LE TEST (Ep 28)

LE TEST (Ep 28) | AfroRaise

 

LE TEST (Série littéraire) chapitre 28: Surprise, surprise.

 

          **Jordan**

 

Pamela et moi devrions normalement nous rendre aujourd'hui à l'hôpital pour notre rendez-vous mais quand je suis arrivé pour l'y accompagner, elle n'est pas là. Où peut-elle bien aller ? Elle ne sort quasiment pas pourtant. C'est bizarre. Je vais l'appeler pour voir ce qui se passe. Premier appel, deuxième appel, elle ne décroche pas. Je réessaye encore une fois et après quelques bips, elle décroche enfin.

 

-Mais Pam où es-tu allée ? Je suis venu te chercher comme prévu.

 

-Marina:  Désolée Dan de t'avoir planté. Je suis à l'hôpital comme ça. C'était une question de vie ou de mort.

 

-Moi:  Quoi ? De vie ou de mort tu dis ? Quelque chose est arrivé à notre bébé ?

 

-Elle: Non, rien ne lui ait arrivé. Je vais bien aussi mais c'est mon père plutôt qui est très mal en point.

 

-Moi: Ton père ? Qu'est-ce qui lui est arrivé ?

 

-Elle: On ne sait pas pour l'instant. On attend toujours des nouvelles du docteur.

 

-Moi: Dans quel hôpital es-tu ?

 

-Elle: À la même clinique où ma sœur a été hospitalisée.

 

-Moi: Ok, j'arrive tout de suite alors

 

-Elle: D'accord, à tout à l'heure...

 

Je ne le porte pas dans mon cœur; les raisons sont évidentes mais Pamela et Judith seraient si tristes de perdre également leur père. Je resaute sur ma Tenerife et j'y vais.

 

Ah ! Voilà ma mère qui m'appelle aussi.

 

-Bonjour Maman.

 

-Elle (pleurant): Bonjour Jo

 

-Moi: Pourquoi pleures-tu maman ? Il y a un souci ?

 

-Elle: Oui, fils. C'est très grave. Ton père a été placé en garde-à-vue depuis hier soir. J'ai essayé de t'appeler en vain hier. Là je suis même chez toi.

 

-Moi: Quoi ? Qu'est-ce qu'il a fait ?

 

-Elle: On est juste parti porter plainte au commissariat contre Anani  KONDO pour nous avoir tiré dessus mais il a commencé à injurier le commissaire et on  l'a enfermé.

 

-Moi: Qu'est-ce qui lui a pris de faire ça ? Bon, reste où tu es. Je viens te chercher pour qu'on aille au commissariat ensemble.

 

-Elle: D'accord. Viens vite.

 

Ça ne finira donc jamais ce cycle de problèmes qui nous submergent ? Qu'est-ce qui se passe à la fin ? Je vais appeler Pamela après pour lui dire que je viendrai la rejoindre plus tard.

 

           

         **Cédric**

 

Vous vous demandez certainement pourquoi j'agis aussi étrangement à l'égard de ma famille. La raison est toute simple, Marina et Kylian me rappellent mes erreurs.

 

Ce passé était comme enfermé dans un coffre fort en moi. Il a fallu juste que je vois Nadine que ces vieux démons ressurgissent. L'amour que je pensais ressentir pour Marina s'est tout à coup transformé en un très grand mépris envers sa personne. J'essaie néanmoins de voir au-delà de ça mais j'ai l'impression de ne pas mériter le bonheur ou la vie visiblement heureuse que j'avais parce que j'ai dû trahir quelqu'un et briser une autre vie pour en arriver là.

 

Normal que mon meilleur ami que je considère comme mon frère me déteste. Je l'ai entraîné également dans cette image illusoire du grand-frère modèle que je dégageais. Je me demande aussi si sa mère n'est pas déjà au courant de cette histoire. Celle-là même qui m'a toujours considéré comme son fils.

 

Ma mère étant partie quand je n'avais que douze ans, me laissant seul avec mon père, c'est Madame Akossiwa qui a dû jouer ce rôle à la place. Mon père n'était jamais quasiment à la maison donc je passais le plus clair de mon temps chez les ABALO surtout que Bryan et moi on était déjà inséparables à cette époque. Bien qu'étant pas ma génitrice, je n'ai jamais manqué de chaleur maternelle pour autant. C'est justement à cause de cet air de famille qu'on avait préféré Naomi et moi avions gardé notre relation secrète. Elle serait très peinée si elle savait que j'étais pour quelque chose dans la mort de sa fille chérie.

 

Je ne peux pas continuer de vivre ainsi; dans ce passé qui est entrain de me détruire peu à peu. Je me sens comme si j'étais coincé au fond d'un labyrinthe et je n'arrive pas à trouver une issue. Si quelqu'un a une solution, je serais preneur parce que là, je ne suis plus que l'ombre de moi-même.

 

 

             **Bella**

 

-La réceptionniste: Bonjour Mademoiselle. Désolée du dérangement. Pouvez-vous descendre à l'accueil s'il vous plaît ? Il y a un monsieur qui désire vous voir.

 

-Moi: Quel Monsieur ? Il n'a pas donné son nom ?

 

-Elle: Non. Il dit qu'il ne veut pas me le donner pour gâcher la surprise mais elle dit que vous voudriez certainement le rencontrer.

 

-Moi: Je n'ai pas le temps pour ces sottises. Je ne connais personne dans cette ville et s'il ne veut pas donner son nom, qu'il retourne d'où il vient.

 

-Elle: D'accord mademoiselle.

 

En à peine un mois, j'en ai déjà vu de toutes les couleurs dans cette boîte. Un type veut me voir et il ne veut pas donner pas son nom, renvoyez-le tout simplement.

 

Deux minutes à peine plus tard, le fixe sonne de nouveau. J'espère que ce n'est pas encore elle. Mais je décroche et c'est encore sa voix qui résonne dans mes oreilles. 

 

-Quoi ? encore lui ?

 

-Elle: Oui, il est toujours là et refuse de partir sans vous avoir vu. Votre père passait dans le hall d'ailleurs et il est entrain de discuter avec lui.

 

-Moi: Mon père tu dis ?

 

-Elle: Oui Mademoiselle.

 

-Moi: Ok, j'arrive pour voir qui c'est.

 

L'ascenseur aussi ne marche pas donc je dois me farcir trois étages en escalier pour descendre. Il va m'entendre cet énergumène qui se la pète autant.

 

Cinq minutes après, j'étais dans le hall et je reconnais tout de suite de dos le crâne bien dégarni de mon père. J'étais à quelques mètres de lui quand il décalle et je peux maintenant voir mon fameux visiteur.

 

-Moi: Warren ?

 

-Mon père (se tournant vers lui): Ah, vous aviez raison Monsieur. Elle vous connaît.

 

-Moi: Donc c'était toi qui insistais pour me voir ?

 

-Warren: Oui, je voulais te faire la surprise. J'ai failli le rater vu comment tu étais catégorique au téléphone.

 

-Moi: Mais comment ça se fait que tu sois ici ? Tu m'as dit juste hier soir que t'étais toujours en Arabie Saoudite non ?

 

-Warren: Non. J'étais déjà à Lomé en ce moment. Je devais normalement plutôt venir la semaine prochaine à mon retour d'Abuja mais tu me manquais tellement que j'ai modifié mon planning. J'ai dû te mentir pour pouvoir réussir mon coup. C'est ta mère qui m'a donné cette adresse. Vu la tête que tu fais, je suis plutôt fier de moi.

 

-Moi: Ah je comprends mieux maintenant.

 

D'un pas hésitant, je m'approche pour lui faire la bise. Quelle sacrée surprise lui il vient me faire comme ça. Je ne peux pas dire que je suis vraiment en enchantée de le voir mais, je saurai le gérer.

 

Mon père se racle la gorge comme pour nous signaler qu'il est toujours là. Je me décolle tout de suite de Warren pour faire les présentations.

 

-Moi: Ah Warren, je te présente mon père: Robert LAWSON. Papa, voici Warren MICHAUT…

 

Je prends une petite pause avant de compléter: "mon petit-ami".

 

-Mon père:  On a déjà fait les présentations avant ton arrivée quand-même. Bella, tu ne m'as jamais dit que tu avais un petit-ami ou plus encore que c'est l'un des hommes d'affaires les plus influents au monde. T'es une vraie cachottière, toi.

 

-Moi: Paaapa !

 

-Mon père: Quoi ? J'ai raison non ? Je suis quand-même ravi de le savoir et de faire enfin sa connaissance.

 

-Warren: Je suis content de faire votre connaissance également M. LAWSON.

 

-Mon père: Bon, je vous laisse maintenant les deux tourtereaux. J'espère qu'on aura l'occasion de nous revoir.

 

-Warren: Oui, certainement Monsieur.

 

Papa nous quitta de ce pas.

 

-Warren: Il est très sympathique ton père.

 

-Moi: Ouais. Tu sais que t'es complètement fou, toi ?

 

-Warren: Oui, je suis complètement fou de toi plutôt.

 

-Moi: T'en es vraiment certain ? Et tu passes tout ton temps à travailler et à voyager un peu partout ?

 

-Warren: Tu sais très bien que c'est le boulot chérie. Je n'ai pas trop le choix mais très bientôt, je serai plus stable en France. Je ne sens pas que tu es vraiment contente de me voir.

 

-Moi( l'embrassant pour le rassurer): Bien au contraire, c'est la plus belle surprise que tu pouvais me faire.

 

-Warren: J'en suis ravi alors.

 

-Moi(me détachant de lui): Bon, attends-moi ici. Je vais aller chercher mon sac et demander une permission.

 

-Warren: Ah, j'espère que tu vas me consacrer toute la journée. On a pleins de choses à rattraper ma belle.

 

-Moi(lui faisant un clin d'œil): C'est le plan en tout cas.

 

-Warren: Mais je t'accompagne. Je vais en profiter pour voir ton bureau. Je ne vais pas perdre une miette de toi aujourd'hui.

 

-Moi: Ok. Allons-y alors...

 

 

          **Bryan**

 

-Moi( m'adressant à Madame Berta ): Vous avez pu retrouver le dossier d'Aladji Ousmane ? Je dois aller faire le point avec le DG  tout de suite.

 

-Elle: Oui, c'est bon, tenez.

 

-Moi: Où étiez-vous passés ? J'ai appelé en vain.

 

-Elle: J'étais juste descendue voir la réceptionniste.

 

-Moi: Eh Madame. Dites-moi plutôt que vous êtes partis vous affairer. Vous faites le rattrapage je suppose.

 

-Elle: Rires…Ah il ne faut pas rester en marge des évènements hein. En tout cas, ça en valait la peine le déplacement. Je crois même que celle-là va vous intéresser.

 

-Moi: Ah bon ? Ça me concerne ?

 

-Elle: Bon pas directement.

 

D'habitude, je ne porte pas le moindre intérêt à leurs commérages mais aujourd'hui, je suis plutôt de  bonne humeur alors je vais jouer le jeu.

 

-Moi: Alors, quelles sont les nouvelles ?

 

-Elle: C'est la fille du D.G. ; la métisse. Un petit blanc s'est pointé à l'accueil tout à l'heure désirant la voir. Il paraît qu'il est très riche. Il est venu avec plusieurs voitures et des gardes du corps et tout. Il s'avère qu'en fait c'est son petit-ami. Le D.G. a même discuté avec lui.

 

-Moi: Ah oui ? Et en quoi ça me concerne vous disiez ?

 

-Elle: Il paraît que vous lui plaisiez non ? Quelle femme vous résiste, vous ? Je vous assure que si j'avais une quinzaine d'années en moins, je vous aurais déjà mis le grappin dessus.

 

-Moi: Haha, vous n'êtes pas si vieille que ça !  Non, non. On est juste de bons amis, c'est tout.

 

-Elle : Ah, si vous le dites.

 

-Moi: Hum, je le dis. Vous venez de dire vous-même qu'elle a un petit ami non ? Donc faut en tirer les conclusions. Je vous laisse d'ailleurs. Mais ne vous absentez plus à votre poste, pardon. Si le D.R.H vous chope, je ne pourrai rien pour vous hein.

 

-Elle: Ne vous inquiétez pas. Je suis là maintenant.

 

Ainsi donc, cette Bella a un petit ami pleins au as et tout. Elle voulait juste se la couler douce avec moi en attendant son retour si je comprends bien. Heureusement que je me suis déjà éloigné d'elle pour éviter tout problème...

 

 

            **Patrick**

 

Eh ! Cette Vanessa est une vraie diablesse. Si je savais qu'elle était aussi dangereuse, jamais je n'aurais accepté cette proposition de Koffi. Pas étonnant qu'elle ait pu le dépouiller aussi facilement.

 

Je me retrouve maintenant tout seul et je ne peux même pas demander la protection de Koffi ou de leur organisation car je n'en fais pas partie; d'ailleurs ces types me surveillent de très près. Au moindre faux pas, il n'hésiteront pas à également publier la fameuse vidéo ou pire encore me liquider. À tous les coups, je me retrouve perdant.

 

Je ne vous ai plus finalement raconté ce que ces trois flippants types m'ont fait après que Vanessa nous ait laissés. Moi qui pensais qu'ils allaient me tabasser, me torturer ou encore un truc dans ce sens, mais non, ils ont juste installé une caméra et l'un d'eux s'est mise à défoncer le derrière avec son énormissime queue. Jusque-là, j'en ressens encore les séquelles.  J'ai du mal à m'asseoir et c'est surtout quand je vais aux toilettes que je comprends qu'il y a vraiment queue dans queue. C'est avec cette vidéo qu'ils ont un contrôle sur moi maintenant. A la moindre bavure, je verrai mon visage défiler sur les réseaux sociaux; exactement comme je l'ai fait à Vanessa.

 

 Heureusement que je n'ai pas balancé Sophie donc elle me reste redevable. Elle pourrait peut-être plaider en ma faveur auprès du King puisqu'il se la tape. Je vais l'appeler pour qu'elle vienne. Personne ne la soupçonnerait, elle.

 

-Sophie: Hum, Maître Patrick, tu vis ?

 

-Moi: Je survis même il faut dire. Je suis dans la merde jusqu'au cou et j'ai vraiment  besoin de ton aide.

 

-Sophie: Qu'est-ce qui se passe, dis-moi ?

 

-Moi: Il s'avère que cette folle à lier de Vanessa m'a retrouvé et a voulu me faire la peau.

 

-Sophie: Oh ! Je suis foutue.

 

-Moi: Rassure-toi. Je ne t'ai pas balancé. Mais j'ai dû parler de Koffi et actuellement, je suis certaine qu'elle doit être entrain de préparer un truc contre lui. Tu dois l'avertir et demande-lui de m'aider s'il te plaît. Je n'ai plus de contact avec lui et ils me surveillent, c'est pour ça que je t'appelle toi, plutôt.

 

-Sophie: Ok ok. Merci à toi de m'avoir averti. Je ferai ce qu'il faut.

 

-Moi: Tu me sauves vraiment la vie. J'espère avoir de tes nouvelles très bientôt.

 

-Sophie: Ne t'en fais pas Patrick. Je te recontacte très vite. Ciao.

 

Vivement qu'elle puisse me revenir au plus vite sinon je suis foutu.

 

À suivre

 

#Nick LEGONOU

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