AU PRIX DE MON ÂME (Ep 25)

DA-FELI
Comme une blague, ma fille s'est réellement levée en prenant les mains du père de son futur enfant. Il y a un truc qui cloche et je pense qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez Cynthia. Serait-elle envoutée par ce monsieur? C'est possible n'est-ce pas?
Je pensais qu'ils étaient partis mais non! Le monsieur refait surface une fois encore.
-papa Kennedy : Da-féli...
-Moi : mais arrêtez ! Pourquoi voulez-vous m'obliger à faire ce que je ne veux pas.
-Papa Kennedy : acceptez au moins de prendre les vivres que j'ai amené pour calmer votre colère.
-Moi : je ne suis pas en colère mais imaginez votre fille en cet état, veuillez imaginer. Bref, actuellement là où je suis, je ne crève pas de faim. D'ailleurs, je ne peux jamais mourir de faim.
-papa Kennedy : je sais Da-féli mais laissez-moi être là pour vous s'il vous plait. Laissez-moi être votre gendre.
-Moi : j'en ai marre de Parler de ces choses. Si tu étais arrivé pour me parler de la dot de ton fils pour ma fille, ça me réjouirait beaucoup mais c'est pas le cas alors bon débarras. Cynthia et toi, faites ce que vous voulez. Elle va recevoir la dot elle même.
-papa Kennedy : hum
-Moi : oui, c'est ça.
Et il partit ! J'écoute cette fois-ci le bruit du moteur confirmant qu'ils sont réellement partis.
Je n'arrive toujours pas à y croire. Je m'assieds effondré sur mon fauteuil. Diallo, tu devrais vivre pour voir tout ça, je t'assure. Je suis fatiguée. Quelqu'un ailleurs dira que je suis une mauvaise mère.
CYNTHIA
Nous sommes parties comme nous étions revenus. Si j'avais trouvé l'occasion même de l'envoûter pour qu'elle accepte ma dot, je l'aurais fait. Chez nous, la dot est toujours importante et primordiale. On passe toujours par cette étape avant d'entrer dans le mariage ou quelque chose de ce genre. C'est pour cela que je voulais obligatoirement rencontrer ma mère. Bref!
Et si j'appelais cette fille ? Elle était toujours prête à tout, peut-être que c'est toujours le cas.
Je prends mon téléphone portable et j'appelle celle qui a toujours été mon amie. Elle décroche à la troisième sonnerie mais de façon très calme.
-Elvire : Cynthia
-Moi : Elvire, j'ai besoin de toi chez moi s'il te plait
-Elvire : je ne connais pas chez toi.
-Moi : je t'envoie mon adresse.
-Elvire : OK.
Je sais qu'elle viendra malgré le fait qu'on s'est un peu éloigné.
STEPHANE
Aujourd'hui c'est le grand jour. Je suis posé dans cette salle. La décision du juge va bientôt sortir. Les filles ont témoigné, j'ai témoigné, Anita et Adriana ont témoigné, la mort de Bryan a été une preuve. Bref, tous les membres du réseau sont impliqués jusqu'au cou, mon père y compris.
Une fois encore, le juge fait son entrée pour donner le verdict final, on se lève et on s'assieds après qu'il se soit assis lui même.
Avant que le juge ne prenne la parole, un conseiller la prend.
-Conseiller : M. Stéphane GNASSIM, vous avez fait preuve de solidarité envers tout le pays quoi que votre père était impliqué. Vous avez montré que vous étiez sociale et vous recherchez que la justice partout où vous passez. Vous avez fait preuve de fidélité envers nous. C'est pour cela que le gouvernement tient à vous décorer et cette décoration vient de la présidence. Vous êtes nommés aujourd'hui l'adjoint du ministre de la justice nationale. Le pays a besoin de vos compétences dans ce ministère.
Les acclamations s'élèvent de partout, un sourire étire mes lèvres et une joie entre dans mon coeur. Adjoint du ministre ? Waw!
- M. Le Juge : tous les membres du réseau sont condamnés à 15ans de prison ferme pour avoir collaboré lors des enlèvements, des avortements, de la maltraitance des filles ici présentes. M. Julien est condamné à 54ans de prison ferme pour avoir créer et organiser ce réseau qui a servi à détourner les filles de leur rêve et pour avoir également tué Bryan, le salvateur. Tout ceci est contre la loi de notre pays.
54 ans pour mon père.? C'est trop. Je ne pense pas qu'il pourra vivre jusqu'à cet âge. Oh!
Je le vois de son côté, son regard tombe sur le mien et il s'essuie une larme.
STEPHANE
Voir mon père dans cet état ne m'a pas du tout plu mais qui tue par épée périt par épée dit-on. Je n'ai rien contre lui. Je ne suis pas content du fait qu'il sera emprisonné pendant 54ans. D'ailleurs, ça me fend le coeur de le trouver dans une situation pareille mais que puis-je ? J'ai opté pour la justice et ce sera ainsi jusqu'à la fin de mes jours.
-M. Le Juge : la séance est levée!
Les gens s'approchent de moi et commencent par me féliciter et me serrer la main en souriant par ci et par là. Bizarrement, ça ne me fait aucun effet. C'est une grande responsabilité qu'on vient de me confier et je dois faire le maximum pour ne pas décevoir les autorités de mon pays. Il y a quelques minutes les gens ne me connaissaient pas mais voilà. Tout ceci n'est quand même pas ma priorité actuellement.
Je demande la permission à un des policiers pour pouvoir voir mon père et il me l'accorde volontiers. Les policiers s'éloignent de quelques mètres en gardant les menottes aux mains de mon père et en ayant les yeux sur nous. Mike était avec lui, je lui demande de nous accorder un moment et il s'est éloigné lui aussi. Je suis alors seul face à mon père.
-M. Julien : je suis fier de toi, je suis fier de cet homme qui se forme en toi. Je suis beaucoup fier de ce coeur pur et innocent que tu as. Je suis fier que tu aies choisi ce chemin, tu n'as pas choisi d'opter pour le mal, tu n'as pas choisi de traiter les gens comme des serpillères. Selon toi, toute personne compte, qu'elle soit pauvre ou riche, jeune ou vieux. Pour toi, l'argent n'est rien, tu en as abondamment mais tu as toujours respecté les autres. Cet argent ne t'a jamais rendu orgueilleux. Cette décoration, ce poste, tu l'as bien mérité.
-Moi : papa, je suis désolé d'avoir témoigné....
-M. Julien : non, non, finalement, je trouve que tu as eu raison de le faire. Depuis tout ce temps, je pensais que j'étais sur le bon chemin mais c'était pas le cas. Je ne me suis juste pas levé un beau matin pour créer ce réseau. Au début, l'intention était vraiment agréable et bonne mais tout a changé quand un ami m'a dit combien je pourrais gagner avec ça si je réfléchissais à moderniser ce centre d'aide et voilà où j'en suis. Je sais maintenant que c'est une mauvaise chose et c'est grâce à toi. Continues de faire du bien autour de toi.
-Moi : je viendrai te voir à chaque fois que je peux papa.
-M. Julien : occupes-toi de tes entreprises, fais-les booster, innoves, fais tout ce qu'il faut. Moi, je n'en ai plus besoin mais ça te servira. Pour la visite, ne t'inquiète pas. Je sais que tu n'auras pas du temps en étant adjoint du ministre de la justice fiston. Si on ne se revoit plus, saches que Papa t'aime !
-Moi : on se verra. Fais tout pour rester en vie, c'est l'essentiel. Peut-être qu'un jour, tu mériteras de la grâce présidentielle. Il y a de l'espoir tant que tu vis.
C'était un moment solennel et plein d'émotions.
Je l'embrasse, je le serre fort. Il ne pouvait pas faire pareil à cause de ses menottes mais je lui ai quand même transmis cette chaleur père-fils.
CYNTHIA
J'entends sonner et je me précipite pour aller ouvrir. Ce n'était personne d'autre qu'Elvire.
-Elvire : bonjour.
-Moi : bonne arrivée.
-Elvire : que dois-je te faire?
-Moi : viens t'asseoir d'abord. On pourra discuter au calme sur la terrasse.
Je la devance et elle me suit en regardant de gauche à droite sûrement à cause de la façon dont la maison est belle. Après s'être salué, papa Kennedy entre au salon. Elvire et moi, nous restons sur la terrasse.
-Moi : je suis désolée de la manière dont j'ai eu à te traiter il y a pas longtemps.
-Elvire : tu m'as chassé de ta vie...
-Moi : c'est pour cela que je te dis que je suis désolée.
-Elvire : chérie, laisses les blablablas et vas tout droit au but. Je sais que je suis ici pour une raison bien précise.
-Moi : je suis enceinte.
Je lis l'effet de surprise sur son visage mais elle ne dit pas grande chose à ce propos. Je sais qu'avant, elle aurait beaucoup parlé.
-Elvire : félicitations et courage puisque cette étape de la vie n'est pas toujours facile.
-Moi : merci. J'ai besoin de toi.
-Elvire : je suis là. D'abord, c'est qui le père ?
Je pointe l'un de mes doigts vers le salon
-Elvire : c'est à dire??
Je me tais à nouveau sans rien dire.
-Elvire : bref, si tu veux pas me le dire, il n'y a aucun problème là dessus.
-Moi : ce n'est pas ça. C'est lui qui vient tout juste d'entrer. C'est pour cela que je tend mon doigt vers le salon.
-Elvire (surprise) : dis vrai ? !
-Moi : je dis vrai. Est-ce mal ?
-Elvire : selon toi, est-ce mal de l'épouser ou de de lui faire un enfant?
-Moi : non, il a aussi besoin d'une chance.
-Elvire : OK.
-Moi : tu me donnes pas ton avis ?
-Elvire : non! Tu as déjà fait ton choix et depuis que je te connais, tes décisions ont toujours été irrévocables alors je ne sais pas à quoi mes mots serviront.
-Moi : je veux quand même t'écouter, ne fais pas la dure.
-Elvire : ça changera quoi? Bref, c'est quoi mon devoir? T'assister? Si oui, considères que ce sera fait.
-Moi : ton assistance est peu pour moi, les domestiques le feront. J'aimerais que tu reçoives les présents de papa Kennedy et que tu bénisses ensuite notre couple
-Elvire : je suis trop petite pour ça. C'est le rôle de Da-féli et tu le sais très bien.
-Moi : elle veut pas le faire. Elle a donné des raisons que je ne comprenais pas.
-Elvire : faut savoir où tu mets les pieds Cynthia. Si elle a refusé de prendre ces présents, c'est sûrement à cause de l'homme qui donne les présents. Tu n'as pas besoin de l'épouser. Tu es déjà enceinte donc tu vas accoucher et il va assumer sans qu'il ne soit ton mari, c'est le seul rôle qu'il pourra jouer dans ta vie. Le mariage aussi, c'est question de préparation, ça prend du temps, tu n'as pas besoin de sauter dedans parce que tu es enceinte, non! Il existe plusieurs mères célibataires aujourd'hui, personne ne les a tuées parce qu'elles ne sont pas mariées. Peut-être que tu as fait l'erreur en couchant avec lui, ne fais pas l'erreur de le laisser t'épouser. Sûrement qu'il court derrière chaque fille qui passe parce qu'après tout c'est un grand riche. Il t'a permis d'avoir une jolie maison, des voitures, des domestiques... Mais jusqu'où peut-il aller avec toi? Tu as tout un avenir devant toi. D'ailleurs, tu feras une bonne, géniale et belle maman célibataire. Ne laisse personne te prouver le contraire.
-Moi : merci. Je t'ai écouté mais tu n'es pas ici pour me donner des conseils s'il te plait.
-Elvire : je peux t'aider à supporter et à élever cet enfant mais je ne peux pas te conduire dans une chute, celle d'épouser ce vieux qui d'ailleurs ou peut-être ne vivra pas longtemps. Je parle en fonction de son âge, il a déjà des cheveux blancs mais bientôt, toi, tu auras 23ans. Réfléchis chérie. Bref, je suis contre votre union et donc je ne peux rien accepter de la part de ce monsieur. Je ne peux pas aussi désobéir à Da-féli, les conséquences seront lourdes Cynthia.
-Moi : les conséquences, je vais les gérer Elvire. Toi, tu n'as qu'une seule chose à faire.
-Elvire : non!
-Moi : je ne veux pas avoir d'enfant hors mariage s'il te plait.
-Elvire : pourtant tu t'es contenté de faire l'amour hors mariage.
-Moi : merde!
-Elvire : excuse-moi si j'ai mal parlé.
-Moi : je ne sais pas quand je pourrais vraiment compter sur toi.
-Elvire : choisis ce qui est bien et là, tu pourras compter éternellement sur moi.
ANITA
Je suis vraiment contente qu'on ait pu libérer ses filles et surtout qu'on ait pu détruire à jamais ce réseau. Ça n'a pas été facile, il faut que je me l'avoue.
Quelques fois avec Christophe, j'ai pensé à tout lui raconter et à fuir parce que j'étais fatiguée de vivre avec un démon. Je ne le supportais pas certains jours mais je devais jouer le jeu juste pour en arriver où je suis actuellement.
-Adriana : alors on fait quoi pour Bryan?
Oui, nous avons eu le corps de Bryan grâce à Stéphane.
-Moi : bah, on va l'enterrer étant donné que nous sommes la seule famille qui lui restait.
-Adriana : j'aurais vraiment aimé qu'il soit en vie.
-Moi : oui, je le sais. Pas la peine d'être triste, je suis sûre qu'il n'aimerait pas te voir ainsi.
-Adriana : je ne peux pas m'empêcher. Bref, c'est quoi le plan après l'enterrement?
-Moi : on ira revoir Stéphane, ensuite les filles et ...
-Adriana : les filles sont toujours occupées n'est-ce pas? Parlant de leur boulot.
-Moi : pour ça, ne t'inquiète pas. On trouvera un moyen.
-Adriana : je l'espère parce que j'ai vraiment envie de parler avec ces grandes dames.
-Moi : ensuite, prépare-toi, on quittera le pays.
-Adriana : wesh! Enfin, je vais vivre une belle vie.
-Moi : ta vie a toujours été belle.
-Adriana : pas plus belle que dans un autre pays, sur un autre continent.
-Moi : bref..
CYNTHIA
-Moi : pour moi, c'est un bon choix.
-Elvire : pas pour moi. À chacun sa vie et ses choix n'est-ce pas ? C'est pour cela que je ne peux rien t'imposer parce que après tout, tu n'es quand même pas ma fille.
-Moi : comme tu veux pas m'aider, je te souhaite un bon après midi.
Elle voulait se lever quand papa Kennedy m'a appelé depuis le salon où il était.
-Moi (à Elvire) : attends un instant.
Elle me répond par la tête. J'entre et je demande à papa Kennedy le pourquoi il m'a appelé.
-papa Kennedy : tu te souviens du grand maître et de ses paroles?
-Moi : il en assez dit. Tu parles de quoi?
-papa Kennedy : de l'investissement à apporter à notre enfant qui est sur le point d'arriver.
-Moi : il va pas bientôt arriver, il reste encore plusieurs mois donc je pense qu'on a tout le temps pour réfléchir par rapport à ça.
- papa Kennedy : l'investissement se prépare.
-Moi : on pourra discuter de ça après et surtout calmement parce que actuellement, tu m'embrouilles.
-papa Kennedy : écoutes-moi
-Moi : non, je suis en train de discuter avec mon amie, ce qui veut dire que je suis occupée et que je ne peux pas Parler de sacrifice là actuellement. D'ailleurs, pourquoi vous ne demandez pas de l'argent comme sacrifice ?
-papa Kennedy : argent comme sacrifice? Les esprits n'ont pas du tout besoin d'argent. Ils ont besoin de sang et du sang pur surtout.
-Moi : tout ça, c'est pas un problème.
Je tourne le dos pour partir quand papa Kennedy m'attrape par le bras. Il a quoi ce soir?
-Moi : c'est quoi le problème au juste? Tu sais qu'on m'attends dehors n'est-ce pas ?
-papa Kennedy : réfléchis très bien
-Moi : par rapport à quoi encore?
-papa Kennedy : regarde ce jus sur la table.
Je tourne et je me rend compte qu'il y avait effectivement du jus bien glacé sur la table.
-Moi : je l'ai vu et alors ?
-papa Kennedy : ton amie ne te sert plus à rien. Même pour recevoir les présents juste pour te faciliter la tache, elle en est incapable alors que c'est elle qui va profiter de ces nouveaux pagnes, de ces bières... Pourtant, elle n'est pas prête à se sacrifier pour toi.
-Moi : je ne comprends rien du tout.
-papa Kennedy : ce jus, je l'ai spécialement préparé pour elle. Le jus contient un poison qui conduira Elvire au sommeil. On l'amènera ensuite chez le grand chef.
-Moi : NEVER !!!! (JAMAIS !!!!) Ne me dis pas que tu as vraiment pensé à ça? Je suis déçue de cette pensée que tu as eue.
-papa Kennedy : si! j'y ai pensé et je suis ferme là dessus.
J'avance vers le jus en question et je verse tout par terre.
-papa Kennedy : ce jus, il y en a plein dans le frigo.
-Moi : ce n'est pas toi qui décide de qui je vais sacrifier ou pas.
-papa Kennedy : oh que si! Je peux décider de qui tu dois sacrifier parce que je suis le père de ton enfant et nous appartenons à la même confrérie. Donnes à Elvire le restant de ce jus pour permettre à l'enfant de rester en forme et en bonne santé.
-Moi : je ne lui donnerai pas ce jus. Crois-moi, je le ferai pas.
-Papa Kennedy : donc si je comprends bien, tu préfères la vie de cette fille à celle de ton enfant.
-Moi : cette fille est toujours vivante mais mon enfant n'est pas encore né. D'ailleurs, je ne préfère aucun des deux.
-papa Kennedy : fais un choix. Elvire meurt et ton enfant vit ou ton enfant meurt et Elvire continue de vivre.
-Moi : Je ne ferai aucun choix.
-papa Kennedy : Elvire t'a envoûtée n'est-ce pas? Tu l'aimes plus que ton propre sang ou bien ?
-Moi : Elvire n'appartient pas aux gens qu'on sacrifie.
-papa Kennedy : donc Diallo, ton père appartient aux gens qu'on sacrifie.
-Moi : arrête de parler de mon père.
-papa Kennedy : tu lui as coupé le pied et le lendemain, il était mort en souffrance. Elvire n'a pas ton sang, ouvres les yeux bon sang!
-Moi : Elvire est le genre de personne qui risque sa vie pour tout le monde. Elle est prête à se sacrifier elle-même pour ceux qu'elles aiment. Ce n'est pas moi qui vais la sacrifier pour votre grand maitre. Le sang d'Elvire ne coulera pas à cause de cet enfant. C'est Dieu seul qui décidera de la mort d'Elvire sur cette terre.
-papa Kennedy : le grand chef aussi pourra décider de sa mort.
-Moi : je t'interdis de parler d'Elvire au grand chef.
-papa Kennedy : sinon quoi? Fais gaffe Cynthia
Avant même que je ne réponde, j'écoute Elvire hurler mon nom depuis la terrasse. C'est normal parce que ça fait plus de trente minutes que je l'ai laissé seule. Avant que je ne sorte, papa Kennedy est sorti en premier avec les clés de sa voiture. Je suppose qu'il est en train de partir. Je le vois dépasser Elvire sans lui dire moindre mot et moi, je m'assieds tout près d'Elvire.
-Elvire : ça peut aller?
Je la regarde encore et encore et je me dis qu'elle ne fait pas partie de ceux qu'on doit sacrifier même si c'est pour donner vie à quelqu'un d'autre.
-Moi : oui, ça va. Tu m'as appelé
-Elvire : oui j'aimerais partir.
-Moi : d'accord.
-Elvire : appelles-moi si tu as besoin de moi un de ces jours. Je suis toujours là pour toi
-Moi : et tu seras toujours là pour moi.
-Elvire : ce sera le cas.
-Moi : je t'appellerai.
ELVIRE
Même si je sais que tout ne tourne pas rond chez Cynthia, je ne saurai quelle question poser en premier parce que j'en ai plein ici dans ma tête. Je prends mon sac et je sors de l'appart de Cynthia.
Concentrée sur mon portable, j'ai quand-même eu l'intuition de tourner ma tête vers derrière. C'est là que je découvre qu'il y avait une voiture qui roulait droit vers moi. C'est bizarre ! Son frein l'a-t-il lâché ? J'essaie au maximum de quitter la voie mais avant que je ne sache, Gbanm !
A SUIVRE
Ecrit par Esther AMETONOU