça (dis-je en imaginant la scène avec un sourire niais, oubliant le morceau de glace dans ma cuillère suspendue au dessus du bol)

 

 J'avais commencé à caresser son entrejambe que je n'avais pas eu le courage de faire sortir jusque là. Mon gars là était un surclassé. Il en avait une grosse. Bien grosse. J'avais pris un bon coups puis fait sortir sa verge qui était déjà bien au garde à vous haha.

 

- Privas je vole  tes mots.

 

j'avais commencé par le branler lentement, je descendait en l'embrassant, bien, même son bas ventre puis j'ai pris sa bite dans ma bouche.

 

- Tu es bon pour décrire les trucs là.

- Ho, donc c'était dans ma bouche que le surclassé était ?! (Ai-je demandé en riant)

- Pripri, s'il te plaît.

- Pardon, Queen avançons. Je ne sais pas comment ça s'était passé. Tu étais allée avec cannettes, biscuits, chocolat et le tralala, maintenant moi je vais me mettre à décrire fellation là, sans avoir goutté aux trucs que tu avais achetées. Avançons.

 

Nous éclatons bruyamment de rire.

 

Tout ce que je peux dire est que le gars avait vraiment pris du plaisir. C'était ma première fois de le voir se tordre sous le plaisir, awnnnn j'avais réussi. Et pour en être sûre, parce qu'une bonne fellation se termine toujours par un arrosage selon moi heun, fallait pas les gens vont transformer ça en discussion, cela fut fait. Quand je le pipais, je faisais tout pour qu'il me regarde dans les yeux. Faudrait qu'il se souvienne que : voilà Mary Queen hyper coincée à qui tu n'as pas cessé de faire du mal qui te donne ce plaisir. Après il était parti se rincer, j'avais rangé le lit, m'étais préparée pour partir quand il était venu me proposer qu'on sorte manger. j'avais accepté. Après cette soirée on s'était rapproché, vraiment on avait fait un grand pas.

Mais un autre vent arrivait encore.

 Période de stage, période où tout étudiant de son université devenait très très sérieux car on leur accordait que deux puis s'en suivait la programmation pour les soutenances. Pendant sa période de stage, la distance était revenue et c'est reparti. Moins d'appel, moins de messages etc...

Ah là ça ne me disait plus rien, habituée heun. Mon année était finie chez nous, donc j'étais en vacances. j'avais alors décidé d'aller en vacances pour me changer un peu les idées. Y'avais un pote de la première année à l'université de Rémi, Karl, avec qui j'avais commencé à écrire.

Il était ce genre de gars fier, hyper beau, intelligent qui faisait le grand connaisseur et énervait tout le monde.

 

 Ses yeux se mirent à briller.

 

Haha moi je l'aimais bien. En pote heun, rien d'attirance, rien d'amour, non je l'admirais seulement, au début. À l'époque là, je n'étais pas dans la catégorie de Karl. Il jouait déjà au sommet. Il énervait la majorité des filles de la salle. on était 7 filles je crois contre une trentaine de gars à l'époque quand j'étais dans leur université. L'informatique est un domaine toi-même tu sais, les filles...

 Mais n'empêchait que lui et moi on discutait des fois. Donc je disais qu'on avait commencé à s'écrire, rien de méchant juste deux potes qui s'écrivaient, il m'a raconté un peu son année, qu'il avait réussi brio, j'avais aussi raconté ma vie, l'année etc... On a eut à parler de Rémi, j'avais dit que ça allait bien mais que la période de stage ne nous aidait pas vraiment, raison pour laquelle j'avais décidé de changer d'air pour ne pas être encombrante. Il avait dit que ça allait passer.

 Karl c'est le gars qui avait tout pour plaire comme Rémi heun juste qu'il avait un truc de plus, il dégageait un truc de plus que Rémi, il avait un charisme là woaaa saignaire (fait-elle en exorbitant ses yeux)

 Il savait ce qu'il voulait et savait comment l'obtenir.

On s'écrivait bien lui et moi, on allait des fois sur des terrains sexuels mais tout montrait que j'étais tellement pauvre dans ce domaine (elle rit).

Pendant que j'étais allée me recueillir, en vac, un jour via WhatsApp, Rémi dans une discussion m'avait dit que je ne faisais pas attention à lui. Comment faire attention à toi si tu ne me parles jamais ou presque pas ? Mais Priii il avait raison. je m'accrochais à tout sauf notre relation pour aller bien, ignorant qu'il avait besoin de moi en ce moment car façon les étudiants de troisième année étaient stressés là, il avait besoin que je sois là pour lui. Je devrais normalement être là mais non je ne le faisais pas. Je l'évitais, je ne voulais plus de disputes c'était ma raison.

Un soir où on discutait encore sur mon comportement...

 

- Ah oui j'ai oublié de te dire qu'à  un moment il n'affichait plus de gos comme il le faisait.

 

...Il a osé poster photo d'une go avec qui il était allé je ne sais où, ils étaient assis au calme. Ça sentait le sexe accru.

 

- Bon j'exagère un peu.

 

Ça m'avait trop piqué, j'avais moi aussi posté en même temps la photo de Karl avec comme légende : mon humain préféré Haha il avait ensuite reposté une autre go, haha ashaooo (traduction : p*te) comme ça ! Moi je m'éparpille pas mon cher, j'avais reposté une autre photo de Karl haha, on faisait pitié. Deux potes qui suivaient nos stories comme les stars qu'on étaient sont venus me demander à quoi on jouait, que ça ne faisait pas du tout joli joli. C'est où moi mon problème ou leurs problèmes ? Je leur ai dis : bah allez parler à votre pote sinon il va me trouver cette nuit.

 

On est resté en froid pendant des jours après. Karl m'avait invité à une foire avec ses potes, mais que j'avais vite refusé, protestant que la tante chez qui j'étais partie n'allait pas me laisser tard or la nuit était le second nom de Karl. Il aimait tout ce qui était sombre.

J'étais rentrée. C'était le tour pour que Rémi soutienne, il me l'avait dit. Est-ce qu'il avait le choix même ? Je m'étais pointée sans aucune honte heun je n'étais pas là quand il semait, maintenant que le temps de la moisson est venue me voilà. C'était trop égoïste de ma part. je sais que je lui ai fait tellement tellement de mal sur ce point mais en ce temps là je ne pensais pas à tout ça.

 

Étant quelqu'un de méticuleux sur le temps des verbes employés lors des discussions, je me ressasse sa dernière phrase. Un aveu inconscient qu'elle vient de faire, me semble-t-il.

 

 Je m'étais mise dans une longue robe pagne avec une grande fente sur les cuisses, talons et consorts. J'étais chic et avec une amie en voiture, direction l'université d'informatique. On était arrivé avant lui, j'étais vite arrivée pour lui souhaiter une bonne chance. Après quelques minutes il était arrivé avec sa soi-disant meilleure amie.

 

Surpris, j'ai les yeux globuleux.

 

Ah oui, c'était une fille. On s'était salué puis avec Rémi j'avais discuté un peu avant son heure. Après présentation où il a réussi brio, pas comme il le voulait en tout cas, on était sorti pour la coutume canettes, pains puis photos et on est rentré, toujours avec la meilleure amie.

 

Après cette période woaa le gars était redevenu très très kpoclé (traduction : vagabond sexuel). Il ne me considérait même plus. J'étais qui moi ? Humm.

Septembre est arrivé moi je devais retourner en cours. Deuxième année. Mais Pri c'était carrément mort cette fois. Au moins avant on se disputait, mais en ce temps plus rien. 0 signal.

 

Il avait tellement changé, bon j'étais concentrée sur les préparatifs de la rentrée et un peu sur Karl aussi, ça allait bien entre nous. Dans la semaine d'avant ma reprise, Karl m'avait dit qu'il allait venir en ville pour régler certains détails car il déménageait, il allait venir s'installer à Bê (un quartier populaire de Lomé), Il était vers kpogan avant, Qu'on pouvait se voir. J'avais accepté. Bah il n'allait pas me manger heun.

J'avais fait la cuisine, rien de spécial, koliko (ignames frits), aloko, jus de tomate, piment vert, œuf frits, canettes.

Après j'étais allée le chercher, le soleil aussi faisait son show. Je me rappelle de son sms de signal pour que je vienne le chercher : "Alors tu viens me chercher ? Il fait grave chaud"

 Sa mère ! (Fait-elle en riant)

 

- Ne mets pas ça dans l'histoire heun. Dit-elle en me regardant un court instant.

 

(C'est ça, compte sur moi. Ai-je pensé avec ironie)

 

 

J'étais (reprend Mary) allée le chercher, on s'était posé au salon après les câlins. Le gars me troublait mais je me retenais quand même. On a mangé dans la joie et la bonne humeur. Je débarrassais la table et il a demandé pourquoi j'étais autant pressée comme ça ? De venir m'assoir à côté de lui, j'avais fait mine de ne pas bien attendre et j'avais continué mon ramassage.

 je dis ça comme si on avait utilisé une tonne d'assiettes.

 il m'a tenue par la main et m'a dit d'être relax.

 Puis, il a sauté sur moi avec force et a commencé à  me déshabiller, dans ma propre maison.

 

Rembobinons s'il vous plaît. Revenons en arrière. Ouiii, ouiii, encore un peu...stop ! La dernière phrase n'a jamais existé.

 

Privas le contact avec sa main n'avait pas aidé, j'étais devenue comme un petit bébé mais je faisais tout pour qu'il ne s'aperçoive pas qu'il me faisait autant d'effet. Mais je savais, connaisseur connais. Il avait un sourire en coin et ça le rendait plus plus irrésistible. J'étais allée m'assoir à côté de lui, tête baissée. On discutait et les fois où j'avais la tête levée, je n'arrêtais pas de fixer ses lèvres. La p*te s'éveillait en moi.

Il ne faisait que me sourire. Bon j'avais repris mes idées et fait des efforts pour paraître encore normale. À un moment j'ai senti sa main dans mon dos.

 

- Awooo Pri, mon dos là   a souffert deh ! (Dit-elle en geignant)

 

Il m'avait enlacée avec son bras, m'avait ramenée à lui et m'avait embrassée. C'était hummm...

 

- Je n'ai pas dressé le catalogue de toutes les bouches de Lomé, Dieu merci (s'exclame-t-elle en levant la main comme si elle repoussait une idée). Mais les gars qui ont eu à m'embrasser étaient des connaisseurs. Chaque baiser avait sa particularité, du premier au dernier. Décris moi s'il te plaît son baiser avec tout ce que je t'avais raconté sur Karl par le passé. Je sais que tu trouveras les mots adéquats.

-Eeehhh (je fais en me plaignant). Donc je vais dresser catalogue descriptif de tes baisers maintenant.

- Tu le décris et je t'embrasse pourte remercier (dit-elle sérieuse en me fixant profondément)

- Ça sera gratuit. Merci pour l'encouragement.

 

Elle rit avec un soupçon de moquerie.

 

Altération en approche...

Désolé, c'est pas de ma faute.

 

Il m'avait enlacée avec son bras, m'avait m'avait rapprochée de lui. Le temps semblait avoir ralenti et les rayons de soleil semblaient avoir fui. Le vacarme des bruits du quartier ne nous parvenait plus.  L'odeur de nos plats avait disparu pour laisser place à la sienne mélangée à une intense attraction. Je ne sais plus quand j'avais fermé les yeux. J'avais tout d'abord senti ses lèvres se poser sur les miennes. Pas le genre de smack, non c'était un vrai baiser, tendre et humide. Il était chaud et sensuel. Si avec Gedeon j'avais l'impression de voir mon esprit aspirer, avec Karl j'avais l'impression que nos souffles ne faisaient qu'un. Il avait sa paume contre une partie de ma joue et les doigts sur le début de ma nuque, sous mes cheveux. À chaque mouvement de lèvres je frémissais. Plus on s'embrassait, plus ça devenait intense. Karl était le genre de mecs au sang chaud. Ce baiser était à la fois souple et fougueux. Signe qu'il savait manipuler à perfection sa langue et ses lèvres. C'était hummm...

 

 J'avais coupé le baiser. C'était un peu trop pour moi et j'avais commencé à ressentir de la culpabilité. j'étais toujours en couple, si je me le permets.

 Mais qu'est-ce que tu fous Queen ? Cette question m'avait surgi à l'esprit.

 J'avais voulu parler, lui dire que c'était mal mais avant que ce ne soit fait il m'avait encore embrassée. On dirait mon cœur allait me lâcher. Il avait commencé à promener ses mains sur moi, je me suis assise sur lui, oubliant que j'étais dans le salon de ma mère et qu'il y avait ma mémé juste sur la terrasse. Ah oui la vielle là faisait toujours un compte rendu à sa fille sur qui rentrait et sortait de cette maison. Mais à l'heure là, tout ce que je voulais je le faisais.

 

Peut-être c'est le fait que je savais que mémé pouvait débarquer et nous voir qui m'amenait plus à répondre à son baiser ou oho.

 

- Le goût du risque.

- C'est pas un terme employé dans la finance ? (Me demande-t-elle)

- Non, pas uniquement. Il existe dans tous les domaines (ai-je répondu sérieux comme un professeur)

 

Bon on s'était arrêté un moment. Il ne  faisait que sourire. Nooonn il charmait trop. Il a dit "oooh tu étais autant en manque ?" en me montrant son col que j'avais froissée. je ne pouvais même plus relever ma tête. Comment j'avais pu faire ça et surtout me retrouver sur lui ?

Adjadjadja (Traduction : Mot inexistant dans le dictionnaire français)

 

Il avait décidé de rentrer, on s'était fait un long câlin puis le gars est partit. Il m'avait signée qu'il était bien arrivé et merci. Il n'était pas revenu sur le baiser heun et c'était mieux sinon ça allait sûrement transformer la situation. On est redevenu comme avant des potes mais qu'est-ce que je croyais, qu'on allait se mettre ensemble ? Karl se mettre en couple? Et de surcroît avec moi ? (Elle fait les yeux ronds de surprise)

Pas que je me rabaisse mais s'il devrait être en couple ça n'aurait pas été avec moi, je me disais avec toutes les gos qu'il affichait. je n'étais rien moi.

Après une semaine de cours y'a Dominique  qui est revenu.

 

- C'est un accrocheur le gars.

-Oui, carrément. (Confirme-t-elle)

 

Un Lundi, il m'avait invité. j'avais dit non. Mardi, mercredi et jeudi aussi. Ayiii !!?? Finalement j'en avais marre, tellement marre.

Je lui ai rappelé par WhatsApp que j'étais bel et bien avec son ami que ce n'était pas normal tout ça. Et sa réponse m'a étonnée "ah bon ? Tu es toujours avec Rémi ? Mais ce n'est pas ce que lui il dit".

 Awoo Rémi, tu es parti faire quoi encore comme ça ? J'avais pensée. Je lui avais demandé de me dire mot par mot ce que Rémi lui avait dit (continue-t-elle en faisant retentir à intervalle régulier son ongle sur la table). Il m'avait fait promettre de ne pas appeler son nom quand je vais utiliser l'info. J'avais promis. Qu'il leur avait dit qu'on était plus ensemble. j'avais dit "d'accord merci", que je trouverais un jour dans la semaine prochaine pour qu'on sorte. Je m'étais déconnectée.

 

Son visage se couvre d'amertume et sa chemise blanche s'assombrit, décolorée par la douleur d'antan. Elle sourit mais de ce sourire ne se dégage aucune joie. Son regard divague sur la table, son sourire se fige, j'ai l'impression que son temps s'est arrêté. Elle demeure immobile. Un léger courant d'air frais passes entre nous et fait légèrement virevolter une de ses mèches.

 

Ce que j'ai ressenti (recommence-t-elle en revenant à elle) en cet instant, humm j'ai eu trop mal. Les autres fois n'étaient rien comparées à ça.

 

- Comment il pouvait faire ça ? Qui lui avait donné  ce pouvoir ? (Demande-t-elle en serrant ses doigts autour du cou de la pauvre cuillère à glace)

 

Elle n'attend aucune réponse et continue.

 

Ma conscience m'avait répondu : hihi c'est toi même, connasse. Mais voyons le bon côté des choses, j'avais un peu d'avance pour me préparer pour ne pas fondre quand il aurait le culot de se présenter devant moi pour me le dire. La soirée de ce même jour,  Rémi m'avait dit qu'il voulait qu'on se voit et qu'on parle le vendredi soir quand je serai rentrée. j'avais répondu "d'accord". Donc il était sérieux heun ? D'accord allons !

 

Toute la journée du vendredi je réfléchissais mais je ne laissais rien paraître en salle, sourire aux lèvres comme toujours. La fin de la journée était arrivée, j'étais rentrée j'avais pris ma douche et attendais Rémi. C'était trop difficile, trop mais je me devais de ne pas pleurer. Surtout ne pas pleurer devant lui. Il m'avait envoyé un sms GSM qu'il arrivera dans 10 minutes. J'étais sur la terrasse, cœur battant ou battu, l'attendant. Il était arrivé, on s'était assis et salué, que s'il était là c'était pour me dire que vu comment les choses se passaient entre nous le mieux était de mettre fin. Il avait osé me dire ça, il me regardait dans les yeux et m'avait dit ça comme si ça ne voulait rien dire, comme si c'était un simple bonjour ou bonsoir. Je lui avais demandé si c'est une pause ou une fin ? Il a dit une fin. J'avais répondu "d'accord".

 

- Je te jure qu'il n'y'a pas réponse qui lui aurait fait plus mal ! (Ai-je clamé avec une certaine vivacité)

- Et écoute bien ce qu'il avait dit : C'est tout ce que tu trouves à dire ?

 

Donc mon frère tu t'attendais à quoi? Que je rentre en transe? Que je tombe en syncope ? Ou que je pleure haha ? Tu m'as vue ? Je me disais ça intérieurement. J'avais répondu "oui" c'est tout, qu'il s'attendait à autre chose ?

 

Une larme dévale sa joue droite, elle la récupère maladroitement avec le revers de la main et sourit tristement.

 

J'étais tellement froide, mais au fond de moi tout criait au secours. Il s'est énervé, mon indifférence lui faisait mal, il m'avait dit qu'il allait rentrer. J'avais dit d'accord, que je vais le raccompagner de la terrasse au portail. Il était surpris. J'ai dit oui, même s'il voulait que je le porte au dos j'allais le faire.

On avait souri puis il était devant moi. Façon je l'observais, je ne voulais pas le laisser partir. Je voulais lui dire "non reste avec moi, s'il te plaît ne me lâche ,j'ai besoin de toi, je te veux" mais non, je marchais derrière lui. Arrivés au portail, je l'avais dépassé, j'avais ouvert  et m'étais décalée pour qu'il puisse passer. Il avait monté les deux  marches et s'était retourné

 

Son téléphone s'est mis à vibrer.

 

- oui...unhum...d'accord...j'arrive tout de suite (Fait-elle avec un large sourire sur les lèvres avant de raccrocher)

- Tonton ?

- Non (Repond-t-elle) Une de mes commandes est arrivée. Je dois te laisser, je t'en parlerai demain.

 

Elle se met sur ses jambes avec agilité et pose avec frénésie un billet violet sur la table.

 

- Tu as besoin de la monnaie ? ( je demande avec intérêt)

- Je te la laisse à condition de t'embrasser.

 

Nous rions et nous nous adonnons à un dernier câlin. Tout souriant,  je la regarde s'en aller promptement.```

 

A SUIVRE…

 

Ecrit par PRIVAS_WINNER

 

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