SURVIVANT (Ep 29)

SURVIVANT (Ep 29) | AfroRaise

 

Quelques oiseaux dansaient çà et là dans le ciel assombrit par le soleil fuyant. Malgré les vrombissements des moteurs et les coups de klaxons assourdissants qui provenaient des bitumes de la grande voie, Richard GALLE sembla coupé du monde. Telle une révélation divine, cette annonce était pour lui, tombée au bon moment, bien que les circonstances fussent désastreuses. Il la lut et la relut, cette affiche sur le poteau qui fut le centre de son attention. Il fut interpellé par quelques passants puis revint à lui. Il interpella une jeune dame revêtue d'un class accoutrement, n’ayant pas le temps pour des histoires d’adolescents, elle le dépassa en lui lançant de vagues gestes de la main. Il interpella encore une autre puis un autre, convaincu de trouver parmi ces odieux personnages, des gens de bon cœur.

 

>Bonsoir tata - fit-il à une revendeuse de biscuits

 

>Bonsoir mon fils - elle répondit avant d’ajouter - je te vends quoi ?

 

>Je ne veux rien payer, je devais attendre mon frère pour qu’il vienne me chercher à moto mais je suis ici depuis des heures et je ne l’ai toujours pas vu - dit-il avec une mine chagrinée - J’aimerai vous demander si je peux emprunter votre téléphone pour l'appeler. Je n’en ai pas

 

>Euhh - fit-elle avec hésitation

 

>Je vais payer le crédit - ajouta Richard

 

>D'accord mais fais vite. Il fera bientôt nuit et je dois marcher encore un peu avant de rentrer

 

>Merci tata, merci beaucoup tata. Que dieu vous bénisse abondamment.

 

Il fit quelques pas en s’éloignant de la revendeuse, puis de manière furtive jeta des coups d’œil au numéro de l’affiche. Il le composa puis après quelques bips une voix grave répondit.

 

>OUI ALLO ?

 

>C’est bien le numéro de maitre HOUNO ? - demanda Richard

 

>OUI C’EST MOI LE GRAND MAITRE, MON FILS. JE PEUX FAIRE QUOI POUR TOI ?

 

>J'ai lu sur une de vos affiches en ville que vous faites les savons et bagues de chance, les stylos magiques pour les examens et les portefeuilles magiques.

 

>OUI JE FAIS TOUT ÇA MON FILS. J'APPELLE AUSSI LA CLIENTÈLE. TU ES COMMERÇANT ?

 

>non, c’est le portefeuille magique qui m'intéresse.

 

>LE PORTEFEUILLE MAGIQUE PRODUIT DE L'ARGENT, BEAUCOUP D’ARGENT. ÇA DÉPEND DE COMBIEN TU VEUX. ÇA PRODUIT ENTRE CINQUANTE MILLE ET CINQ CENTS MILLE PAR JOUR. TU VEUX POUR COMBIEN ?

 

>Mais avant, je veux savoir s’il n’y a pas de risques ou des retombées plus tard

 

>NON MON FILS C'EST SANS RISQUE. JE VAIS TE FAIRE ÇA SELON TES CAPACITÉS. C'EST MOI LE GRAND MAITRE MARABOUT. JE PEUX TE FAIRE ÇA ET CHAQUE SIX MOIS TU VAS RENOUVELER SI TU VEUX. TU FAIS QUOI ?

 

>Pardon ?

 

> JE DEMANDE CE QUE TU FAIS DANS LA VIE

 

>je suis un étudiant, grand maitre

 

>TU AS QUEL ÂGE ?

 

>vingt-et-un ans - mentit-il

 

Il eut un moment de silence

 

>MON FILS -  reprit la voix grave

 

>oui grand maître

 

>TU ES SÛR DE CE QUE TU VEUX FAIRE ? TU ES SÛR QUE TU VEUX COMMANDER LE PORTEFEUILLE MAGIQUE QUI PRODUIT DE L'ARGENT CHAQUE JOUR ?

 

>euh-euh-oui - fit Richard avec hésitation

 

>JE DEMANDE SI TU ES VRAIMENT CERTAIN QUE TU VEUX FAIRE LE PORTEFEUILLE MAGIQUE – reprit-il avec insistance

 

Il eut un autre moment de silence, les secondes qu'il fallait à Richard pour peser le bon et le mauvais et prendre une décision. Il soupira profondément puis répondit.

 

>oui je suis sûr grand maitre, je veux le portefeuille magique

 

>D’ACCORD. SI ON COMMENCE LE PROCESSUS, ON NE POURRA PLUS REVENIR EN ARRIÈRE

 

>oui

 

>C’EST QUOI TON NOM ?

 

>Richard GALLE

 

>TU HABITES OÙ ?

 

>LA CAPITALE, à quelques kilomètres de la place bon marché - répondit Richard

 

TU VEUX QUE LE PORTEFEUILLE FABRIQUE COMBIEN PAR JOUR ?

 

>si je veux pour cinquante mille, je vais payer combien ?

 

>COMME TU ES UN ÉTUDIANT, JE VAIS TE FAIRE BON PRIX. AVEC TRENTE CINQ MILLE TU AURAS TON PORTEFEUILLE

 

>comment pourrai-je être sûr d’avoir mon portefeuille ? je vais venir le prendre ?

 

>NON. JE VAIS ENVOYER MA FILLE, elle va t’amener un sac et les ingrédients qu'il faut.

 

La revendeuse se mit à s’impatienter de la tournure interminable que prenait cet appel qui n’était censé durer que quelques secondes. Elle jura et se mit à s’agiter. Richard leva l’index pour réclamer une dernière minute.

 

>J'AVAIS PRÉPARÉ UN PORTEFEUILLE MAGIQUE POUR UN CLIENT MAIS IL N'A PAS ENVOYÉ L'ARGENT. SI TU ES VRAIMENT SÛR, JE COMMENCE LES CÉRÉMONIES ET JE METS TON NOM SUR LE PORTEFEUILLE

 

>oui je suis sûr maître - il confirma

 

>D'ACCORD. DEMAIN JE VAIS ENVOYER MA FILLE TE DONNER TON PORTEFEUILLE MAGIQUE À LA PLACE BON MARCHÉ. POUR ÊTRE VRAIMENT SÛR, ENVOIE D'ABORD QUINZE MILLE ET TU DONNERAS LE RESTE À MA FILLE DEMAIN. FAUT ENVOYER L'ARGENT SUR LE MÊME NUMÉRO

 

>D'accord - fit Richard dans un déglutit imperceptible - il y a des règles ou conditions à respecter ?

 

>OUI QUELQUES UNES. TU AS DÉJÀ CONNU FEMME ?

 

>… silencieux

 

>JE DEMANDE SI TU AS DÉJÀ CONNU L'INTIMITÉ D'UNE FEMME. EST-CE QUE TU AS DÉJÀ TREMPÉ TON ZIZI LÀ DANS LE SEXE D’UNE FEMME ?

 

>Non – répondit Richard embarrassé

 

>DONC TU ES VIERGE

 

>Oui

 

« on dit puceau, abruti » pensa intérieurement Richard

 

>D'ACCORD - fit le marabout - ÇA SERA FACILE ET RAPIDE POUR TOI. IL NE FAUT PAS MENTIR AU GRAND MAITRE ET AUX GÉNIES, MON FILS TU M'ENTENDS ? SI TU SUIS BIEN CE QUE JE TE DIS, TU VAS AVOIR TON ARGENT FACILEMENT

 

>D'accord maitre, je vous laisse.

 

>DEMAIN QUAND TU VA PRENDRE TON PORTEFEUILLE IL FAUT M'APPELER POUR TE DONNER LES DERNIERS CONSEILS

 

>Ok maitre. Merci beaucoup - termina Richard avant de raccrocher et de rendre au propriétaire, le téléphone, avec zèle.

 

Il couvrit de remerciements, la dame, en abondance. Un léger sourire sur les lèvres, Richard chercha avec ardeur un kiosque de transfert d’argent  et vira au maitre HOUNO, la première partie de son argent. Une soudaine joie se mit à l’animer quand il pensa aux cinquante mille qu'il pourra se faire d’ici quelques heures. Pour Richard, ce portefeuille magique annonçait la fin de la misère pour sa famille et lui. Pour sa mère, sa sœur et ses frères. Il arpenta, pendant les quelques dizaines de minutes avant vingt heures, le long boulevard puis fit route vers son domicile. Ce lieu où la joie de vivre avait laissé place à dame tristesse, sa sœur la désolation et sa cousine le deuil.

L'accueil fut inexistant, il pénétra le salon puis vit ses frères assis autour de leurs cahiers.

 

>Merde - gronda Rolland qui faillit lancer contre le mur, ce qui restait de son téléphone - ce portable déconne toujours au mauvais moment. À chaque fois que je m'apprête à prendre cet appel, il s’éteint – lança-t-il à qui voulait l’entendre.

 

Richard voulut l'interpeller pour l'utilisation déplacée du mot "Merde" devant ses frères, il s'abstint. Il les dépassa sans un mot puis s'apprêta à s’engouffrer dans sa chambre lorsqu'il fut interpelé par sa mère dont la mine ne cachait pas l'inquiétude et la curiosité.

 

>Ça va ? - demanda madame GALLE

 

>oui - il répondit sur un ton calme et sec

 

>Tu étais où ? il est tard

 

>J'étais allé marcher un peu - répondit-il

 

>Tu es sûr que tout va bien ?

 

>Très bien. Pourquoi ça n’irait pas ? – il termina avant de disparaitre

 

Elle le vit s'en aller sans plus placer un mot

 

>Donne lui un peu de temps maman - dit Rolland - il était énormément attaché à Rachelle. T’inquiète pas, Richard est fort. Ça prendra du temps mais il ira mieux.

De petits êtres à plumes tournoyaient de bon matin dans le ciel azur que le soleil, dans sa magnificence, baignait de son agréable chaleur.

Richard, sur ce chemin qui ne l'avait plus vu depuis plus d'une semaine, marchait à pas lents et assurés vers le temple du savoir. Rachelle n'est plus, il lui fallait bien avancer, la vie devait bien de continuer après elle et sans elle.

Il posa le premier pas dans la classe. Sur lui, se posèrent les dizaines de regards de ses camarades. Il inspira profondément puis expira avant de regagner sa place aux côtés d'Eugénie, qui contente et soulagée de le voir, ne pouvait s'empêcher de sourire avec mélancolie.

 

 Eugénie : Bonjour Richard, comment tu vas ? - en se tournant avec suffisance pour captiver son regard

 

 Richard : Salut. Bien, comme tu peux le voir.

 

 Eugénie : Tu tiens le coups ?

 

Il la fustigea d'un regard monstrueux. Elle comprit que ce terrain était encore molasse et qu'il ne fallait, en aucun cas, s'y aventurer.

 

 Eugénie : Tu as manqué beaucoup de cours tu sais ? - dit-elle pour se rattraper - Les professeurs et la proviseure ont demandé d'après toi. Après je te passe mes cahiers pour que tu copies ce que tu as manqué.

 

 Richard : J'en ai pas besoin. Ils me voulaient quoi les profs et l'adjointe ? - Il demanda sans détourner son regard perçant.

 

 Eugénie : Ils ont appris pour ta sœur et ils voulaient savoir si tu tenais le coups.

 

 Richard : C'est tout ? - il demanda avec dédain.

 

 Eugénie : Euh oui - repondit-elle étonnée.

 

 Richard* : Tu leur diras que je suis toujours vivant et que je n'ai pas besoin de leur pitié. Tu peux faire ça pour moi ? Merci !

 

Romuald s'arrêta devant. Il ne put, lui non plus, cacher son soulagement et sa tristesse. Il voulut s'assoir à côté de Richard, et se positionna sur son côté.

 

 Richard : Tu fais quoi ? - il demanda surpris.

 

 Romuald : Bah fais moi une place. Je veux m'asseoir à côté de toi. Si le prof viens, je partirai.

 

 Richard : C'est un banc pour deux personnes, ça ne se voit pas ? Ta place est inondée ?

 

 Romuald : D'accord D'accord. J'ai compris. C'est ton banc, je vais pas l'avaler. C'était juste pour discuter.

 

Il se replaça en face d'eux et se pencha sur la table, avec sourire.

 

 Romuald : Dis-donc, tu as fait un régime ou quoi ? - en lui tapotant les bras - tu as encore maigri. J'ai une recette pas chère si tu veux grossir un peu - dit-il avec un clin d'œil.

 

 Richard : Tu n'en as pas marre de tes blagues pourries ? - demanda-t-il consterné - Moi si, j'en ai marre et tu me casses oreilles. Et puis fais de la place à mes yeux, tu m'empêches de voir le tableau. À moins que tu sois suffisamment intelligent pour te substituer au professeur - il termina avec un sourire empreint de mépris.

 

 Eugénie : Richard, qu'est ce qui t'arrive ? - elle demanda confuse.

 

 Richard : Je vais très bien. Tu me l'avais déjà demandé, il me semble - il répondit en tournant sa tête dans sa direction.

 

 Romuald : … silencieux, bouche-bée.

 

 Richard : Romuald ! Du vent s'il te plaît - en balayant le vent du revers de la main.

 

Il s'en alla sans plus dire mot, tel un chien, la queue entre les pattes. Arthur, ayant vu la scène depuis son banc, interrogea Romuald aussitôt que celui-ci fut non loin de lui.

 

 Arthur : Qu'est-ce qui s'est passé avec Richard ? Il demanda en se penchant sur le côté.

 

 Romuald : Tu devrais plutôt demander à Richard lui-même. Si c'est bien Richard qu'on a connu - il termina en se murmurant.

 

 Arthur : Hum

 

Il se leva et se dirigea à son tour vers ses camarades de devant. Le voyant venir, Richard soupira de mépris.

 

 Richard : PAS MAINTENANT ARTHUR - il lança - LORSQUE J'AURAI BESOIN DE CONSEILS, JE TE FERAI SIGNE.

 

Il se stoppa net, blessé. La moitié de la classe éclata de rire. Les uns tapant sur leurs bancs en huant, les autres se tordant pour mieux rire de leur camarade. Humilié, il retourna, furieux,  à sa place.

 

 Richard : Tu as quelque chose à ajouter ? - il demanda à sa camarade.

 

 Eugénie : Tu…

 

 Richard : Plus tard - il coupa - Le prof est là - il termina en voyant le nouveau professeur d'histoire géographie pénétrer la salle.

 

Un élève frappa sur le banc et tous se levèrent, sauf…sauf Richard GALLE. Le professeur le remarqua mais le dépassa sans réprimande.

 

>Aujourd'hui nous allons terminer le chapitre sur la première guerre mondiale - dit le professeur à haute voix.

 

 Richard : Monsieur - il interpella - Avez vous participé à la première guerre mondiale ?

 

>Pourquoi cette question ?  - avec une colère grandissante.

 

 Richard : Vous racontez cette histoire avec tellement de conviction. Je ne serai pas étonné si vous dites que vous étiez photographe reporter à l'époque. Je ne vois pas l'importance de cette matière. Il y a eu la guerre, d'accord. Pourquoi l'enseigner dans une classe d'examen. Pourquoi enseigner un chapitre dont l'obsolescence fut évidente depuis les années deux mille ?

 

Un silence pesant se fit maître sur les lèvres

 

>L'histoire et la géographie sont des matières classées parmi les plus importantes. Il…

 

 Richard : Dans mon intervention, je n'ai fait aucun lien avec la géographie. Veuillez rester dans le cadre du sujet, monsieur.

 

>…bouche-bée et furieux.

 

 Richard : Je vous fait un résumé. Quelle est l'importance du présent chapitre ? C'est une question pédagogique

 

>L'histoire est une matière des plus importantes. Elle retrace le récit de la vie des hommes passés, leurs événements et leurs civilisations. L'histoire permet non seulement de se rappeler des évènements passés mais également des causes des catastrophes qui ont frappé le monde. Les hommes, grâce à l'histoire, évitent de commettre les mêmes erreurs.

 

 Richard : Les mêmes absurdités !

 

>Pardon ?

 

 Richard : Ce que vous appelez erreur, je l'appelle absurdité.

 

>À chacun sa manière de voir les choses.

 

 Richard : C'est clair. Les conséquences d'une guerre, tout le monde le sait. Bref, passons monsieur. Le chapitre ne va pas se finir tout seul.

 

<<Il s'est plutôt bien débrouillé>> pensa Richard en riant avec légèreté.

 

Les cours se succédèrent. Pour GALLE, tout se miroita à un jeu. Il prit un malin plaisir à contredire et à embarrasser chaque professeur avec des affirmations contraires aux leurs. Pendant ses interventions, qui eurent le don de mettre les professeurs en surchauffe et en fureur, silence regna.

Richard, aux yeux de ses camarades et ses proches amis, fut méconnaissable. Joueur, mépriseur, sarcastique et suffisant fut-il.

Arthur et Romuald, n'eurent plus le courage de l'approcher, après qu'il les ait sévèrement et méchamment refoulé à leur troisième tentative. Eugénie, plus courageuse et au nom des sentiments qu'elle lui portait, tenta, en vain avec désespoir, de briser cette coquille dans laquelle il fut.

 

 Eugénie : L'avant dernière phase du concours est le samedi. - dit-elle à la fin des cours.

 

 Richard : Et alors ?

 

 Eugénie : Tu peux m'aider à m'entraîner ?

 

 Richard : Sans moi tu ne peux pas t'entraîner ? - questionna-t-il sans se retourner pour la regarder.

 

 Eugénie : Si mais….

 

 Richard : J'ai quelque chose de plus important à faire aujourd'hui. Demain je t'aiderai. Je pourrai t'accorder une heure.  J'ai trouvé un travail qui paie pas mal.

 

 Eugénie : Et c'est où ? - elle demanda, joyeuse.

 

 Richard : Tu es ma mère maintenant ?

 

 Eugénie : C'était pour savoir. Désolé - la mine soudain triste.

 

 Richard : J'ai un boulot, t'as pas besoin de savoir où c'est. Arrête de vouloir réussir ce que tes amis n'ont pas réussi. C'est une perte de temps. Et arrête de te sous-estimer. Tu peux t'entraîner sans personne. Je n'ai jamais eu besoin de personne. Il est temps que tu penses aussi ainsi.

 

 Eugénie : Si c'est à cause de ta sœur que tu te comportes comme ça avec tout le monde, sache que je suis désolée et je te comprends. Rachelle...

 

 Richard : Je ne veux pas en parler - en serrant les cordes de son sac, le regard noirci de douleur.

 

Il s'en alla, laissant plantée, son amie à l'entrée de la classe.

 

>RICHARD - lança Romuald qui sortit de nulle part.

 

Il se rapprocha de lui et l'amena plus loin près de la sortie.

 

 Romuald : Tu avais promis de me rembourser le plus tôt possible. Je dois remettre l'argent à sa place avant que mon père le remarque.

 

 Richard : Je te donnerai ton argent demain.  Maintenant il faut que j'aille au boulot.

 

 Romuald : Quel boulot ? - il demanda alors que son camarade l'avait déjà distancé.

 

Richard accéléra le pas et rentra avec précipitation. Il se changea, puis se mit en route pour la place Bon Marché. En avance d'une vingtaine de minutes, le cœur palpitant et curieux de savoir à quoi ressemblerait ce portefeuille magique, il patienta sous un hangar usé, dont le poutres de bois supportaient à peine les tôles.

 

>Richard ? Fit une jeune fille moins âgée, de quelques années, que lui.

 

Il tiqua de frayeur, l'ayant pas vu venir.

 

 Richard : Oui c'est moi. Richard GALLE, vingt-et-un ans et étudiant.

 

>C'est pour toi - dit-elle en lui remettant un sachet noir attaché au bout par une corde rouge - De la part de mon père.

 

 Richard : Ok - en le prenant et en remettant le reste de l'argent - je fais comment ? - en détachant le sachet pour appréhender le contenu.

 

>Appelle le

 

 Richard : D'accord - fit-il en levant les yeux pour remarquer son interlocutrice qui fut déjà de l'autre côté de la grande voie.

 

A SUIVRE…

ECRIT PAR PRIVAS_WINNER

 

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