LE TEST (Ep 7)

LE TEST (Ep 7) | AfroRaise

LE TEST chapitre 7: Bryan 2.0 (II)

 

 

         

           **Judith**

 

Il y a une ambiance assez électrique à la maison ces temps-ci. Depuis que Jordan et Pamela sont venus lui annoncer cette fameuse nouvelle, plus aucun jour ne passe sans que Papa ne lève le ton sur elle. Hier nuit, dès le retour de Pamela du boulot, ça a repris de plus belle. Et voilà que ce matin, ça recommence. J'entends encore des cris provenant du salon. Franchement, papa aussi exagère hein(…)

 

-Papa: (…) Donc tu t'entêtes à vouloir garder cette grossesse malgré tout ce que je dis.

 

-Pamela: mais Papa. Ce que tu me demandes, c'est très difficile. On parle d'un être humain. Pas d'un vulgaire paquet dont je dois me débarrasser.

 

-Papa: Cet enfant, c'est une erreur ma fille que tu risques de regretter pour le restant de ta vie. Ce Jordan ou je ne sais quoi, ce n'est pas quelqu'un de bien.

 

-Pamela: Mais Papa, comment peux-tu le juger sans prendre la peine de le connaître?

 

-Papa: Je sais de quelle famille il sort. C'est largement suffisant.

 

-Pamela: Quoi? Que veux-tu dire par là? Tu n'as jamais rencontré ses parents et comment peux-tu porter ces genres de jugements?

 

-Papa: Crois-moi. Je les connais que trop bien.

 

-Pamela: Que sais-tu sur eux, père? Depuis toujours, je sens qu'il y a quelque chose que tu ne me dis pas. Je n'ai jamais compris pourquoi t'as toujours ressenti une telle aversion à son égard. Oui c'est vrai, il n'avait pas la tête sur l'épaule mais je sens qu'il y a quelque chose d'autre que tu ne me dis pas. Tu ne

peux pas le détester à ce point sans raison valable.

 

-Papa: Non, il y a des choses qu'il vaut mieux que tu ne saches pas mais en tant

que ton père, je te recommande ce qu'il y a de mieux pour toi.

 

-Pamela: Dis-le moi s'il te plaît. Je suis enceinte de lui alors je crois que c'est l'occasion de m'en faire part.

 

-Papa: Non. Je ne veux plus entendre parler de ce garçon dans cette maison. Je te donne une semaine pour prendre une décision. Soit tu avortes et tu restes ou tu gardes ce bâtard dans ton ventre, tu pars et tu ne reviens plus jamais. Une chose est certaine, cet enfant ne naîtra pas dans cette maison.

 

J'étais cachée depuis tout ce temps dans le couloir menant au salon mais ce que je venais d'entendre de la bouche de notre père me mit tous mes états et je n'ai pas réussi à me contrôler.

 

-Moi: Mais Papa, que dis-tu? Chasser ma sœur pour toujours de la maison?

 

-Lui: cette discussion ne te concerne en aucun cas. Restes en dehors de ça Judith.

 

-Moi: Comment veux-tu que je garde le silence après ce que je viens d'entendre? S'il te plaît père, ne fais pas ça.

 

-Lui: La décision finale lui revient. Moi j'ai dit ce que j'avais à dire. Qu'elle fasse son choix. Nous ou cet imbécile de Jordan.

 

Sur ce, il s'en alla en nous laissant seules au grand salon. Pamela s'effondra en larmes et je vais la prendre dans mes bras pour la consoler. Bon Dieu, qu'est-ce qui se passe dans cette maison?

 

 

           **Bryan**

 

Depuis quelques semaines, je passe beaucoup de temps avec Vanessa et je dois avouer que sa compagnie me plaît bien. Elle est plus mature que ce que je pensais et j'aime beaucoup sa façon de voir la vie. Tout comme moi, c'est un électron libre qui n'aime pas trop se mettre la pression côté sentimental donc on y va tout doucement. Je ne dirai pas que je suis déjà amoureux d'elle mais elle donne envie de me stabiliser. Place maintenant à la deuxième phase. Je vais évaluer ses compétences ménagères comme me l'a recommandé Jordan. C'est le week-end justement…

 

-Allô Nessa. Cmt tu vas?

 

-Elle: Bien boss. Et vous?

 

-Moi : Tu ne vas quand-même pas recommencer avec cette fameuse blague ce matin.

 

-Elle (riant) : Ah, je m'excuse boss, pardon Bryan. Sinon je vais bien et toi?

 

-Moi: Moi je vais pas bien hein. J'ai grave la dalle, ce matin. Je n'ai envie de rien sauf d'une bonne pâte accompagnée d'une bonne sauce d'adémè.

 

-Elle: Et pourquoi tu ne le cuisines pas? Ah j'oubliais, monsieur est nul en cuisine. Haha

 

-Moi (riant): Hé! Tu sais au moins que tu t'adresses à ton boss? Un peu de respect pour ma personne hein.

 

-Elle: C'est quand ça t'arrange bien que tu revendiques ton titre n'est-ce pas?

 

-Moi: Bien évidemment. Tu fais quoi, toi?

 

-Elle: Rien, je suis juste couchée. Bon, je dois avouer que j'ai la dalle aussi. Ta pâte là me ferait du bien hein.

 

-Moi: Bah faut cuisiner et m'inviter alors. J'ai quelques bons vins ici pour l'accompagner.

 

-Elle: Du vin, t'as dit? Garde-les bien au chaud. Je viendrai les récupérer moi-même.

 

-Moi: Ok là, viens faire la pâte chez moi et on les déguste ensemble. Ça te dit? 

 

-Elle: T'es sérieux?

 

-Moi: Biensûr. Quelle question?

 

-Elle: Ok là, je me douche et je viens. Je vais en profiter pour passer à Assiyéyé faire les courses avant de venir.

 

-Moi: D'accord, je t'attends alors. Traines pas trop hein. Sinon tu risques de découvrir un cadavre ici.

 

-Elle: Ah pardon, grignotes un truc en attendant, j'arrive (…)

 

Elle arriva une heure et demie plus tard, les bras chargés de courses. Elle passa tout de suite à la cuisine et se mit à son aise. Je l'ai d'abord aidé à faire le tri du adémè. Ça me rappelle le bon vieux temps, quand j'étais encore avec maman. Elle passa ensuite à la cuisine pour faire la sauce. Elle a fait un super choix des poissons; exactement comme j'aime. Je ne l'avais pas encore goûté mais ça sentait déjà très bon. Avec son pagne noué autour de la taille, elle tenait la cuisine d'une main de déesse telle une vraie maîtresse de maison. Je la contemplais au loin, tout fasciné. Après avoir fini la sauce, elle s'attaqua donc à la pâte. Pendant ce temps, moi je dressais la table. Vers treize heures trente, on était à table entrain de se régaler et en sirotant un bonne bouteille de vin. C'était vraiment appétissant. Biensûr pas comme maman mais c'était au-delà de ce que j'espérais. Si elle continue de me surprendre aussi agréablement, je pense que j'aurai bientôt la confirmation que j'espère tant. On passe le reste de la journée à bien rigoler et à mater la téloche.

 

Il commençait à se faire tard et elle décida de rentrer. Bien que je ne voulais pas au fond de moi qu'elle parte, je l'ai raccompagné quand-même et je partis prendre ma douche. J'entendais mon téléphone sonner quand je sortais de la salle de bain alors je me précipite pour aller le récupérer. Je débarque au salon et je tombe nez à nez sur Vanessa.

 

-Elle: Ah désolée, le gardien m'a laissé entrer. J'avais oublié mon téléphone.

 

-Moi: Euh Ok, sans soucis. J'étais venu récupérer le mien aussi.

 

-Elle: Ça sonne justement.

 

Ce n'était pas la première fois qu'elle m'a vu nu; d'ailleurs cette fois-ci je suis en serviette, mais j'avais l'air de déceler une certaine gène dans ses yeux. Elle a peut-être raison. On avait couché ensemble mais depuis un certain temps, je fais comme si j'en avais plus envie. Je fis mine de trouver cela normal.

 

Si je n'étais pas aussi expérimenté, je ne l'aurais jamais deviné; je sens qu'elle doit être en manque. Alors pour la provoquer un peu, je lui demandai de m'apporter, elle le téléphone.

 

-Moi: peux-tu me l'apporter s'il te plaît ?

 

-Elle: okay.

 

Elle prit le téléphone sur la table centrale et me l'apporta. Le chien ne change jamais sa façon de s'asseoir dit-on souvent. Je commence par devenir gentleman et tout mais comprenez-moi, je suis un homme avec des besoins après tout. Et, de toute façon, je n'ai pas fait vœu de chasteté donc un coup de plus avec elle ce soir ne changerait pas grand-chose. Elle me tendit le téléphone et au lieu de le prendre de ses mains, je fis tomber ma serviette.

 

-Moi (en souriant au coin): oups!

 

-Elle: Mon pervers de boss.

 

Juste après avoir prononcé cette phrase, elle se saisit avec sa main gauche de "Nico" qui commençait déjà à se mettre en position de tir. Elle enfourcha sa langue dans ma bouche et m'embrassa avec fougue tout en me branlant. Elle s'agenouilla par la suite pour se foutre mon machin en pleine gueule et commença par m'administrer avec grâce une pipe d'enfer. Putain, qu'est-ce que c'est bon? Mais pas question que je la laisse dominer les ébats aussi facilement. Je recule un peu pour me dégager de son emprise. Elle l'a sans aucun doute compris puisqu'elle se releva aussitôt. Sans plus attendre, je la soulève tout en l'embrassant; direction ma chambre. Je la jette sur le lit et bondit sur elle telle un prédateur en pleine chasse en me débarrassant tour à tour de tout ce qu'elle portait comme vêtement. Je la couvre de baisers sur tout le long du corps en m'attardant sur ses lolo bien relevés que je mords pour lui arracher un petit cri et toujours en continuant de l'embrasser, j'enfonce mon majeur dans son minou bien mouillé. Au fur et à mesure que j'accélère le rythme des va et vient, je multipliais aussi le nombre de mes doigts en action. La sentant bien excitée, sans prendre la peine de la laisser souffler une seule seconde, mes doigts ont fait place à "Nico" que je lui mets dedans direct sans aucune forme de procédure. Après des minutes entières de coups de rein intense, j'explose sauvagement en elle.

 

Si vous pensez que la soirée s'est arrêtée là, vous vous trompez. Elle a finalement passé la nuit avec moi et on a remis ça encore et encore. Même le matin quand elle voulait prendre sa douche et partir. Sacrée bonne femme, cette Vanessa. Une chose est certaine, j'apprécie énormément le fait d'être en sa compagnie. C'est peut-être le début de quelque chose.

 

 

            **Rose**

 

Ma mère m'a appelé hier que mon fils est souffrant depuis plusieurs jours. Ils ont tenté de le soigner avec des astuces traditionnelles mais son état de santé ne s'améliore pas. Ils ont donc besoin d'argent pour l'amener à l'hôpital. Je vais voir essayer de négocier avec Mme Akossiwa voir s'il peut m'accorder une avance sur mon salaire de ce mois et par la même occasion une permission de trois jours au moins pour aller le voir. Je devais vraiment lui manquer . Radio Maria est à fond dans sa chambre. Certainement, elle s'est déjà réveillée. Je frappe à sa porte et elle me demande d'entrer.

 

-Moi: bonjour maman

 

-Elle: Bonjour ma fille. Bien réveillée ce matin?

 

-Moi: Bien maman. Je rends grâce.

 

-Elle: Es-tu certaine que tu rends grâce avec cette mine-là? Il y a un souci?

 

-Moi: Hum maman. C'est pour cela que je viens vous déranger si tôt ce matin. Au fait mon fils est gravement malade depuis quelques jours et je désire me rendre au village pour aller le voir. J'aurais aussi besoin d'un peu d'argent pour son traitement. Je me demandais si vous ne pourriez pas me faire une petite avance sur mon salaire de ce mois?

 

-Elle: oh c'est pour ça que tu es aussi triste ?  Ne t'inquiètes pas. Tu peux rester autant de jours qu'il le faudra pour bien veiller sur lui. Il n'y a rien d'extraordinaire à faire dans cette maison de toute façon. Je saurai me débrouiller. Je ne suis pas aussi vieille que ça quand-même. Je vais aussi te donner de l'argent ne t'inquiètes pas. Donne-moi mon sac à main s'il te plaît.

 

-Moi: merci madame. Que Dieu vous bénisse abondamment.

 

Je m'approche du sac en question et je remarque que quelqu'un l'appelle. Je jette un coup d'œil furtif sur l'écran pour savoir qui c'est. C'est son fils Bryan. J'ai des frissons dans le corps rien qu'en murmurant son nom.

 

-Moi: Madame, votre téléphone est entrain de sonner.

 

-Elle: Apporte-le moi s'il te plaît ! C'est qui ce beau matin?

 

-Moi: C'est votre fils.

 

-Elle: Ah ok. Mon chéri. Certainement pour prendre de mes nouvelles.

 

Elle a discuté avec lui pendant un bon moment et moi, j'attendais impatiemment mon tour. Effectivement, c'était pour avoir des nouvelles de sa mère. C'est la première chose que j'apprécie chez lui. Comment il prend aussi bien soin de sa mère. Mais la discussion prenait une autre tournure et mon cœur a failli faire un bond hors de sa poitrine quand elle dit:

 

-Ah c'est une bonne nouvelle. Tu me la présentes quand alors, ma belle fille?

Ne me fais trop attendre mon chéri. Tu sais à quel point j'attends ça, alors fais vite pour me la présenter (…)

 

"Yooo. Je ne vais pas te bousculer mais je suis quand-même content de savoir que tu m'aies écouté".

 

"Ok. Tu passes une bonne journée alors. Bisous".

 

J'ai dû faire un effort surhumain pour ne pas éclater en sanglots devant elle. Je lui remets enfin le sac et elle me remet une somme de trente cinq mille.

 

-Elle: Tiens. Les trente mille, c'est pour le traitement de ton fils et les cinq mille pour ton déplacement.

 

-Moi: Mais madame. C'est déjà presque mon salaire et je n'ai besoin que d'une partie.

 

-Elle: Non non. Ça c'est moi qui te le donne. C'est juste pour t'aider. Tu auras ton salaire comme prévu.

 

-Moi ( m'agenouillant): Merci du fond du cœur madame. Que Dieu vous le rende au centuple.

 

-Elle: Relève-toi. J'ai été mère célibataire comme toi et je comprends parfaitement ta situation. Moi je n'ai eu personne pour m'épauler mais aujourd'hui, par la grâce de Dieu, on s'en est sortis et je ne peux pas me taire quand je vois d'autres personnes traverser cette situation.

 

-Moi: D'accord. Merci beaucoup madame.

 

-Elle: Et tu pars quand alors?

 

-Moi: Je compte partir demain très tôt. Aujourd'hui, je vais faire un peu de ménage général et vous cuisiner aussi quelques trucs en réserve.

 

-Elle: Non, pas la peine de te déranger pour la cuisine. Je me débrouillerai. Tu peux partir aujourd'hui si tu le désires.

 

-Moi: D'accord madame. Je vais m'y mettre et dans l'après-midi, je me rends au village.

 

-Elle: Sois confiante Ok? Ton fils va guérir. C'est peut-être un petit palu qui l'embête.

 

-Moi: je l'espère de tout cœur aussi (…)

 

Je quitte la chambre de Mme Akossiwa en étant animée par toutes sortes d'émotions. Une profonde gratitude envers elle et du chagrin à cause de ce que je venais de l'entendre dire. Pourquoi tout ce qui a trait de près ou de loin à Bryan m'affecte autant? J'espère que je ne suis pas déjà tombée amoureuse de lui. Ce serait un vrai gâchis puisqu'il ne remarquera jamais une femme comme moi. Il faut que je reprenne mes esprits. Mon fils a besoin de moi.

 

À suivre

 

#Nick LEGONOU

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