CONFESSION D'UNE INSATIABLE (Ep 2)

CONFESSION D'UNE INSATIABLE (Ep 2) | AfroRaise

*Jour 2 : Depuis le début*

 

 

```Qu'il est bon de revoir une vieille amie. Nos retrouvailles ne se sont pas passées comme je l'avais imaginé. Certes, des films, je m'en suis pas fait. Mais j'avais l'impression que quelque chose avait changé chez Mary. Elle a acquis un certain charme et chaque mot qui sortait de sa bouche était plus percutant qu'il y a près d'un an.

 Je suis rentré à mon domicile, j'ai fais ce que j'avais à faire puis après avoir rempli ma panse, je me suis couché en souriant. Je souriais comme à un garçon de cinq ans à qui les parents venaient d'offrir une petite voiture électrique. Après avoir dormi un bon coup, je me suis réveillé puis je me suis plongé dans ma routine journalière. J'ai relu mes notes de la veille, fait quelques ajustements. Je me suis surpris entrain de sourire en pensant à Mary QUEEN. Je vous l'avoue, j'ai hâte de la revoir à nouveau. Est-ce pour qu'enfin elle débute son récit ou juste parce-que j'ai une envie grandissante de la revoir ? Un peu des deux je crois. Bon, je peux mentir aux autres, mais pas à moi-même. J'ai l'impression que quelque chose me plaît chez cette nouvelle Mary.

La journée est passée très lentement, comme si le soleil refusait que quitter nos têtes pour visiter de nouveaux horizons. Peut-être avait-il un penchant particulier pour nous ?!

 

Je sors du boulot dans ma chemise manches longues bleue nuit et pantalon noire. Je défait ma cravate que je trouve bizarrement trop lourde pour mon coude et je retrousse les manches jusqu'aux coudes. Je les aime ainsi, à l'Obama. En quelques minutes, je me retrouve à la crèmerie de la veille. Notre ancienne table étant occupée, je nous cherche une autre, un peu isolée comme je l'aime. Le décor était joviale et l'ambiance moins calme que celle d'hier. Les lumières multicolores baignaient l'intérieur de la crèmerie de leurs charmes arc-en-ciel. Ce genre de charme dont vous ne vous lassez jamais, encore moins quand vous avez une jeune femme ravissante de la trempe de Mary QUEEN à votre table.

Quoi ? Vous pensez que je rêve encore d'elle ? Non ! Mais non ! La voilà qui arrive.

Dès que nos regards se sont croisés, nous nous sommes mis à sourire jusqu'à ce qu'elle soit devant moi. Il nous arrive d'avoir ce genre de personne dans notre entourage, qui sans dire un mot ou sans faire une grimace, vous font sourire depuis l'autre bout de la rue. Je me lève, je la prends dans mes bras et nous prenons place. Son doux parfum me chatouille les narines, se colle à mes vêtements et me glisse sur la peau.

 

- Belle journée ? (Je demande en souriant)

- Oui, pas mal je dirai. Et la tienne ? (répond-t-elle de sa voix fine et douce, agréable et emportante)

- Tu sais ce qu'on dit. Tant qu'on a la vie et la santé, on a le devoir d'être reconnaissant. Rien n'est acquis.

- Tout à fait d'accord avec toi.

 

Je jette un œil à mon poignet, j'allume mon téléphone puis l'éteint.

 

- Dis, comment va Martine ? Je ne l'ai plus revu depuis la fois dernière.

 

Mon cœur fait un bon dans sa poitrine. Je réponds avec un air naturel.

 

- Elle va bien, à merveille.

- C'est toujours le grand amour entre vous deux j'espère.

- Oui oui, nous sommes toujours ensemble. Le grand amour (dis-je en haussant les sourcils avec ironie) enfin J'espère (je murmure à moi-même)

- Bien. Je peux lire ce que tu as écris hier ? À moins que tu aies juste mis "prise de contact" comme les profs à l'école.

- Non (je réponds en riant)

 

Je lui passe mon téléphone, j'ouvre le bloc-notes et la laisse lire les premières lignes pendant une minute. Minute pendant laquelle je n'ai pas cesser de la reluquer, dans sa robe fleurie aux couleurs vivement sombres lui arrivant sur les cuisses, laissant à la vue de tous les derniers centimètres de cette partie charnue de son corps. Je continue de la reluquer, non, je continue de l'admirer (c'est moi qui vous le dis, donc croyez-moi) puis je retire promptement le téléphone de ses mains.

 

- Alors ? (fais-je en haussant les sourcils)

- Je n'ai pas fini de lire (fait-elle exaspérée)

- Tu liras au même moment que les autres. Alors ?

- Je ne suis pas experte dans le domaine mais je pense que tu fais du bon boulot, pour ce que j'ai pu lire.

- Merci.

- Alors tu penses que j'ai changé ?

 

elle place une main sous son menton et me fixe intensément.

 

- Je pense, oui. Pas dans le mauvais sens, mais dans le bon. Tu dégages une assurance que tu ne dégageais pas avant. Je ne pas de mot assez lourd pour le dire.

- Je dirai la même chose de toi. On est resté pendant des mois sur les bancs de touche de l'un et de l'autre, je pense qu'on doit se redécouvrir et se faire à nos nouveaux nous, si ça se dit ainsi.

- L'essentiel est que le message passe. (dis-je en souriant avec légèreté)

- Comment tu fais ?

- Fais quoi ?

- Comment tu arrives à écrire tout ce long texte. Il me semble que tu vas aussi au boulot non ?

- Ah. Tu sais, nos vies sont tellement remplies de problème.

- J'aime bien ce que tu fais. Ta manière de pondre les mots.

- Très drôle. C'est curieux, quelqu'un m'a déjà dit cette expression. Pondre des mots. Je ne sais pas si je suis le seul mais peut importe vers où je regarde, je ne vois que des problèmes. J'en ai des problèmes, je les trouve insignifiants comparés à ceux des autres. Toute cette souffrance qui ronge le monde, tous ces pleures, tous ces cris que personne n'entend parce-que personne ne les laisse dépasser leur bouche.

- Toi tu les entends ?

- Non. Je ne veux pas les entendre. Je ne peux rien faire. Peut importe la pureté du cœur d'une personne, seule, elle ne pourra pas sauver tout le monde. Elle ne pourra pas dessiner les sourires sur les lèvres de ceux qui le méritent. Alors je ferme les yeux. Oui, je ferme les yeux pour ne rien voir. Je ne suis pas un poltron ou un lâche, je suis juste réaliste. Chaque matin avant de sauter hors de la maison, je cré mon propre monde avec mes personnages. (Dis-je en dessinant du bout de l'index,  un cercle sur la table en bois) Un monde sur lequel j'ai le contrôle. Un monde dans lequel rien ne se passe sans ma permission. Après avoir fait ça, je sors souriant parce-que je sais que quelque part, dans un monde taillé de toute pièce, bien qu'il soit fictif, j'ai le contrôle de la situation. Je peux faire sourire mes personnages. Leur donner de l'espoir, une motivation de se battre. Avec la beauté de des mots de mon imagination, je recouvre mes yeux pour ne pas voir la noirceur qui gagne l'âme de ce monde.

- C'est fascinant de voir à quel point dans ta tête tu as tous ces mondes nouveaux. Tu as ce que beaucoup cherchent. Tu as une fenêtre pour fuir la réalité quand tu veux et créer ta propre réalité.

- Voilà pourquoi j'écris. Je veux partager ces mondes. Je veux que les gens les visitent, qu'ils frissonnent, qu'ils pleurent, qu'ils aiment à l'unisson avec moi.

 

Là, je pense que ça va. Je dois me reprendre sinon je risque de parler pendant d'interminables heures. Nous ne sommes pas là pour parler de moi, mais de Mary QUEEN.

 

- Tu sais ? Parlons d'autres choses. Je pourrai parler pendant des heures et dire à quel point je suis fasciné par les mots mais nous sommes là pour parler de toi.

- Ça me plaisait de t'entendre parler (dit-elle en se redressant et en saisissant le menu des saveurs) Tu veux qu'on commence par où ? La fois où tu as fais de moi ce que je suis ?

 

Elle passe ses doigts montés d'ongles esthétiques sur ma main au même moment qu'elle laisse tomber ces mots. Une sensation plus aiguë que celle là, et je me mettrai à frissonner. La douceur de ses doigts dessinait sur ma chaire des lignes invisibles mais sensuels comme si elle effleurait mon âme.

Je casse cette tension en me raclant bruyamment la gorge. Je me redresse et m'adosse contre mon siège. Je jette un œil à ma montre et à mon téléphone.

 

- Tu sais, commençons depuis le tout début. Ta rencontre avec Rémi, le courant de votre relation et tu me feras découvrir à moi et aux lecteurs le choix que tu as fait entre Rémi et Karl. Pourquoi avoir laissé partir l'un et garder l'autre.

- D'accord mon père.

 

Nous rions. Nous passons notre commande et nous discutons d'autres choses jusqu'à ce que la charmante serveuse nous apporte nos glaces. Je regarde encore ma montre et mon téléphone.

 

- Je t'ennuie déjà ?

- Non, pourquoi ?

- C'est la troisième fois que tu regardes ton téléphone en trente minutes. Si je t'ennuie, tu peux me le dire.

- Non c'est pas ça (dis-je le regard plongée dans ma coupe)

- Alors c'est quoi ?

- Rien d'important. Oublie, d'accord ?

- Privas ! Je ne dirai rien si tu ne me dis pas ce qui te tracasse.

- C'est Martine. Elle a obtenu un contrat à durée déterminée de six mois il y a trois mois. Secrétariat. Elle et son chef sont partis à l'intérieur du pays pour une rencontre ou formation, je sais plus trop. Depuis hier elle ne m'a pas téléphoné. Même pas un SMS. Alors qu'on s'écrit presque tous les jours, d'habitude. Ce voyage doit être très important pour elle, au point d'oublier mon existence.

- Tu as essayé de l'appeler ?

- Oui, le matin sans réponse.

- Tu as encore essayé ?

- Non. Elle m'aurait appelé si elle le voulait. C'est la même heure partout au Togo.

- Après essai de la rappeler. Te fais pas de fausses idées. Je suis là pour toi, si tu as besoin de quelque chose. Okay ? (me caressant la main)

- Merci. ( dis-je avec sourire) On la commence cette histoire ?

- Oui mon père.

 

Ça fait plus de trois ans déjà que Rémi et moi sommes rencontrés. Je m'en souviens encore comme si c'était hier. On s’est vu pour la première fois à l’école, je venais de changer de lycée au fait, pour raison de grèves dues aux salaires maigres du corps enseignant. Malgré que l’idée ne me plaisait et que je faisais tout pour convaincre les parents de me laisser continuer où tu sais mon prof de maison avec sa grosse tête a tout fait pour aller contre mon idée. À la base j’étais super renfermée donc changer d’école n’allait pas du tout me réussir. Il ne restait que trois jours avant qu’ils ne décident de m’inscrire là où tu sais. Déjà on m’annonçait que je devais me coiffer. j’ai commencé même par pleurer devant la directrice (dit-elle en riant) La directrice m’a calmé en disant que j’allais finir mon parcours bientôt et faire tout ce que je voulais sur ma grosse tête. Le vendredi je me suis coiffée. le temps s’est tellement vite écoulé et boom me voilà inscrite en Terminal scientifique. Mais sérieux tellement j’étais perdue, désorientée. Les heures de cours m’ennuyaient tellement que je dormais même à certaines heures j’avais besoin d’un mentor ou simplement d’une épaule sur qui compter dans ce nouveau monde Et Privas, j'ai oublié de te dire, j'étais grosse à l'époque. Vraiment grosse je t'assure...

 

WHAT ?? Non, j'ai dû mal entendre. Mary Queen grosse ? Non, j'ai du mal à le croire. Inconcevable, je dirai. Pas que je ne crois pas en la métamorphose des gens mais si vous étiez devant elle, vous aussi vous auriez du mal à l'imaginer en plus ronde. Que dis-je, vous n'aurez probablement jamais l'occasion de la rencontrer. Je garde cette beauté pour mes yeux. Désolé, c'est pas de ma faute. Elle a voulu garder l'anonymat. Vous me comprenez j'espère. Oui, je sais, vous me comprenez.

 

- Tu étais quoi ? (je demande, tellement surpris que j'ai laissé tomber ma petite cuillère dans la glace fondante)

- Privas je te jure. J'étais grosse. J'ai beaucoup maigri (en éclatant de rire la main sur la bouche pour se contenir)

- Sérieusement, j'ai du mal à t'imaginer grosse. Attends, tu me racontes des boulettes là, rassure moi.

- Pourquoi te mentir ? Un jour je te montrerai les photos de l'époque.

- Vivement. J'ai très hâte de voir ça. Toi grosse ?

 

J'éclate de rire en imaginant son apparence. Dire qu'une jeune femme si raffinée et mince ait été grosse...bah y'a rien à dire. Mary n'est pas élancée, ce concourt en parfaite harmonie avec sa forme actuelle, son visage légèrement rond et effilé au menton, ses petits yeux transperçants et ses lèvres pulpeuses. Je me resaisit pour écouter la suite.

 

J'étais très renfermée à l'époque. Il m'a fallu six mois pour commencer à m'ouvrir aux autres. Tout un semestre. J'étais si aigrie que personne n'osait m'approcher, encore moins me saluer. On me saluait mais je ne répondait pas. Ça m'énervait tellement. Il y avait un garçon que j'avais vu le jour de mon inscription, il était le seul à m'adresser quelques rares fois la parole et il essayait de m'aider à me faire à cette nouvelle école. Six mois après, j'avais commencé à avoir quelques amies. On avait formé un petit groupe. Il y avait la chef d'équipe qui aimait imposer ses désirs et une maman poule qui était super protectrice avec moi. Jacintha.

Dans cette classe, la plus petite attention accordée à un garçon pouvait faire comprendre aux autres que vous sortez déjà ensemble. Toutes les filles de notre groupe avaient des copains. J'étais là seule à traîner en solo quand elles n'étaient pas là. Je faisais tellement peur qu'aucun garçon n'osait m'approcher. Quelques-uns ont essayé. Beaucoup m'ont dragué mais je les ai tous refoulé. J'étais pas là pour ça, moi.

 Rémi et moi étions dans la même classe mais je ne le remarquais pas. Il se faisait tout petit mais quand il était avec ses amis, il changeait de visage. Un matin, il passait devant moi et il m'a salué. Tu peux imaginer que l'ai vu mais je n'ai pas répondu ? Ouais j'étais hyper fermée. Un autre jour, il y avait des TD, j'ai demandé à m'assoir auprès de lui et il n'a pas répondu mais il m'a fait la place. Privas, Rémi était tellement beau. Je t'assure. C'est ce jour là je l'ai vraiment remarqué. Il était trop bien dans les matières scientifiques. Il traitait les mathématiques, il était sur un domaine de définition. Je comprenais pas, j'avais alors demandé pourquoi il a fait ça comme ça. Privas, le regard qu'il m'a envoyé, c'était pire qu'une flèche d'humiliation. Il n'a pas parlé hein mais son simple regard m'a rabaissé tellement. J'avais l'impression d'être là plus tarée de la classe. Bon par après il m'a expliqué mais j'étais déjà traumatisée. Il était déjà gravé dans mon esprit.

J'ai par la suite flirté avec un gars, il n'était pas mal. La semaine culturelle était là. Je n'ai jamais été aux semaines culturelles dans mes anciens établissements. Tu sais, les jumps qu'on organise. Les soirée black and  white où on transforme une salle en boîte de nuit.

 

- Oui je connais. J'y ai été une fois mais j'étais pas resté jusqu'à la fin.

- Pour toi c'est mieux. Tu peux imaginer qu'à dix neuf heures, avant même le début de la fête j'ai entendu mon nom dans le micro ? Que ma mère demande que je la rejoigne dehors.

- PUTAIN (fermant mon poing contre la bouche les yeux grands ouverts)

- Carrément. J'avais hyper honte. Je suis même étonnée d'avoir survécu à cette soirée.

 

J'arrive pas à m'imaginer la scène. Si j'étais à sa place, j'aurais voulu disparaître sur le champ. Devenir même une fourmi.

 

Par après il y a eu un Romain à qui je plaisais. Il a écrit un truc sur un papier et l'a remit à Jacintha, la maman poule de nôtre groupe. Quand elle m'a donné le papier, je n'ai même pas pris la peine de l'ouvrir et de lire. J'ai directement enfouis le papier dans le casier. Je voyais des gens en couple et tout mais ça ne me disais rien. Même Rémi était en couple avec Kerissa, une étrangère. Ses parents avaient vraiment de l'argent donc à chaque pause de midi elle le couvrait de manger. Croissant, canettes, les trucs des fast-food. Moi je ne connaissais pas ça. Elle était en première quand j'étais en Terminal. Elle était trop sympa, même envers moi.

Par après, il a pris mon numéro chez maman poule, on a commencé à s'écrire. Juste des "salut comment ça va". Après il m'a dit que je lui plaisait. Tu sais ce que j'ai fait ? (me demande-t-elle après avoir avalé un morceau de glace saveur menthe)

 

- Tu es resté dans les nuages ?

- Vise un peu plus haut. J'étais devenu rouge et gênée. J'avais éteint mon téléphone et enlevé la batterie.

- Hein ? (Ai-je lâché les yeux exorbités)

- Je te jure.

 

Après, c'est devenu tendu entre lui et moi. Il avait déjà une copine, il me voulait quoi encore ? Il me plaisait aussi mais je ne voulais pas être là briseuse de couple. Quand j'avais dit ça à Jacintha, elle ne l'avait pas accepté. Cette année là l'échec m'a recadré. J'ai échoué au Bac. La moitié de notre groupe aussi a échoué. Haha, que c'était bon. Au moins j'étais pas là seule. (Sourire aux lèvres, le regard dans ma coupe pleine à moitié alors que la sienne est déjà vide au troi-quart)

 Rémi a donc commencé l'université et j'ai débuté une nouvelle année de Terminal. Cette année là, je te dis, j'avais carrément changé. Bon c'est peut-être un peu fort. Genre j'étais un peu plus ouverte quoi. Au fait, Remi et moi sommes pas très loin, dans le même quartier je dirais, mais chacun à l'autre bout. Un lundi, j'allais à l'école l'après midi quand, après avoir marché un peu,  j'avais vu Rémi dans un complet veste et cravate. Seigneur,  qu'il était beau. Très séduisant, il avait la classe. Il tenait un sac entre ses mains, le genre de sac dans lequel on peut mettre un Pc. Privas, son image m'avait hanté pendant tout le trajet vers l'école.  À l'école, j'ai raconté ça à Jacintha, elle m'a dit anhan, que voilà. C'est ce jour là je me suis vraiment rendu compte que j'éprouvais quelque chose pour Remi.

Kerissa est venue en Terminal A4 et elle et moi on s'est un peu rapprochée. Elle a même dit à tous ses camarades qu'elle me kiffait. La manière dont j'étais calme et que je passais sans me faire voir. Moi je voyais en elle une rivale.

 

- Ah, c'est un peu normal je crois.

 

Mon alarme se met à retentir. 21h30 ont sonné.

 

- Laisse-moi deviner. Tu dois rentrer c'est ça ?

- J'aurai bien aimé rester plus longtemps mais oui. J'ai un dossier à terminer pour mon chef demain. Et il faut que j'aille faire une synthèse de ce que tu m'as dit.

- Ok. Pas de problème. On se dit à demain ?

- Oui. Même heure ?

- Je suis déjà impatiente.

- Haha, pas plus que moi.

 

Le temps qu'on s'en rende compte, on a déjà fini nos glaces. Dans ma coupe, dort le reste du morceau de glace qui s'est liquéfié. J'étais trop occupé à l'écouter et à prendre furtivement des notes sur mon téléphone. Nous sortons, nous marchons. Nous échangeons nos sac pour nous amuser. Et après une bise sur sa joue, nous nous séparons.

Il est presque minuit quand je vais au lit après avoir avalé un grand bol de riz. La bouffe est l'une de mes passions. Et puis, aucun signe de Martine. Pff.```

 

A SUIVRE…

 

Ecrit par PRIVAS_WINNER

 

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