LE TEST (Ep 10)

LE TEST (Ep 10) | AfroRaise

LE TEST chapitre 10: Telle est prise qui croyait prendre

 

 

           **Marina**

 

Depuis quelques jours, Cédric  rentre assez saoul du bureau et le matin, il m'ignore en faisant mine d'être pressé. Ce matin, il n'a même pas fait un câlin à Kylian comme il le fait d'habitude avant de partir. Depuis que je le connais, c'est la première fois que je le vois aussi désagréable. Je me demande qu'est-ce qui peut bien le troubler à ce point?

 

Ce soir, on doit avoir une discussion sérieuse là-dessus. Pas question de laisser perdurer ça. S'il a un problème, en tant que sa femme, je suis censée en être au parfum et comme une bonne épouse, l'aider à le surmonter. J'espère juste que ce soir au moins, il aura les idées claires.

 

 

            **Rose**

 

Je souhaite vivement que Mme Akossiwa accepte la venue de mon fils ici. Non seulement pour bien l'éduquer mais j'ai aussi besoin de l'avoir à mes côtés. C'est très pénible pour une mère de vivre loin de son enfant, vous savez ? Plus les jours passent et j'arrive de moins en moins à le supporter. J'ai besoin de ce travail mais j'ai encore plus besoin de lui. C'est ma raison de vivre. C'est principalement pour lui que je fais tout ceci.

 

Je ne tiens plus en place depuis que je suis rentrée. Après la sieste de ma patronne, j'irai la voir.

 

 

           **Bryan**

 

Je crois qu'il est maintenant temps de passer à l'étape supérieure avec Vanessa. Demain, on ira rendra visite à maman. Je profiterai de l'occasion pour la présenter.  Si je le lui annonce d'avance, je risque d'être submergé par pleins d'appels dès mon réveil vu depuis le temps où elle attend ça. On va lui faire la surprise, tout simplement. Déjà des bruits commencent à courir dans la boîte que je me tape ma secrétaire, bla bla bla. Même si c'est vrai, je vais maintenant officialiser ma relation pour court-circuiter ce flux de congossa qui circule. En plus, ce n'est pas du tout bon pour mon image.

 

Un vendredi soir comme les autres où je suis tranquillement vautré dans mon canapé entrain de mater des films quand mon téléphone sonne. Normalement, je devrais être avec Vanessa mais elle m'a dit qu'elle devait aller rendre visite à sa tante qui était un peu souffrante...

 

C'était un numéro masqué. J'ai voulu ne pas répondre mais l'appelant persistait ou l'appelante plutôt car c'était une femme.

 

-Mon interlocutrice: M. Bryan ABALO ?

 

-Moi: oui c'est moi. Qui est à l'appareil? Et puis pourquoi m'appelez-vous avec un numéro masqué?

 

-Elle: ne soyez pas si impatient monsieur. Vous n'avez pas besoin de savoir qui je suis. En tout cas, rassurez-vous. Je ne vous veux aucun mal mais du bien surtout. Vous me remercierez probablement je vous assure.

 

-Moi: qu'est-ce que vous me voulez madame ?

 

-Elle: mademoiselle, je vous prie. Droit au but comme moi. J'aime ça. Enfin, il paraît que vous vous amourachez avec une certaine secrétaire actuellement n'est-ce pas? Si vous avez des plans avec elle, je vous prierai de les mettre six pieds sous terre au cas contraire c'est vous qui vous y retrouverez dans peu.

 

-Moi: où voulez-vous en venir exactement ?

 

-Elle: Détendez-vous. Je ne suis pas du tout du genre à laisser traîner le suspens. Ta Vanessa, c'est une arnaqueuse et une croqueuse de diamants hors-paire. Débarrassez-vous d'elle le plus tôt possible. À l'heure où je vous parle, elle est entrain de se faire un autre pigeon quasiment du même acabit que vous. Comme preuve de ma bonne foi, consultez vos mails. C'est une image prise il y a tout juste cinq minutes devant l'hôtel le berceau. Elle doit toujours y être certainement. Vous pouvez y faire un tour si ça vous tente. Mais si vous n'y allez pas, bah ce n'est pas grave. Je vous aurais prévenu en tout cas. Y aller serait l'idéal, je vous assure. Ah! Faites-vous discret en arrivant. Vous verrez la magie s'opérer. Je dois vous laisser. Clic!

 

Je n'ai même pas eu le temps de répondre qu'elle me raccrocha au nez.

 

Quelle sombre histoire ? Je consulte vite ma boîte de réception et effectivement, il y avait un message provenant d'une adresse électronique assez étrange avec un fichier attaché. Je télécharge ledit fichier. Je vois Vanessa bras dessus dessous avec un homme dans le hall de l'hôtel le berceau. Peut-être que ce n'est qu'un simple montage. Même les mômes savent le faire de nos jours.  Mais cette tresse; c'est exactement la même couleur qu'elle s'est faite il y a quelques jours. Cette fille avait l'air si sûre d'elle. Elle a même réussi à se procurer ma boîte mail. Putain, dans quel merdier me suis-je encore mis ?

 

Je vois et revois la fameuse photo tout en tournant en rond dans le salon. Peut-être que c'est juste un piège que quelqu'un me tend. Mais de l'autre côté, et si c'était vrai que Vanessa me mène en bateau depuis le début ? Ce serait une vraie désillusion pour moi car je commence à l'apprécier. Hein, je compte la présenter demain à la daronne. Pas question de ramener une voleuse à la maison. Si c'est le cas, je dois être fixé.

 

Je me rends dans ma chambre enfiler un Jean et un t-shirt vite fait.

 

Je ferme tout et je saute dans le petit Corolla; mon premier bébé. J'arrive à l'autre bout de la rue et je m'arrête. Une peur soudaine m'envahit. Pour aller jusqu'au bout, j'ai besoin de quelqu'un. Tel que je connais Cédric, lui m'en dissuaderait certainement alors que je veux aller jusqu'au bout. Jordan serait le plus qualifié pour ce genre de plans mais je ne veux pas le déranger; il a beaucoup de soucis actuellement. Il ne reste qu'Olivier. J'espère qu'il n'a pas déjà des plans avec sa chère Merveille. Bon je l'appelle.

 

-Allô poto, c'est comment?

 

-Lui: Eh bro, t'as vu l'heure ? J'étais entrain de pioncer hein.

 

-Moi: désolé de t'avoir réveillé man mais j'ai vraiment besoin de toi pour un truc.

 

-Lui: Quoi? Là maintenant ?

 

-Moi: Oui. Je suis très sérieux. Je baigne dans un merdier total ici.

 

-Lui: Han, quel genre de merdier? Dis-moi.

 

-Moi: Par téléphone ne serait pas l'idéal. Tu peux sortir?

 

-Lui: tu es où actuellement au fait ?

 

-Moi: je suis sur le boulevard menant à mon appart. Je me suis juste arrêté pour t'appeler.

 

-Lui: que je vienne te rejoindre là ?

 

-Moi: non, t'inquiètes. Je peux passer te prendre.

 

-Lui: Ok, on se retrouve devant chez moi alors.

 

-Moi: d'accord. Dans quinze minutes maxi, je serai là.

 

-Lui: Ok, à tout à l'heure. Clic.

 

Dix minutes après, j'étais déjà entrain d'attendre Olivier devant chez lui; direction l'hôtel le berceau. En route, je lui fais un petit briefing de la situation.

 

-Lui: donc en gros, on y va pour attraper la main dans le sac ta petite amie qui est censée être avec un autre dans un hôtel; selon ce que t'a dit une inconnue bien sûr.

 

-Moi: Ouais, c'est ça.

 

-Lui(en levant les yeux au ciel): pourquoi des trucs aussi délirants ne m'arrivent jamais ? Vous m'épatez tous les jours toi et Jordan.

 

-Moi: mec, sérieux. Arrête de plaisanter. Je suis au bord de la crise de nerfs, là.

 

-Lui (en continuant de sourire): okay. J'arrête. Maintenant, c'est quoi le plan?

 

-Moi: je n'en sais vraiment rien. Je réfléchis mais je ne trouve pas.

 

-Lui: je crois que je connais quelqu'un dans l'hôtel qui peut nous aider. Il me doit un petit service. Mais va falloir l'arroser un peu. Si tu vois ce que je veux dire. 

 

-Moi: j'ai bien fait de t'appeler alors. Ok, appelle-le.

 

-Lui: Ok.

 

 

         **Vanessa**

 

Le temps qu'il ne ferme la porte, j'avais déjà fait tomber ma petite robe et je me couche sur le grand lit en lui faisant signe d'approcher.

 

 

-Ne perdons pas de temps. Je dois me lever très tôt demain matin. Allez, approches. Viens me la mettre profond.

 

Et il s'avança vers moi tout en déboutonnant sa chemise. Je découvre de supers abdos au passage.

 

-Lui (en enfourchant sa langue dans la mienne): allez, viens là petite cochonne.

 

J'aimerais bien m'attarder à vous raconter ce brutal préliminaire mais je n'en ai pas le temps. La suite logique est que j'étais sous sous lui et subissait de violents coups de rien. Mes gémissements emplissaient toute la pièce et j'hurlais des obscénités.

 

-Vas-y; défonce-moi la chatte comme jamais…

 

Et lui, il répliqua comme Charlie dans "Charlie, les filles lui disent merci"

 

-c'est ce que je fais.

 

Jamais de ma vie, je n'ai ressenti un tel orgasme quand je fais l'amour. Avec Bryan, c'est bien mais ce n'est pas aussi…les mots me manquent. Il me fit agenouiller sur le lit et me remit son bâton magique gros comme ça dans les entrailles. Aucune retenue, il y met de toute sa longueur. Qu'est-ce que ce type a mangé, bordel pour être aussi énergique ?

 

Sans me demander mon avis, il se retire brutalement.

 

-Moi: t'arrêtes surtout pas !

 

-Lui: oh, tu n'as encore rien vu crois-moi.

 

Il vient maintenant se coucher et me demande de prendre les rennes. Ah, enfin. Il me tient fermement par les hanches et m'impose le rythme. Je mettais en pratique mes talents de twerkeuse, et je sentais que ça lui faisait de l'effet. De temps en temps, il me tapotait le popotin.

 

On entendait que kpla kpla kpla dans la chambre quand soudain la lumière de la chambre s'éteint et la climatisation s'arrête. J'entends des murmures dans le couloir. Je me lève et enfile un peignoir à l'effigie de l'hôtel, éclairée par mon partenaire qui alluma la torche de son téléphone.

 

Il en fit pareil et nous sortons voir ce qui se passe. Un employé de l'hôtel en pleine discussion avec d'autres clients.

 

-Calmez-vous. Ce n'est qu'une panne. Tout sera rétabli dans les minutes qui suivent.

 

Drôle de pays, n'ont-ils pas prévu de générateur secours pour un grand hôtel comme celui-ci ? Me disais-je intérieurement et le temps de terminer ma pensée, Fiat Lux! Que la lumière soit.

 

-L'employé: je vous l'avais dit. Vous pouvez regagner vos chambres. Toutes nos excuses pour le désagrément à vous causé.

 

Désagrément, c'est bien ça le terme. J'étais carrément entrain de planer là. Saleté d'électricité. Bon, il commence à se faire tard d'ailleurs. C'était génial mais demain je dois rencontrer la mère de Bryan. Je sens que je suis entrain de toucher à mon but alors pas d'erreur.

 

     

           **Olivier**

 

-Moi: Alors, c'est elle ?

 

-Bryan: Oui…Et c'est elle, le type sur la photo à côté d'elle.

 

On sentait une telle déception dans sa voix. De toute ma vie, je n' aurais jamais cru voir ça. Bryan en mode goumin. Il ne manquerait plus que la neige commence à tomber.

 

-L'employé: j'espère que je vous ai été utile. Et j'espère aussi que ça restera entre nous. Si ça venait à s'ébruiter, je perdrai mon boulot.

 

-Moi: Ne t'inquiètes pas Guy. Tu me connais bien assez. Allez, c'est pour toi.

 

-L'employé: vous pouvez ressortir par la porte de service. Les agents de sécurité ne vous diront rien. Je me suis déjà chargé d'eux.

 

-Moi: Ok super. Prends soin de toi. Poto, allons-y.

 

Et il me suit sans cracher un seul mot jusqu'à ce qu'on arrive à la voiture. Une fois à l'intérieur, il dit:

 

-Je n'en reviens pas que j'ai été aussi bête. J'allais le présenter à ma mère demain, tu t'imagines ? (Il donna ensuite un violent coup de poing au volant)

 

-Moi: calme-toi man. Tu n'es pas en état de conduire. Laisse-moi te ramener chez toi. Là,tu vas reprendre tes esprits.

 

Je crois que je sais pourquoi il s'emporte encore. J'avais dans mon champ de vision, la fille qui sortait de l'hôtel aux bras du jeune homme.

 

Il ne me répond même pas et sort son téléphone.

 

-Qu'est-ce que tu fais Bryan?

 

-Lui: Allô ma puce, comment passes-tu la soirée ? Ta tante, elle va bien ?

 

Je pouvais clairement entendre ce que son interlocuteur disait puisqu'il l'a mis sous haut-parleur.

 

-L'interlocutrice: Euh elle se porte bien; merci de t'en inquiéter. Là, je prends juste de l'air devant chez moi. Et toi?

 

-Bryan: Moi je suis sur le parking de l'hôtel le berceau entrain de te voir sortir aux bras d'un grand métissé. La comédie a assez duré, sale pétasse. Je ne veux plus revoir ta sale tronche de menteuse nulle part (et il raccrocha).

 

Je regarde de l'autre côté pour voir la réaction de la fille. Elle s'arrête net en tournant sur elle-même en essayant de voir notre position. Bryan démarra et on passa tout juste devant elle. Il descendit un peu la vitre pour qu'il puisse bien nous voir au passage et la referma aussitôt.

 

Quelques minutes plus tard, nous étions chez Bryan entrain de vider une bouteille de Jack quand Bryan reçut de nouveau un message de la fille mystère. Cette fois-ci, c'est une vidéo. La fille qu'on vient tout juste de voir entrain de se faire défoncer par un type dont on a brouillé le visage en hurlant des obscénités. Bryan jeta son téléphone contre le mur qui se fracassa en plusieurs morceaux et revient cette fois prendre du Jack à même la bouteille.

 

-Moi: Tout doux mon pote. Cette fille n'en vaut pas la peine. Je sais que tu es déçu mais ce n'est pas une raison pour en arriver là.

 

Je réussis à le traîner jusqu'à sa chambre sans qu'il n'y oppose de résistance et je le fais coucher. Il y avait un grand sofa au fond. J'y pose mes fesses en tentant de garder un œil sur lui. Il devait vraiment l'apprécier, cette fille.

 

       

             **Koffi**

 

-Ça y est. La vidéo pullule déjà sur le net. Cette fichue panne d'électricité a failli entraver notre plan mais on a l'essentiel. Voici pour vous deux. C'est du travail bien fait comme j'aime. Patrick, toi il faut que tu me donnes des cours de séduction, sérieux. Vanessa, je lui ai couru après comme un chien  pendant plusieurs années mais sans succès. Toi en quelques jours, tu te l'aies tapé. Je suis fan.

 

-Patrick: Je crois que

C'est un don divin, King. Je dis juste merci à cet enfoiré de blanc qui a mis en cloque ma daronne.

 

-Moi: ravi d'avoir fait affaire avec toi comme d'hab. Quant à toi ma jolie, la soirée ne fait que commencer pour nous.

 

-Patrick: oulala, je ferais mieux de m'éclipser.

 

-Moi: Ouais, c'est ça. À+

 

-Sophie: je m'en suis bien sortie n'est-ce pas? Je suis engagée dans ton équipe?

 

-Moi: c'était top, ta performance. T'as grave assuré. Tu étais bien dans ton élément. Continue de garder un oeil sur elle quand-même. Si elle te raconte encore un truc, tu me refiles direct l'info. Ce n'est que le début du calvaire de cette pute.

 

-Sophie: Tu peux compter sur moi.

 

-Moi: Assez parlé de cette foutue Vanessa ce soir, viens là pour qu'on se fasse des cochonneries...

 

À suivre

 

#Nick LEGONOU

Share this