CONFESSION D'UNE INSATIABLE (Ep 4)

CONFESSION D'UNE INSATIABLE (Ep 4) | AfroRaise

*Jour 4 : Conquête et reconquête*

 

 

```J'ai donc débuté le quatrième jour avec ma routine matinale et ma routine au boulot. J'ai été si acculé par le travail que je n'ai pas eu le temps de penser à mon anecdote en cours, ni à Mary,  encore moins à Marine avec qui le navire semble avaler goulûment de l'eau. La journée est plus ensoleillée que celle d'hier,  les oiseaux,  de leurs gazouillis et vols planés, semblaient capturer quelques rayons de soleil sortis plus tôt. La journée se termina sans vacarme autre que les rugissements des moteurs de véhicules. Plus tôt, j'ai reçu via WhatsApp la localisation géographique de la nouvelle crèmerie dont elle m'avait parlé. Arrivé sur les lieux à la même heure qu'à mon habitude, je vois plus loin devant moi Mary, sac accroché dans le creux du coude. Bien que le pénombre trouve une joie indescriptible à nous enlasser, je la devine entrain de sourire.

Je la rejoins et elle s'empresse de me saluer avec une bise sur la joue, non loin de la commissure de mes lèvres. Quelques centimètres en moins et nos lèvres se rencontraient. L'a-t-elle fait volontairement ou non ? La question que je me pose reste en suspens

 

- Voilà la crèmerie dont je t'ai parlé. Tu la trouves comment ?

- Plus intéressante que celle d'hier, de l'extérieur (dis-je en levant les yeux pour capturer le décor. J'espère que leurs glaces sont aussi bonnes)

- Allé viens, tu vas adorer.

 

J'ouvre la porte et nous pénétrons, elle la première. Queen dégage une chaleur que je ne saurai décrire. Dans sa robe rouge, plaquée sur sa peau d'un marron foncé, fendue sur le côté, laissant joissance aux regards dévoreurs, elle déambule tout naturellement du fessier avec ferme assurance. Je la suis comme un toutou. Pour aujourd'hui,  je lui laisse le luxe de choisir notre table. Ce quelle fait sans tarder. En gentleman, Je tire sa chaise en arrière et je vais m'assoir après elle. J'ajuste mon gilet gris et mes manches retroussées sur le coude et je la regarde.

 

- Ta journée s'est bien passée ? (Demande-t-elle en posant son sac à ses pieds)

- Oui je dirai.  Rien d'intéressant jusqu'à ce soir. Et la tienne ?

- Je n'ai pas été aujourd'hui.

- Pourquoi ? Tu es malade ?

- Non, c'est pas ça.  J'ai pris un jour de repos et profité pour remettre certaines choses et idées en place (Repond-t-elle turbulente ).

- Okay, je vois. Tant que tu vas bien,  c'est cool.

- Comment vas l'heureuse élue ?

- Qui donc ?

- Martine. Tu as pu régler votre problème ?

- On est là. On discutera à son retour, probablement. Enfin j'espère. Et tonton ?

 

Son mec, je l'appelle tonton. Vous avez un problème avec ça ? Je ne pense pas. Bien !

 

- Il va bien.  Il a quitté Lomé pour kpalimé ce midi. Une sorte de formation et de mise en place de projet je crois. J'étais chez lui le matin.

- Regardez (dis-je en riant) Tu viens me mentir que tu as pris un jour de congé pour remettre idées en place. Dis plutôt que c'est pour remettre ton minou en place.

- C'est pas faux (avoue-t-elle avec fierté).

- Je parie qu'il t'as rempli l'intérieur de ses projets. Si je dis la vérité, tu paieras les glaces.

- Je ne paierai rien du tout. Je te vois venir. Toi-même tu sais que je ne peux pas le laisser partir pour deux semaines sans entretenir son marteau avant son départ. J'en avais besoin. Tu veux que je te raconte ?

- Tu n'as pas besoin de demander ma permission. J'aime  ce qui est croustillant.

- Bon je n'irai pas trop dans les détails quand même. J'étais allée dans une robe ovale qui s'est arrêtée un peu avant mes genoux,  je n'avais pas porté de soutien-gorge ni de collant. Je sentais le vent frais du matin pénétrer sans pudeur sous ma robe et me caresser les fesses. J'avais déjà une idée du plan à suivre en tête. Puisque ma robe était un peu souple, elle laissait apercevoir mes fesses bouger à chaque pas. Je ne forçais pas. Je voyais les regards des hommes se déposer sur moi. Toi-même tu sais que j'adore être le centre de l'attention des hommes. J'étais allée,  on a préparé sa petite valise et je l'ai poussé sur le lit. Je me suis assise sur lui et j'ai commencé à l'embrasser. Il n'a pas mis longtemps à bander. J'étais chaude, trop chaude même. On était sur le rebord du lit. Il portait juste un short et un boxer, torse nu. J'ai soulevé un peu mes fesses, j'ai sorti son phallus. J'ai décalé ma culotte en dentelle de côté et je me suis assise dessus.

- Oush, le goût  de ça.

- Ah ouais, t'imagines pas. Je sentais chaque centimètre de cette chose en moi. Je sentais son souffle saccadé dans mon cou et la chaleur froide de ses mains sur mes fesses nues.

 

Ah, je viens de me rappeler que j'ai oublié de mettre un avertissement au début de l'anecdote. J'avais parlé de romantisme,  séduction, oui je reconnais mais j'avais oublié de préciser qu'elle sera plus ou moins sexualisée. Queen et moi, si une chose nous a rapproché c'est nos fantasmes et discussions sur le sujet. À tel point qu'on avait l'impression de partager la même vie mais de la vivre différemment. Bien avant qu'on ne finisse notre parcours universitaire. Alors je vous la mets.

 Avertissement : Cette anecdote peut, potentiellement, comporter des contenus plus ou moins sexualisée.

 

Voilà, on est bon.

 

- Hein ? (fais-je étonné)  chaleur froide ? Ehh, c'est quoi encore ça ?

- Hé laisse-moi (dit-elle en riant) Tu as compris non ? Je sentais sa paume sur mes fesses. C'est quoi ton problème ?

- Pardon grande sœur, je ne vais plus recommencer (je dis avec un semblant d'air triste).

- Tête en l'air que je suis, je n'avais même pas bien fermé sa valise. Elle est tombée et s'est réouverte. Tu penses qu'on s'est gêné ? On a continué ce qu'on faisait. C'était doux et excitant. Après on a enlevé nos vêtements et tout le blablabla

- C'est quoi blablabla là ?

- Ça veut dire que je dois mettre quelque chose dans la gorge avant de pouvoir continuer.

- C'est toi qui connait le lieu. Passe la commande. 

 

Le silence se couche entre nous sur la table. Je triture mon téléphone entre mes doigts pendant qu'elle cherche une serveuse du regard. Elle interpelle une qui défile,  deux plateaux en mains. Je vous envoie une collègue, a répondu la serveuse. Une autre s'approche de nous et se met discuter avec Queen sur les saveurs. Sa voix me semble étrangement familière mais trop occupé que je suis, à lire un article, je suis focussé sur mon téléphone. Ce n'est que la deuxième fois que mon nom est appelé que je réagis.

 

- Tu prends quoi ?

 

Je lève la tête et me redresse. Mes yeux croisent ceux de la ravissante serveuse  qui n'est autre que Josette, une ancienne camarade du primaire et du collège. Tout ahuri, je garde la bouche légèrement ouverte et la contemple.

 

- Pri-Privas ? (fait-elle étonnée)

- Josette  ?

- Vous vous connaissez ? (Demande  Mary éperdue)

- Oui, on a fait le primaire et une partie du collège ensemble (je répond)

 

(Génial ! Il ne manquait plus que ça, bidouilla-t-elle entre ses dents.)

 

Je feins le sourd.

 

- Josette, c'est bien toi ? (dis-je souriant).

- Oui Privas, c'est bien moi. Ça fait tellement longtemps.

- Neuf ans. Oui ça fait un sacré bout de temps. Tu travailles ici ?

- Oui, les soirs. Je cumule deux boulots.

- Ah d'accord. Chacun se bat comme il peut.

- Et toi tu deviens quoi ? Je vois que ça va très bien. Gilet et pantalon gris, la classe.

- Oh tu sais, c'est moins beau que ce que tu crois. Mais on se plaint pas.

- Alors vous prenez quoi ?

- Des glaces.

- Quelles saveurs ?

- Je te fais confiance. Sers moi ce que tu penses qu'il me plaira.

- Excellent (fait-elle en souriant) et vous mademoiselle ?

 

Queen demeure silencieuse, la mine fermée  comme sur ses gardes.

 

- Mary tu prends quoi ?

- Rien (dit-elle sèchement en prenant son téléphone) j'en ai plus envie.

- Attends, comment ça ? Ça fait pas dix minutes tu voulais commander.

- Rien je te dis. Vous pouvez continuer de discuter.

- Mademoiselle je suis désolée...

 

Je l'arrête d'un geste de la main. Je lui envoie un sourire pour la rassurer et lui dis de m'apporter ma commande.

 

- Tu sais, quand on s'est revu j'ai l'impression d'avoir eu devant moi une autre personne, un Privas que je ne connaissais pas encore. Discuter avec toi me fait beaucoup plaisir, je ne vais pas y aller par cinq chemins, t'es un mec bien, tu sais ce que tu veux et j'adore ta compagnie. Tu me plais beaucoup...

 

Hein ? J'ai failli lâcher le mot au risque de broyer la tension dramatique que donnerait ma réponse.

 

- Je suis à la recherche d'une relation particulière. Je veux combler un vide, je veux une épaule sur laquelle je pourrai poser ma tête et pleurer quand il le faut. Un confident qui comprendrait ce que je traverse. Et nul n'est mieux placé que toi.

- Tu me demandes qu'on se mette en couple ? (je demande surpris) tu fais quoi de ton mec ? Et de Martine ?

- Je sais,  je te demande pas de rompre avec elle. Je ne vais pas quitter mon mec mais on pourrait dépasser le cap de-de-d'une simple amitié. Toi et moi on a déjà été en couple avec plusieurs personnes au même moment, on sait comment faire.

- Tu me demandes d'être ta roue de secours.

- Arrête tes jeux de mots. Ce n'est pas le moment. Je suis sérieuse. Ça sera une expérience folle et excitante.

 

Je garde le silence pendant une longue minute, en faisant mine de réfléchir. Or, ma réponse, je l'ai déjà.

C'est un non sans tache.

Je soupire plusieurs fois pour la faire languir. J'ouvre la bouche comme pour dire quelque chose puis je la referme. Je reprends le geste deux fois de plus puis je la fixe.

 

- J'accepte...

- Pardon ? Tu acceptes ? Je veux te l'entendre redire (fait-elle toute pétillante).

- J'accepte d'être ton ami, même ton confident. Je l'ai toujours été. Mais je ne pourrai pas accepter ce que tu me demandes.  Cette double relation.

 

Queen demeure silencieuse, le visage décomposé.

 

- Je ne peux pas faire ça à Martine.

- Peut-être que son supérieur est entre ses jambes actuellement.

- Merde, qu'est-ce que tu racontes ? T'es pas sérieuse j'espère (la mine froissée).

- Si. Je te fais voir la réalité. Selon toi pourquoi elle est devenue distante juste après son départ pour la formation ou le seminaire ?

 

Je deviens confus et triste. Moins sûr de moi. Je ne me suis pas posé la question. J'ai l'impression qu'elle vient de verser de l'encre sur une toile blanche.

 

- Je ne sais pas mais je suis sûr qu'il y une explication à ça. Martine, je la connais. Ça te fera bizarre de m'entendre dire ça mais je connais pas une fille comme elle. On a traversé de bons moments ensemble, pendant les mauvais, elle était aussi là. Elle m'a appris ce que c'est de tenir à quelqu'un. Je ne te laisserai pas tacheter son image.

- C'est ça ! -dit-elle furieuse.

 

Elle se lève aussitôt et empoigne fortement son sac. Je me lève pour tenter de la retenir

 

- Attends et l'anecdote ? Je dois la finir. Je t'en supplie.

 

Elle reprend sa place sur son siège,  le visage sévère. Je sens qu'à la moindre erreur de ma part, Queen risque de franchir la porte de sortie.

 

- On en reparlera (dis-je), je te promets. Laisse-moi juste un peu de temps pour réfléchir. Okay chérie ?

- D'accord. Je ne peux rien te refuser. Mais tu n'as pas intérêt à me balader.

- Ok (je réponds le coeur palpitant).

 

 

La tension se distord. Chacun se calme.

 

Et donc Rémi m'avait envoyé un message me disant que je lui plaisais et qu'il éprouvait quelque chose pour moi mais qu'il préférait rester avec Kerissa, que de ne pas lui en vouloir. Je lui ai fait savoir dans mon message que je comprenais que c’était normal. ah oui, rien ne devait entacher ma fierté, elle doit être préservée voilà c’était tout moi ça. Peu après il y avait eu mon anniversaire. Cet anniversaire a été l’un des pires de ma vie, j'avais bien pleuré l’après-midi, je m'étais même jurée de ne même plus donner cette occasion à aucun gars de me traiter comme Rémi venait de le faire. Vers les 15h j’ai pris ma douche et suis allée voir Jacintha, fallait que je me fasse consoler. Dès que je lui ai tout raconté elle s’est mise à se moquer. Ah oui Jacintha c’est une sorcière, elle s’est bien moquée de moi que voilà l’imbattable Queen qui venait de se faire humilier, en ce moment elle était follement amoureuse d’un petit con. Après m’avoir bien humiliée, elle m’avait fait un câlin digne de ce nom et m’avait dit qu’elle avait un plan pour que le connard revienne. J’avais dit non, après elle m’avais dit que je pouvais me venger si j’arrivais à l’avoir.

En ce moment je ne pensais à rien que de nuire à Rémi, donc j’ai finalement accepté.

Les indications de son plan diabolique : Bloquer Rémi sur WhatsApp, mettre du temps avant de répondre à ses sms GSM, m’épanouir genre sortir, faire la rencontre d’autres mecs me mettre bien et d’attendre. Bon c’est vrai que tout ça me coupait carrément de Rémi mais comme elle s’y connaissait dans ce domaine alors je me suis laissée faire, juste que faire la rencontre d’autres mecs n’était pas pour moi. J’avais commencé à mettre en pratique ces trucs là et en quelques semaines j’étais un peu transformée juste que tout cela ne m’empêchait pas d’espionner le profil de Raoul et j’allais jusqu’à le débloquer, pour quelques secondes, juste pour voir s’il m’écrirait mais c’était en vain.

Ses sms devenaient de plus en plus rares, très rares.

Un jour lors de mes parties d’espionnage, j’ai remarqué qu’il y’avait la photo de Kerissa sur le profil ahaaaa la joie de chaaaa.

(Sarcasme)

j’ai fait mine de rien. Je vais pas te mentir,  j'avais mal et j'étais triste.  Suis allée directe chez Jacintha pour lui raconter la bonne nouvelle.

(Sarcasme)

 La go ne faisait pas vraiment attention à moi, elle était tellement enfouie dans son cocon d’amour...bref on s’était maquillé, changé comme si on allait quelque part puis on avait pris des photos. Photos que Jacintha avait balancé sur son profil WhatsApp direct. Ce n’était pas mon style de poster ma photo en profil WhatsApp donc je n’avais rien fait, elle m’a conseillé de patienter qu’elle allait porter le coup fatal à Rémi bientôt.

 

À ce moment, Josette réapparaît avec mon pot de glace et Mary passe finalement une commande. Les même saveurs de glace qu'àl'accoutumée (coco et fraise). Je prends ma petite cuillère et racle, sans attendre, la tête des boules de glace. Une lamelle colorée jaune et brun s'étale sur le long de la cuillère. À en voir les couleurs, je devine qu'il s'agit sûrement de créole et je ne sais pas. Chocolat ? Moka ? Le goût frais de la fine tranche de glace sur ma langue dissipe mes doutes. Le café. Un sourire se plaque, à mon insu, sur mon visage.

 

  J’avais tout fait (continue-t-elle en mettant fin à ma concentration savoureuse) pour qu’elle me dise ce qu’elle voulait faire mais la meuf avait refusé, elle m’avait tout juste dit de débloquer Rémi, ce que j’avais fait sur le champ. J'étais rentrée, après j'ai pris ma douche, me suis habillée et voilà le nom de Rémi qui s’affiche sur mon écran.

J’ai pris du temps avant de décrocher, ça a coupé et il n’a plus rappelé, awooo moi qui voulait juste faire églooo, un peu la go. Rapidement je m'étais connectée et genre 15 minutes après comme ça je vois un "coucou" de Rémi. Wooooh l’effet de çaaa. J’avais plus trop tardé avant de répondre mais avant tout ça le gars s’était encore déconnecté. j’étais été obligée de le rappeler, il n’avait pas décroché mon appel heun, je n’avais pas forcé. Je suis allée au calme me reconnecter et je vois le gars qui pointe un "tu me manques Mary". c’était troopo cute, bon énervant je voulais dire.

Bref tu as compris.

 

- inhin, j'imagine que ton cœur a failli sauter.

- J’ai grave kiffé (répliqueréplique-t-elle avec sourire)

 

je lui ai juste mis un "ah bon ?" Il a fait genre le gars vexé avec émojis et a commencé par me raconter sa vie, que je lui manquais, nos conversations, nos rires et tout lui manquaient, qu’il voulait être avec moi.

La dernière phrase m’a fait un yimyim dans les poumons. j’ai fait sortir mes 67 dents. Fallait voir. Je lui avais dit que j’avais compris, j’avais rapidement anticipé pour éviter de lui écrire un "moi aussi" en lui demandant comment allait Kerissa. Il m’avait répondu qu’elle allait bien. Je ne savais pas qu'ills n'étaient plus ensemble.  Merde, mon sourire s'était évadé. Donc le gars là voulait ma mort heun. Après il me fait un vocal que ça ne va plus fort entre eux, qu’elle est partie en vacances dans son pays et depuis rien, qu'ils ne font que se disputer. Dans ma tête je me disais que vous allez vous tuez bientôt.

 

Je ris sur ses derniers mots.

 

J’ai juste dit que ça allait passer. Je faisais semblant de lui donner même quelques conseils. Il a dit que non que c’était entrain de mourir, qu’elle est rentrée avant hier et qu’ils devraient se voir et discuter le soir là. J’ai dit c’est très bien, sachant bien que leur sortie était toujours du genre SORTIE quoi. Haha. Puis j'ai postulé pour une université d'informatique. La même que celle de Rémi.

 

 Franchement, je me voyais pas faire de la programmation toute ma vie mais je voulais avoir les basses en informatique. Il y avait un concours. J'avais demandé des épreuves à Remi et c'était sa première fois de mettre pieds chez moi. Maman n'avait rien dit puisqu'il était venu avec des épreuves. Par après j'ai voulu les lui rendre mais il ne pouvait plus passer à cause de maman. Il est finalement venu et maman l'a inondé de questions. Je t'assure,  le gars avait un brasseur au-dessus de sa tête mais il transpirait. À sa sortie, il a dit que c'était sa dernière fois de venir chez moi.

On marchait, je le raccompagnais et il a voulu aller sur le terrain de "nous". Je lui ai clairement fait comprendre qu'il ne pouvait pas partir, me laisser et quand il voit que ça ne marche pas de l'autre coté il revient. Que je ne veux pas être la roue de secours. Il avait voulu se défendre et s'était justifié. Je me rappelle plus trop de ses paroles. Il m'a invité à prendre une glace. Je ne savais pas que cette sortie serait ma première fois de goûter aux lèvres d'un garçon. On était autour de nos pots de glace...

 

- Comme nous quoi (ai-je coupé en faisant une synonymie )

 

Josette apparaît de nouveau,  cette fois, avec la commande de Queen. Elle la pose en se penchant sur la table et se fait violence pour ne pas me jeter un regard.

 

- Oui, comme nous. Tu peux reprendre la scène si tu veux. Je te laisserai même m'embrasser comme il l'avait fait (Dit-elle avec un regard dépeint d'avidité et sans gêne devant Josette qui s'est éloignée juste après)

- C'est ça. Tenons nous au récit, si tu veux bien. Je me contenterai d'imaginer

- Tant pis. Tu rates un truc, je te dis.

 

À un moment il m'avait dit que j'avais de la glace sur le coin des lèvres, qu'il va me l'enlever. La table n'était pas très petite ni grande. Il s'était levé et avait approché un doigt et son visage. Je ne savais pas ce qu'il mijotait, il m'a prise au dépourvu. Il a nettoyé la soi-disant  tache de glace et dans la seconde d'après,  nos lèvres se sont collées. Bien sûr, je ne l'avais pas repoussé ni vraiment répondu puisque je ne m'y attendais pas.

 

Permettez moi d'altérer cette partie de l'histoire. Je n'ai pas les mots qu'il faut pour le dire. S'il te plaît en décrivant mon premier baiser mets-y tout de toi, la sensualité que tu dégages et tous ces beaux adjectifs car c’était vraiment fort quoique très court, tels sont les mots de Queen)

 

J'étais figée, mon cœur palpitait. Ça n'a duré qu'un fraction de seconde mais je me rappelle des détails comme si c'était hier. Je me rappelle de la douceur de ses lèvres,  de l'agilité et la tendresse avec lesquelles il les a posées sur les miennes. Il n'a pas parlé mais j'avais l'impression qu'il me disait clairement "je t'aime". Je n'étais pas une experte mais j'avais senti l'intensité de son engagement dans ce baiser. Je n'ai pas reculé mais le temps a été notre ennemi.  C'était trop court, trop intense, si voluptueux et évadant.

 

J'ai oublié ma glace pendant un instant. J'avais l'impression qu'à travers la brillance de ses yeux, je vois ce moment qu'elle décrit. Je la vois patauger au loin, revivre ce baiser des centaines de fois, encore et encore. Pourtant Queen est toujours devant moi.

 

Et c’était mon premier baiser ça heun, c’était trop beau pour moi awooo la vie. J'étais devenue bizarre d’un coup, j’avais même les larmes aux yeux. Tellement le baiser était awnnnnn (gémit-elle). J’arrivais même plus à prendre la glace, elle s’était même liquéfiée, j’arrivais plus à le regarder dans les yeux. j’avais la tête baissée et je tournoyais la cuillère dans le pot. Il avait demandé si je voulais rentrer, j'avais répondu "oui". Il était parti me prendre une glace à emporter. J’avais honte, je crois. Puis on est rentré main dans la main cette fois-ci en marchant, il faisait un peu sombre, il a commencé par me raconter qu’il n’a voulu que moi et que s’il était retourné avec l’autre effrontée là c’était parce qu’il avait peur de ce que j’allais lui faire etc... qu’il sent que je ressens aussi un truc, sinon me connaissant j’allais pas répondre à ses messages et consorts, qu’il ressent toujours des trucs pour l’autre que ce n’est pas totalement fini mais de Lui permettre malgré ça d’être avec moi et de voir comment les choses vont se passer.

 

- Et tu sais ce que j’ai fait ?

 

Je hausse les sourcils en guise d'interrogation

 

- J’ai juste accepté heun. La grande gueule que j’avais s’était en même volatilisée.

 

Bon quand j’ai accepté il n’avait pas cru, il avait demandé si j’étais sérieuse, j’ai juste dit "oui". Il a voulu m’embrasser de nouveau mais je l’ai recalé, il s’est pris un vent. c’est tout ce que je pouvais faire en ce moment. Il s’est contenté de me baiser la main puis suis rentrée. Hum les sentiments que j’éprouvais cette nuit là ééh j’ai vite fait un compte rendu à mon mentor (Jacintha) qui ne cessait de demander plus de détails. J'ai vérifié s’il était bien rentré et j'ai fait dodo. Pas de douche ni de brossage de dents je voulais garder toute cette belle énergie pour au moins cette nuit et ce baiser...

 

Donc j’étais en couple comme ça heun, c’était un 22 septembre. Au réveil j’ai eu droit à un "bonjour chérie" awnnn la classe. La semaine qui a suivi était la proclamation des résultats du concours d’entrée. j’avais réussi et la semaine qui a reresuivi était la rentrée. Sinon entre ces deux semaines c’était super bien avec lui. Malgré qu’on s’était vu qu’une seule fois, c’était agréable, très. On s’écrivait tout le temps. Pas des je t’aime heun on se l’est vraiment pas dit. Même actuellement je le dis pas souvent, je trouve ça trop fort et un peu cliché. Puis...

 

Le temps de m'en rendre compte, j'avais déjà retardé mon alarme deux fois et il était 21h40.

 

Et puis, je commence à trouver cet épisode trop long. J'ai tout fait pour éviter le sujet de notre relation furtive et pour cela, à notre sortie j'ai appelé le premier conducteur de taxi-moto, feignant une urgence à la maison.```

 

A SUIVRE…

 

Ecrit par PRIVAS_WINNER

 

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