Il a séduit ma soeur quand je traînais à accepter ses avances

Il a séduit ma soeur quand je traînais à accepter ses avances | AfroRaise

Sœurs de sang, nous nous sommes juré loyauté et fidélité. Que jamais un homme ne s’interférera entre nous car les liens de sang sont comme le dit un adage, indéfectibles mais il a juste fallu la rencontre de Vincent, un charmant jeune homme pour tout chambouler entre nous.

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Je suis Ella. J’ai vingt-trois ans. Je viens de décrocher mon brevet de technicien supérieur BTS en comptabilité et gestion des entreprises. J’ai une petite sœur qui s’appelle Martine. Elle est en classe de terminale. Elle vient de souffler sa vingtième bougie. Corpulente et une forme svelte bien dessinée avec des rondeurs extraordinaires, beaucoup la prenait pour la grande. L’on nous surnommait « l’éléphant et la fourmi ».

Martine est mon contraire tout craché. Elle attire l’attention sur elle n’importe où elle va. Sa démarche gracieuse et son sourire scintillant fait craquer tout le monde. Naturellement, elle a un charme irrésistible. Pour cela, elle se fait rapidement des amis contrairement à moi qui reste souvent cloitrée dans mon petit coin.

Souvent, nous nous rendons ensemble à l’église chaque dimanche accompagnées des parents. Aussitôt la messe terminée, aussitôt en voiture direction la maison. Papa ne nous laisse pas l’occasion de souffler une seconde. Il n’aime pas nous voir trainer seules dans les rues par peur qu’un garçon ne pose son dévolu sur nous. C’est pour lui une manière de nous protéger contre la  gente masculine jusqu’à ce que nous atteignons nos véritables objectifs qui ne sont  rien d’autres que terminer nos études et être non seulement autonomes mais aussi responsables. Cependant, une chose l’échappe ; que nous ne sommes plus des adolescentes et que nous devrions avoir des espaces propre à nous.  Hélas, il n’en fait qu’à sa tête. Chaque matin, le chauffeur nous amène à l’école, attend pour nous ramener le soir après la fin des cours. C’est comme si nous étions des prisonnières.

Un dimanche matin, papa devait se rendre à une réunion de travail accompagné de maman. C’était pour nous une allégresse parce que nous ne les aurons plus dans les pattes. Il nous intima l’ordre de s’y rendre en taxi. Nous nous apprêtâmes rapidement et partirent à la recherche d’un. Nous y arrivâmes quelques instants plus tard.

Apres la messe, nous nous arrêtâmes sous un arbre au sein de la paroisse pour prendre de l’air avant de se lancer de nouveau à la recherche d’un taxi qui nous ramènerait. Un jeune et élégant homme s’avança vers nous.  Je le connaissais de visage mais pas par son nom. Il s’asseyait souvent derrière moi lors de la messe. Dans sa main droite se trouvait une bouteille d’eau minérale.

  • Que font de jolies demoiselles comme vous toutes déshydratées sous un arbre pareil ?  D’une part cela m’avantage parce que j’ai la possibilité de vous adresser la parole.
  • Nous sommes à l’abri du soleil. Nous attendons qu’il brille moins avant de prendre la route. Lui répondit ma sœur.
  • D’accord. Moi c’est Vincent. Nous avons souvent l’habitude de se voir sans jamais discuter.
  • Haha je vois, je vous reconnais continua ma sœurette. Moi c’est Martine et voici ma grande sœur Ella. Enchantée de faire votre connaissance.
  • C’est  un plaisir. On peut se tutoyer si cela ne vous dérange pas.
  • Bien sûr que oui. Tu peux me passer un peu de ton eau là ?
  • Oui bien sûr, tiens.

Pendant que ma sœur et Vincent discutaient, moi je m’étais tue quand bien même qu’il me faisait de l’effet. Je le dévisageais sans cesse sans qu’il ne le remarque avec envie qu’il m’adresse aussi la parole. Chanceuse, il demanda à me parler une minute. Martine s’éclipsa momentanément.

Je me sentis  gênée. Je n’arrivais pas à le regarder en face. Il le remarqua tout de suite et engagea la conversation. Petit à petit j’entrai dans le bain.  Il me fit des compliments et me proposa directement une relation amoureuse tout en commençant d’abord à  se connaitre mutuellement. Abasourdie, je perdis les mots. C’était la première fois qu’un homme me faisait la cour. Je lui promis un retour. On s’échangea nos contacts. Je n’avais pas mon téléphone sur moi pour cela je l’enregistrai dans celui de Martine.

Nous  avions commencé à échanger. Et même nous nous  étions rencontrés une ou deux fois après mes cours. Il me choyait et me comblait d’innombrables cadeaux. C’était le mec parfait. Mais il ne fallait pas que je m’engloutisse vite. Nous nous connaissons à peine. Je dois le connaitre davantage avant de me décider.

Vincent a commencé à devenir distant  de moi. Certes, on écrivait  mais il n’y avait plus cette complicité entre nous. Il me complimentait moins et lorsque je voulais le voir, il me sortait des histoires à dormir debout.

Un soir lorsque Martine prenait sa douche, son téléphone sonna. Je le pris pour lui apporter mais je remarquai que c’était Vincent. Je m’arrêtai un instant et réfléchis. Pourquoi appellerait-il ma sœur ? La curiosité me poussa à aller loin. Je décidai de fouiner dans ses messages. Mon corps s’échauffa et mon rythme cardiaque s’accéléra devant ce sur quoi je tombai. Se foutent-ils de moi ? Se demandais-je. J’étais indécise face à ce que j’allais prendre comme décision. Une minute plus tard, elle sortit de la douche et ce fut ma raclée qui l’accueillit. Elle s’effondra sur le sol.

Après d’intenses discussions avec Martine, elle finit par tout cracher et me supplia de lui pardonner. Elle pouvait me prévenir  mais son égoïsme ne lui avait pas permis. Vincent l’avait embobinée avec ses belles paroles. Il lui promit un avenir radieux si elle acceptait sortir avec lui.  Après avoir beaucoup réfléchi, je décidai de passer l’éponge mais à une condition ; celle de faire payer ce crapule de Vincent. Je lui ordonnai de lui donner rendez-vous au marché via message. Nous lui ferons une petite surprise.  Quelques minutes plus tard, il arriva. Je me cachai derrière un hangar pendant qu’il riait à belles dents avec Martine. Il avançait ses bras pour la serrer contre lui mais elle marcha à reculons avec méfiance. Je sortis de ma cachette munie  du bâton que je venais de ramasser sous une table. J’avançai vers eux et le saisit par les cols de sa chemise en lui criant dessus de toutes mes forces. Fumier ! Espèce de gigolo ! Mal intentionné ! Le traitai-je.  Les bonnes revendeuses du marché et quelques badauds nous encerclèrent. Vincent me supplia à ce qu’on trouve un coin tranquille où nous pourrions régler tout cela à l’amiable mais je refusai. Je commençai à le fouetter avec le bâton de toutes mes forces. Il reçut un coup à la tête ; ce qui le fit tomber. Du sang sortait abondement de sa bouche. Nous l’abandonnâmes avant que la police n’arrive sur les lieux.

Pensez-vous que j’ai mal agi ?

Par Koffi Olivier HONSOU

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