AUCUNE LIMITE (Ep 4)

AUCUNE LIMITE (Ep 4) | AfroRaise

Le prince Léon me regarde stupéfait. Son visage prend une expression choquée

avant de s'assombrir. Aïh, ça sent pas bon.

-lui(m'indexant): tu es virée!!!

-moi(gros yeux): QUOI?

-Fidèle : mais Léon, calme-toi un moment...

-lui: Fidèle, j'ai trop de pression en ce moment et je refuse d'accepter le

manque de respect de la part d'une servante chez moi! Elle est renvoyée point.

-moi: mais....

Il tourne les talons et part. Comment sa? C'est moi qui lui ai manqué du respect

maintenant ? Il n'a donc pas de conscience on dirait. Et que vais-je faire

maintenant ? Je ne peux pas me permettre de me faire renvoyé. Où vais-je aller?

Chez ma tante, c'est mort. Oh mon Dieu, je fais quoi?

-moi(à bord du supplice) : madame Fidèle, je ne peux pas me permettre d'être

renvoyée. Je n'ai nul part où allé. Pitié faites quelques choses....

-elle: ma petite Rose, il fallait réfléchir avant d'ouvrir la bouche. Léon est

le plus têtu des deux princes et ses décisions sont strictes et irrévocables...

Il ne va pas m'écouter je t'assure...

-moi(pleure): donc.... Donc je suis renvoyée comme sa?

-elle : je crains que oui ma petite....mais, à moins que....

-moi(impatiente): que quoi ?

-elle : trouve un moyen pour te faire pardonner

-moi: Quoi? Je dois lui présenter mes excuses ? Mais c'est pas ma faute... C'est

lui qui a commencé...

-elle: ma chérie, ravale ta fierté. C'est lui le prince ici.

C'est pas juste. Lui il faute toujours et c'est à moi de m'excuser. C'est

vraiment injuste. Mais je ne tiens pas à retourner chez ma tante.

Après le nettoyage, je monte à l'étage du prince Léon alias mon pire cauchemar.

Oh mon Dieu, plus j'avance, plus mon coeur se serre. J'entends des bruits venant

de la salle de sport. Donc il fait du sport. J'attends jusqu'à ce qu'il ne

finisse et dès que je vois le poignet de la porte, que je ne quitte pas des

yeux, bougé, je me précipite devant lui. Je baisse la tête pour ne pas affronter

son regarde.

-lui: toi encore ici? Je croyais t'avoir renvoyé ?

-moi: euh.... Votre altesse... Je tenais à vous présenter mes excuses. Je

reconnais que je suis en tore. Veuillez m'excuser...

-lui: tu as fini? J'ai à faire.

Et là, il me dépasse pour s'en aller. Je lui retiens instinctivement par le

bras. Il me regarde intensément avec ses yeux bleues.

-moi(larmes aux yeux) : pitié votre altesse. Je ne peux pas me permettre de me

faire renvoyée... Je n'ai nul part où allé. Je....

-lui(retire son bras de mes mains): plus jamais tu me touche... Et vous êtes

toutes les mêmes. C'est l'argent que tu veux? Sans problème.

Il sort son portefeuille et retire des liasses de billets qu'il me jette à la

figure comme une moins que rien. Et tourne les talons pour partir. Je sais que

je ne suis qu'une servante et lui le prince. Mais il n'a pas le droit de

m'humilier ainsi. Ça me rappelle les humiliations de ma tante. Je ne vais pas me

laisser faire.

-moi: Attendez votre altesse!

-lui(en se retournant): quoi? Tu en veux encore ?

-moi: vous avez laissé tomber quelques choses.

Je m'abaisse, ramasse les billets à terre et avance vers lui. Il a un verre de

jus vide en main. Je mets les billets dedans sous son regard étonné

-moi: vous pouvez garder votre argent. J'en ai pas besoin.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et part en course. C'est injuste la

vie.

Les larmes aux yeux, le coeur lourd, je monte à l'étage des servantes, je me

change et fais ma valise. Pourquoi ces genres de choses n'arrivent qu'à moi ? Ce

n'était même pas ma faute. Ce prince Léon m'a vraiment cherché, je me suis

retenue jusqu'au maximum. Mais il n'a vraiment aucune limite lui. Maintenant où

vais-je aller?

Je descends en cuisine avec ma valise pour dire au-revoir à Isabella, il y avait

Mona aussi. Isabella fait des grands yeux en me voyant avec ma valise.

-elle : ma puce, que se passe-t-il ?

-moi: hmm... Le prince Léon m'a renvoyé

-elle : comment ? Tu n'était pas sa servante personnelle... Pourquoi il ferait

une telle chose?

-Mona(sourire diabolique) : au-moins il y'a un dans ce château qui sait où

mettre les sales manipulatrices de ton genre

-Isabella : MONA! comment peux-tu dire ces genres de choses ?

-Mona: elle a manipulé tout le monde à son arrivée, la gouvernante, toi, le

prince Raphaël... C'est une sale traîné

Là, c'est de trop. Je m'approche d'elle et la choppe violemment par les cheveux.

Elle essaie inutilement de se dégager de mon emprise.

-moi(dents serrées) : Écoute-moi bien sale vipère, va cracher tes venins

ailleurs. Tu me cherchais depuis mais je me suis tu pour ne pas mettre mon

travail en danger. Mais maintenant, je n'ai plus rien à perdre vipère. Dis

encore ces genres de conneries et tu verras pire

-Mona(cri de douleur) : lâche moi espèce de sauvage !

-moi: tu as chance que "la sauvage" parts d'ici sinon je risque de dévorer une

vipère comme toi!

Je la lâche enfin.

-Mona(colère) : TU ME LE PAYERA SAUVAGE !

Je ne la regard même pas. Je fais juste un long câlin à Isabella qui pleurait et

reprends ma valise. Je mords tellement ma lèvre inférieure pour ne pas exploser

en larmes. Arrivée sur la dernière marche de l'entrée principale, je vois la

voiture du prince Raphaël qui s'arrête et lui qui en sort. À ma vu, il vient

vers moi avec un visage interrogateur

-lui: je ne savais pas que les servantes partent aussi vite en congé ?

-moi(rire nerveux) : ha ha ha...et bien figure toi que oui.

-lui: euh...et tu ira où ? Je pensais que tu étais....orpheline ?

-moi(ton ironique): oh t'inquiète. Je parts en vacances à Hawaï....

-lui: Quoi?

-moi(colère) : tu te fous de moi où quoi? Je viens d'être renvoyée !

-lui (étonné) : PARDON ?

-moi: tu ne comprend pas quel mot? "Renvoyé"? OK, je viens d'être virée, jetée

dehors, libérée de toutes mes fonctions, je ne travaille plus ici au château. Je

continue ?

-lui(troublé): mais qui t'a renvoyé et pourquoi ?

-moi(explose): TON FRÈRE....

-lui(sourcils froncés) : j'ignorais que tu étais sa servante personnelle...

-moi: même pas.

-lui: alors pourquoi il l'a fait?

-moi: parce que....

-lui: retourne au château et attend moi dans mon bureau principal.

-moi: euh....

Il n'attend pas ma réponse et me dépasse à vives pas. Rose, pourquoi tu as parlé

même ? Et si ta situation s'empirait ? Je suis morte....

Je monte à l'étage du prince Raphaël et l'attends devant son bureau principal.

C'est la première fois de toute mon existence que je suis tant stressée.

Je le vois arrivé, visage neutre, rentre dans le bureau et je le suis.

-moi( paniquée) : s'il te plaît Raphaël, dis-moi que je ne suis pas renvoyée je

t'en supplie

-lui(sourit): tu n'es pas renvoyée Rose.

-moi(plus que heureuse) : merci Raphaël, mille de millions de mer....

-lui(me coupe) : attend d'abord la suite avant de me remercier ainsi

-moi: euh....un problème ?

-lui: selon moi, ce n'est vraiment pas un problème sa

-moi (impatiente): quoi alors ? Dis vite s'il te plaît

-lui(sourit) : tu n'es pas renvoyée à condition que tu devienne la servante

personnelle de mon petit frère, le prince Léon.

-moi: ha ha, tu blague hein ? Très drôle

-lui: je suis plus que sérieux

-moi( gros yeux) : QUOI? mais c'est impossible. Il a déjà renvoyé cinq servantes

personnelles et je ne tiens pas à être encore renvoyée pour la deuxième fois....

-lui : alors fait bien ton travail

-moi : mais c'est pas là le problème. Ton frère est un vrai INSUPPORTABLE !!!

-lui: c'est d'un prince tu parle Rose et de mon frère en plus.

-moi : oh, désolée. Mais c'est quand même vrai. On ne va jamais pouvoir se

supporter

-lui: raison de plus que ce soit toi qui soit à ses services

-moi: mais....

-lui(sourire en coin): vas-tu refuser une faveur à moi, ton prince, Héritier du

trône en plus?

-moi(petite voix): hmm.... Non, bien-sûr que non votre altesse...

-lui: arrête avec ce nom. C'est juste que comme je te le demande en temps qu'ami

et tu refuse alors je te le demande en temps que prince.

-moi: hmm... D'accord, c'est bon. Mais s'il me cherche de trop, je vais me virer

moi même après lui avoir dit tout ce que j'ai sur le coeur.

-lui(rire): hahaha, ça je compte sur toi... Mais tâche de ne pas te faire

renvoyée s'il te plaît. Ce n'est pas qu'il est insupportable... Mais c'est juste

que... Bon, au travail nouvelle servante personnelle du prince Léon.

-moi: à vos ordres votre majesté.

Je parts de son bureau, monte à l'étage des servantes, remets mon uniforme et

vais informer Isabella. Mona était rouge de colère que je sois toujours là mais

tant pie.

Maintenant que vais-je faire avec ce fou de prince Léon sans aucune limite ?

Je monte à l'étage de mon pire cauchemar. Une fois devant la porte de sa

chambre, je cogne. Une, deux, trois fois mais aucune réponse. Je rentre donc et

à peine je pénètre que j'entends sa voix grave provenant de son bureau privé.

-lui: première règle: ne me dérange plus jamais quand je suis occupé et ne

rentre plus jamais dans ma chambre sans frapper

Je me retourne et le vois revenir du bureau, se pointe devant moi, les mains

dans les poches

-moi: mais j'ai frappé....

-lui: j'étais occupé et je viens de dire de ne pas me déranger quand je suis

occupé

-moi: mais...

-lui(me coupe) : deuxième règle : tu ne parle que si je te donne la parole.

Je vais exploser je crois. C'est quelle arrogance ? Je le déteste ce type. Je me

mords ma lèvre inférieure pour ne pas parler sinon, je risque gros.

-lui : troisième : ne fait plus ce grimace(pointe du doigt ma bouche) avec ta

bouche devant moi, c'est..... Trop moche.

Ohlaaaa, j'ai envie de me jeter sur lui, lui arracher une à une les mèches de

cheveux sur sa sale tête jusqu'à ce que sa tête ne soit complètement chauve.

-moi(regard noir): la quatrième ?

-lui: ne me pose jamais de questions, c'est moi qui les poses. Cinquième : ne

reste jamais planter là devant moi sans rien faire

-moi: mais comment saurais je quoi faire si vous ne me le dites pas?

-lui: tu es MA servante personnelle et donc tu dois savoir de quoi j'aurais

besoin à chaque instant

-moi: oui, je suis votre servante personnelle mais pas un devin....

-lui: je m'en fou... Maintenant dis-moi, quelle est ta relation avec mon grand

frère ?

-moi: comment sa?

-lui: je pose des questions et toi tu réponds par une vraie réponse. Pas avec

une autre question

-moi(profonde respiration) : Raph...euh... Je veux dire sa majesté le prince

Raphaël et moi sommes juste amis

-lui(hausse un sourcil) : amis? À quel prix?

-moi(colère) : comment vous....(profonde respiration) à aucun prix... C'est fini

les règles? Je peux me disposer?

-lui: pour le moment, c'est bon. Va me chercher un truc à manger. Je dois aller

à une réunion.

-moi(révérence) : tout de suite votre altesse.

Je quitte enfin cette chambre sinon je risque de commettre un meurtre.

Grrrrrrrrr! J'ai trop la rage. Je sens que je vais commettre l'irréparable s'il

continue sur ce terrain.

Il a à peine touché le plat que je lui ai amené avant qu'il ne parte pour sa

réunion. Je suis maintenant dans sa salle de bain il y'a presque deux heures en

rangeant et nettoyant les choses. Il est la définition même du mot "saleté",

sérieux.

Soudain, j'entends la porte s'ouvrir. Je tente de sortir mais j'entends une voix

féminine, celle de la reine et le sien

-Reine : alors, comment s'est passée la réunion ? Tu as pu mettre à terme le

contrat ?

-lui(voix triste): désolé sa majesté. J'ai pas pu...

-reine(colère) : QUOI? ET POURQUOI SA?

-lui: mais mère, ce que l'on propose à ses gens est trop peu par rapport à ce

qu'on leur demande. On leur demande une partir de leur terre, les plus fertiles

pour quelques miettes d'or. Comprenez mère

-reine: oh oui. Je comprends parfaitement que tu es un incapable et que tu

détruit tout ce que ta main touche pour ainsi conduit les innocents à mort comme

il y'a quelques années déjà. J'aurais dû m'en souvenir.

J'entends le claquement violent de la porte. J'essaie de sortir mais j'entends

un cri de rage du prince Léon.

-lui(rage et pleur): ce n'était pas de ma faute...je ne savais pas que ça allait

arriver....j'étais trop jeune....

Et là, il se met à tout casser. J'entends des bruits des verres qui se brisent

aux murs ou au sol. Je veux bien sortir mais je crains recevoir un truc à la

figure.

Mais il se passe quoi? Pourquoi la reine a dit à son propre fils qu'il détruit

tout ce qu'il touche et conduit des innocents à la mort? De quoi parle le prince

en disant que ce n'était pas sa faute ?

Un moment, je sens un calme et décide de sortir. Je sors en douce et marche sur

la pointe des pieds. Je le vois assit à même le sol, le visage entre les mains.

-lui(lamente): c'était un accident.... Ce n'était pas de ma faute....

Il me fait pitié d'un coup. J'aurais voulu m'approcher de lui pour le consoler

mais je tiens à ne pas s'emmêler. Arrivée au niveau de la porte, je pose ma main

sur le poignet pour l'ouvrir quand j'entends

-lui(colère) : tu sors d'où toi?

Je me retourne très très lentement suppliant Dieu de me faire disparaître comme

par magie.....

 

*À suivre*

 

Ecrit par KAM

 

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