NOTRE HISTOIRE (Ep 2)

NOTRE HISTOIRE (Ep 2) | AfroRaise

Je me suis réveillée toute seule à cinq heure tapante sans l'aide de personne. Ça fait déjà une  semaine que j'ai quitté la maison. C'était trop dur mais il le faut. J'ai refusé de donner mon  adresse à mes parents parce que je les connais trop bien, ils risquent de débarquer chez moi  toutes les dix minutes. Ils sont tout pour moi et je les comprends, c'est la première fois que je  quitte la maison, non pas pour un voyage mais pour une raison telle que celle-là. 

Comme c'est aujourd'hui mon premier jour de travail, je ne tiens pas à arriver en retard. Je me  prépare et opte pour un veste et un pantalon et fais un maquillage simple. Je ne veux pas  paraître comme une personne qui cherche autre chose à part le travail. Je veux être  professionnelle et avec cet ensemble, ça fera l'affaire.

Une fois prête, je fais un appel vidéo à Brigitta pour la prévenir que je suis déjà prête. Elle n'en  revenait pas. De tout façon, on sera ensemble dans la même entreprise, elle est en quelque  sorte mon ange gardien. 

Je prends ma moto et me mets en route. Mon père avait insisté que je prenne une voiture mais  non. Je veux paraître comme une fille normale, une fille comme toute autre. Pas une  bourgeoise. 

Soudain, en plein feu rouge, une voiture roule à vive allure et d'un coup, se heurte à ma moto,  ce qui me projeté violemment à terre. Heureusement que j'avais porté un casque de sécurité  sinon, vu la façon dont ma tête a cogné le pavé, je serai déjà en soin intensif. Mais Dieu merci,  

je me suis juste retrouvée avec mon pantalon déchiré au niveau de ma cuisse droite. Le  conducteur de la voiture n'a même pas pris la peine de baisser son vitre et de s'excuser malgré  les interventions des autres usagés. Il est resté tranquille sans boucher, non mais quelle  arrogance et irresponsabilité ! Il a chance que je risque d'être en retard à mon travail sinon, je  lui aurais dit mes quatre vérités à ce gros con. Je reprends ma moto et retourne à la maison  pour me changer. Je préviens Brigitta qui était très inquiète mais j'ai réussi à la calmer. À la hâte,  j'ai pris une jupe sur laquelle j'ai porté juste une chemise. 

Arrivée, j'ai trois minutes de retard. Je retrouve directe Brigitta toujours l'air inquiète

------ODILON------ 

Je me réveille ce matin et me prépare pour me rendre au bureau. En cherchant un truc dans  l'armoire, je suis tombé sur une chose qui me met hors de moi. Je me dirige donc rageusement  vers la chambre à coucher et trouve Milka, ma femme, toujours entrain de dormir 

-moi(colère) : combien de fois vais je devoir de répéter que je ne veux plus que tu prenne des  pilules contraceptives? 

Je lui jette la boite au visage et elle sursaute. Elle me regarde droit dans les yeux et sait déjà que  je suis très encore. 

Ça fait déjà trois ans qu'on s'est marié, certes, c'est peu et je sais qu'on s'est marié jeune et  qu'on a toute la vie devant nous. Mais depuis la mort de mon père, j'ai moi aussi envie d'avoir 

un enfant, d'autant plus que je suis l'unique garçon de la famille et aussi ma mère qui me met la  pression. Je suis très bien physiquement et financièrement pour avoir et prendre soin d'un  enfant mais Milka s'en tête toujours de prendre ces fichues pilules. 

-elle : chérie, calme-toi s'il te plaît.... 

-moi: non Milka, c'est quoi ton problème ? Tu es MA femme et je veux aussi que tu sois la mère  de mes enfants 

-elle(s'approche de moi): je sais chéri. Mais je veux bien profiter de toi d'abord, je veux qu'on  profite de notre mariage avant l'arrivée d'un bébé... 

-moi: tout ce que tu veux, je te le donne toujours. Ce n'est pas l'arrivée d'un bébé qui changera  le coup des choses 

-elle(tente de m'embrasser) :j'ai peur que tu aime le bébé plus que moi. Tu sais, avec une  grossesse je ne serai plus si jolie que tu vois 

-moi: non mais comment peux-tu savoir si tu n'es jamais tombée enceinte ? Milka, vraiment  j'en ai marre. On en reparle le soir car je risque d'être en retard au bureau. Bonne journée. 

Je tourne les talons et parts sans me retourner. Je ne la comprends pas, et pourtant je l'aime  après tout et ce n'est pas un bébé qui changera quelque chose entre elle et moi, après tout, ce  sera notre enfant quand même. 

Avec toujours cette colère, j'avais oublié que j'étais en plein feu rouge. C'est quand, soudain je  me suis cogné contre une moto que je suis redescendu sur terre. Avec la panique et la honte du  monde, je n'avais même pas pris la peine de m'excuser auprès de la dame que je semble avoir  percuté. Elle avait porté un casque de sécurité pour moto et donc j'ai pas bien vu son visage.  J'ai vraiment très mal agi. Si la honte pouvait tuer, je serai déjà six pieds sous terre. 

Ma colère s'accentue plus dès que j'arrive au bureau et constate que ma nouvelle "secrétaire"  n'est pas encore là. J'en était sûr que je devrais m'entretenir avec elle d'abord avant de  l'embaucher mais j'ai fais confiance aux dires de ma petite sœur Brigitta qui m'avait présenté le  dossier de son amie et vu ses compétences, je croyais qu'elle était un vrai professionnel mais  son retard me fait douter. 

Je suis dans mon bureau quand j'entends quelqu'un frapper à la porte et je lance juste un  "entrez" toujours la tête baissée vu que j'ai un dossier très important sur lequel je travaille et  cette fichue secrétaire n'est toujours pas là.

------FIDÉLIA----- 

Je me dirige vers Brigitta qui avait toujours l'air inquiet 

-elle: ma chérie, tu vas bien ? Tu n'es pas blessée ? Tu était allée à l'hôpital pour te faire  consulter voir si..... 

-moi (sourit) : laquelle de tes questions veux-tu que je te réponde premièrement ? T'as vu ta  tête ? On dirait ma mère. T'inquiète, je n'ai rien et non, j'ai pas été à l'hôpital. Je vais très bien  même 

-elle: si tu le dis. Mais après le boulot, je t'amène voir un médecin, on ne sait jamais. 

-moi(sourit) : c'est bon, c'est bon. Je suis même déjà en retard. Comment tu me trouve dans  cette tenue? 

-elle(sourit) : trop sexy bébé 

-moi (gros yeux): QUOI? non ce n'est pas ce que je voulais, je veux paraître.... 

-elle(rigole) : hahahaaa relax ma puce, je plaisante. Je sais que tu voulais paraître  professionnelle et tu l'es donc t'inquiète. 

-moi(soulagé) : hummm.... Merci beaucoup. J'y vais. Souhaite moi bonne chance. 

-elle: tu n'auras pas besoin Odilon est très professionnel et sait reconnaitre le VRAI parmi les  vrais. 

-moi(soupire): OK, à plus. 

Je me dirige vers le bureau de mon nouveau "patron" dont j'ignore tout de lui. Certes, c'est le  grand frère de ma meilleure amie mais je ne l'ai jamais rencontré puisque Brigitta me dit tout le  temps qu'il est en voyage. Tout ce que je sais de lui est qu'il s'est marié il y'a de cela trois ans  mais qu'ils n'avaient pas encore eu d'enfants. Et non, je ne suis pas de ces genres de personnes  qui pensent qu'on se marie pour faire des enfants. Mais moi, je trouve que trois ans c'est un  peu trop, en plus pour un homme qui est aussi bien financièrement que lui. Moi, quand je me  marierai, je ferai des enfants tout de suite parce que j'adore les enfants. Non mais, de quoi je  me mêle ? C'est leur vie et leur décision à eux, ça ne me regarde pas.

Je suis maintenant devant cette porte et je prends une profonde inspiration. Je prends mon  courage et toque à la porte. J'entends un "entrez" et tourne le poignet pour pénétré dans le  bureau..... 

Je pénètre dans le bureau à pas lent et retrouve mon "patron" tête baissée, un visage très  sévère, se concentrant dur sur un dossier. Toujours la tête baissée, il me lance 

-lui(sec): qui êtes-vous et que puis-je faire pour vous? 

Non mais quel mauvais accueil. Il ne prend même pas la peine de lever sa grosse tête pour voir  qui je suis et il me parle ainsi? Et si j'étais un de ses associés ou un client ? 

-moi: je....moi c'est.... Fidélia BRAUM, votre.... 

-lui(toujours tête baissée) : ainsi donc c'est vous ma nouvelle secrétaire.... intéressant ! 

Il relève enfin la tête et me fixe un moment avant que son regard ne s'assombrit.  Euh....pourquoi il est ainsi? 

-lui(sec): donc vous vous permettez d'être en retard pour votre premier jour de travail ? -moi: euh...non monsieur, c'est que j'avais eu.... 

-lui(me coupe): on s'en fou de vos excuses mademoiselle. Imaginée que tout le monde devrait  avoir des minutes de retard dans cette entreprise, comment on avancerait ? Écoutez moi bien,  je ne travaille pas ainsi moi et c'est grâce à ma petite sœur et les compétences dans vos  dossiers que je vais bien passer l'éponge pour cette fois. J'espère qu'on s'est compris ? 

-moi: euh....oui monsieur 

-lui: parfait. J'ai déposé des plies de dossier sur votre bureau et je les veux avant la fin de la  journée. Je me fous complètement si vous devez rater la pause déjeuner mais arrangez vous de  me les préparer avant la fin de la journée. Et prenez aussi mes rendez-vous. C'est bien claire? 

-moi: oui monsieur.

-lui: vous pouvez vous retirer. 

Je tourne les talons pour quitter au plus vite ce bureau. Une fois ma main sur le poignet, il  m'arrête 

-lui: attendez ! 

-moi(sourire forcé) : autre chose monsieur ? 

-lui: euh...oui, votre jupe... 

-moi(sourcils froncés) : elle à quoi ma jupe? 

-lui(sec): je ne l'aime pas. C'est trop fendue par derrière. Je veux UNE secrétaire, pas "une"  secrétaire. J'espère qu'on se comprend. 

-moi(souffle): bien monsieur, excusez-moi. 

Je quitte enfin ce bureau. Non mais pour qui il se prend avec sa grosse tête de chimpanzé pour  me parler de la sorte? S'il savait au moins qui je suis, il changera son attitude de mal éduqué  envers moi. Oui, je suis en retard mais c'est pas la peine de me traiter ainsi même s'il a tous les  droits du monde. Aussi grand qu'il peut être, il a au-moins besoin d'une secrétaire non? Si  seulement mon père savait, hum, je n'ose même pas imaginer ce qu'il lui ferait. 

Mais en même temps je suis contente que quelqu'un puisse me traiter comme je le mérite. Il  m'a grondé pour mes propres erreurs et c'est exactement ce que je cherche. Je veux qu'on me  traite comme je le mérite, qu'on me traite pour ce que je suis moi-même et non pour mon nom  et c'est la première fois que quelqu'un le fait. C'est un bon début de cette expérience de "la  petite bourgeoise dans la peau du prolétaire" hihihi. 

 

Je trouve effectivement les plies de dossier sur mon bureau. Non mais il pense vraiment que  c'est un travail qui me ferait peut-être rater la pause déjeuner ? Il se trompe je crois. C'est un  travail de rien du tout pour moi et je m'y mets tout de suite. 

Je trouve quand même qu'il a exagéré un peu sur ma jupe. Cette jupe est la seule qui me  dépasse le genoux dans toute ma garde robe. Bon, il a parlé de la fente, peut-être qu'il a raison.  Je sais à présent quel genre de patron j'ai et Brigitta a raison de dire que son grand frère est  très professionnel. Ça me va et je vais juste devoir changer de garde robe. 

------ODILON------ 

Nom de Dieu quelle secrétaire! J'avoue qu'elle m'avait coupé le souffle lorsque j'ai relevé la tête  pour la voir. Elle est très simple mais en même temps très belle. La simplicité lui va à merveille.  Ma colère a failli s'envoler un moment mais je me suis retenu. Ce sont les genres de femmes  qui pensent qu'avec leur beauté, elle peuvent avoir tous les hommes qu'elles veulent. Ici, je vais  devoir la faire comprendre que c'est par le travail et par lui seul qu'elle sera appréciée et qu'elle  oublie vite fait de compter sur sa beauté pour avoir quoique ce soit de ma part. En plus je suis  un homme marié et très professionnel. J'ai accusé volontairement sa jupe pour qu'elle sache  quoi porter la prochaine fois pour éviter de soumettre les hommes à la tentation. Les femmes  belles, à la peau douce et au visage innocent comme elle sont des dangers publics pour les  hommes. 

-------FIDÉLIA---- 

Enfin la pause, j'ai même fini ce travail plutôt qu'il ne peut l'imaginer. Il vient juste de sortir du  bureau lorsque j'étais sur le dernier dossier et il m'a juste dépassé sans me jeter un seul regard.  Tant pis, il retrouvera les dossiers sur son bureau une fois qu'il sera de retour. Brigitta est venue  me chercher pour qu'on aille déjeuner. 

-elle (gros yeux): ma puce, Odilon t'as donné tout ce travail dès ta première journée ? -moi: oh t'inquiète, ce n'était rien. J'ai même déjà terminé. 

-elle: oh là, bravo ma belle...on parts déjeuner ? J'ai faim moi 

-moi: hahahaaa, salle vache. Attend que je dépose les dossiers sur son bureau avant. Et dis, tu  connais une boutique de vêtements dans les alentours ? 

-elle (étonnée) : oui, bien-sûr. Pourquoi ?

-moi: je veux me changer. Le "patron" trouve ma jupe "trop fendue" 

-elle (fou rire): HAHAHAAA... Depuis quand Odilon à ces propos lui alors que sa femme même  est la reine des habillements déplacés qui laisse voir beaucoup plus qu'elle ne cache? 

-moi(choquée) : de quoi tu parles? 

-elle: cette peste porte des choses, on ne dirait pas une femme mariée. Et même si ce n'est  qu'une supposition, je suis sûre que c'est elle qui refuse de donner un enfant à mon grand frère. 

-moi: toi tu parles toujours trop. Comment peut-on refuser de donner un enfant à quelqu'un  qu'on aime en plus, à son mari? Vient m'accompagner acheter une autre tenue s'il te plaît. 

-elle: même si tu me crois pas, je sais que je ne me trompe pas. Allons-y quand même. 

Hé, sacrée Brigitta, elle imagine beaucoup trop de chose dingue... On part et j opte pour une  robe de couleur cendre très longue jusqu'aux orteils. 

A SUIVRE

Ecrit par KAM

 

 

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