CONFESSION D'UNE INSATIABLE (Ep 12)

CONFESSION D'UNE INSATIABLE (Ep 12) | AfroRaise

 

*Jour 12 : Visite inattendue*

 

```19h50

 

- Je raconte plus rien d’interessant je sais, y’a que la culpabilité qui parle actu hum.

- T'inquiète pas, j'aime te voir te faire ronger par ce sentiment.

- Privas !! Humm...

 

Une heure plus tôt...

 

Je venais de sortir de mon lieu de travail,  après un lot de taquineries de la part de mes collègues quand mon téléphone vibra deux fois successivement.

Je lu le message WhatsApp de Queen et je souris :Bel homme. Instinctivement je relevai la tête et voyant une moto à moins d'un mètre, je me rejetai brusquement en arrière. Le conducteur décharga sa colère dans de longues insultes en patois. La traduction, je préfère la garder pour moi.

 

- Tu as fini ? (M'avait demandé Queen via WhatsApp)

- À l'instant et toi ? (Avais-je répondu)

- J'ai certains dossiers à classer et je te rejoins.

- Ok.

- Ça te dirait de m'accompagner dans ma boutique ?

- Quand ?

- Tout à l'heure. Au lieu de prendre ses glaces, on pourrait les emporter et les prendre là bas. J'y ai fait installer deux tables pour des clients spéciaux.

- Queen !!

- S'te plaît...

 

Elle avait accompagné ses derniers mots d'émojis triste et en larme. J'éteignis mes données et direction Djidjolé.

 

Félicité et moins riions à gorge déployée quand Mary Queen passa une jambe à l'intérieur de la boutique carrelée. Elle arborait une longue robe souple d'un violet foncée, légèrement fendu sur le coté et assortie avec ses talons. Dans ses mains se trouvaient un sachet qui dégoulinait lentement sur le sol.

Sûrement des glacesavais-je pensé.

Son visage illuminé se contracta aussitôt. Elle le tendit à Félicité et cette dernière s'empressa de le prendre, de résorber l'eau avec un torchon propre et y fourrer deux petites cuillères.

 

- Pff, quelle conne ! (Grommella Queen)

- Qu'a-t-elle fait ? (Murmurai-je)

- Au lieu de nettoyer et de me l'apporter et a mis des cuillères à l'intérieur comme si je lui avais demandé. (Murmura Queen à son tour)

- Elle a bien fait non ? On va prendre les glaces avec nos doigts ?

- Je préfère ça que de mourir.

- Je ne te suis plus (dis-je confus)

- Je porte toujours des cuillères avec moi. On sait jamais, surtout avec les fêtes. Faut pas elle va nous empoisonner.

 

Je récupère les pots de glaces des mains de Félicité et nous prenons place autour d'une table rouge encadrée par trois chaises de même couleur, au fond de la boutique.

 

- Je te comprends mais c'est un peu extrême là. Félicité est une chouette fille.

- Tiens donc !!!?? (Dit-elle surprise) Vous vous connaissiez depuis ?

- Non, on faisait justement connaissance.

- C'est ça... connaissance. Vous riiez comme si vous vous connaissez depuis.

 

Elle se leva brusquement et s'avança vers le comptoir. Viens,me fit-elle de la main.

 

- Privas, tu as déjà fait la connaissance de Félicité. C'est elle qui gère ma boutique. Félicité, voici Privas, mon chéri.

- Nous sommes nombreux (dis-je en envoyant un clin d'œil à la demoiselle aux cheveux coiffés)

- Dis pas de conneries toi (fis Queen furieuse)

 

Elle me frappa l'épaule avec un air sérieux. Je me raclai la gorge et mon sourire disparu.

 

- Je (continua Queen) t'avais expliqué le principe. Les deux tables au fond sont pour mes amis clients qui voudraient m'attendre. Les chaises ci (elle pointa deux chaises rouges près de l'entrée vitrée) sont pour les autres clients. Ton rôle est de vendre et de gérer la boutique, pas de faire la causette avec mes amis clients. Si vous devriez discuter de quelque chose, c'est seulement des articles et de leurs prix.

- Excusez-moi madame, c'est monsieur qui a commencé la discussion. (Dit Félicité, la mine sombre de tristesse)

 

Je fus surpris par son intelligence et sa présence d'esprit.

 

- Je sais que c'est lui qui a commencé. Tu étais obligée d'inonder ma boutique de tes éclats de rire ?

- Non (murmura-t-elle sans oser la confronter du regard)

- Non madame (lâcha sévèrement Queen)

- Non madame (reprit félicité)

- Tu dois être vigilante et m'appeler chaque fois que quelqu'un dira vouloir m'attendre. Les voleurs ont plusieurs stratagèmes. Tu dois être très vigilante. Si je te dis que je ne les connais pas, tu leurs donne les chaises ci. Si ce ne sont pas des clients,  tu mets leurs chaises dehors, sous la bâche.

- D'accord madame.

 

Silencieux, j'assiste à cette démonstration de supériorité. Félicité, qui, quelques minutes auparavant, souriait et montrait une joie indescriptible se mordit les lèvres de culpabilité. Son regard balayait constamment le sol. Les jeux de lumières qu'offraient véhicules et vitrines de magasins dans cette nuit attirèrent mon attention. Seuls quelques mots de leurs conversations me parvenaient.

 

... inventaire... mèches... consignes dans le cahier... monnaie... état des ventes... visite surprise... contrôle... fin de semain.

 

Une main me tapota le bras. Je me retournai et vis Queen souriante. Mon visage se crispa d'une certaine colère. Elle soupira profondément, ce qui me fit comprendre qu'elle su pourquoi je lui faisais la tête.

 

- Viens, je te fais voir (proposa-t-elle)

- J'avais déjà tout vu le samedi.

- Ne me ments pas. Je sais que tu étais occupé avec les invités.

- J'ai tout vu je te dis.

 

Je ferme les yeux et je continue.

 

- le sol est carrelé, mais au fond, il y a un petit espace rectangulaire qui fait voir le ciment. Il y a huit chaises rouges et deux tables en tout. Le samedi, tu en avais loué d'autres. Sur la grande bâche de dehors, il est écrit : Queen market. Et sur tes petis sacs et sachets, il y a une petite étiquette de ta boutique. L'entrée est une large vitrine encadrée d'allure. La vitrine a coté, à quelques pas derrière moi, est haute de plus de 1 mètre et fait office de comptoir. Sur chacun de ses quatre côtés, elle est posée sur des sortes de gommes noires. À l'intérieur,  il y a deux lames de vitre, faisant office d'étagère. Tout au bas il y des savons, faits de différentes essences : Carote, bave d'escargot, miel, aloé véra et autres. Au premier niveau il a des perles, des colliers et boucles d'oreilles. Au deuxième niveau il y des palettes, des fards à paupières, des talks pour vos joues, des crayons. Je continue ? (Demandai-je, un léger sourire au lèvres)

- Non, c'est bon. Tu connais mieux ma boutique que moi. (Opina-t-elle avec soupir)

- On peut continuer notre histoire ?

 

Nous avions pris place à notre table. Nos glaces fondues n'étaient que bonnes à boire.

 

 

- Dis, Queen. Tu étais obligée de lui parler de la sorte ?

- Je lui ai juste rappelé le pourquoi elle est là.

- Elle a quoi ? Trois, maximum cinq ans de moins que nous ?

- Justement, elle devrait connaître sa place.

- Sa place ? (Reprenais-je ébahi) Tu devrais la traiter mieux, voire commune amie. Elle gère ta boutique, elle peut foutre le bordel à son gré. Tu dois donner l'envie et la joie de venir chaque matin. Suis pas propriétaire de boutique mais j'observe suffisamment la nonchalance de mes collègues pour connaître la cause.

-Ok ok. C'est bon, on va pas étaler l'affaire.

- N'oublie pas de lui présenter tes excuses après.

- Pardon ? (S'écria-t-elle)

- Oui.

- Il est hors de question. C'est mon employée, pas l'inverse. (Dit-elle en murmurant furieusement, les veines de son cou tendues)

- Comme tu voudras. Je t'écoute, parle.

 

J’avais continué dans mon insensibilité. Mars était passé, avril, Mai aussi. Ma cohabitation relationnelle avec les deux continuaient seulement.

 

- un Trouple (dis-je)

- Un quoi ?

- un trio amoureux ou un couple de trois personnes.

 

Ce que je peux dire c’est qu’à un moment je ne faisais plus trop attention à l’un. Je m’explique: tu vois, Rémi c’est le sang de la veine quoi, bref c’est une personne que j'ai aimé malgré ce qui s'est passé et Karl aussi est une personne spéciale à qui je ne voulais pas faire du mal. Donc à un moment je me perdais, je n’arrivais plus à gérer les deux comme il se doit. Je peux dire que chacun demandais plus alors qu’au début ils se contentaient de ce que je leur donnais.

Si je me rappelle bien la personne sur qui cela a plus agit c'était Karl. Il se plaignait du fait que je ne lui accorde plus du temps. Peu importe comment je me retenais devant Rémi, comment je lui montrais que ça a changé _ il fait comme je dit sinon on met fin _ y’avait toujours de l’amour entre nous. L’amour que je lui portais gagnait encore de la place.

 

- C’est vrai que y’en a qui vont trouver tout ça pas cool, le fait d'être moins présente pour une personne qui a été là pour moi pour accorder du temps à une autre qui m'a fait souffrir... voaaa (Traduction : mais) de la fermer heun. Peut-être ils auraient fait pire s’ils étaient à ma place donc de ne pas me stresser et puis même je m’en fou.

 

Je me reprenais quand j'ai remarqué que le partage de l’attention et du temps n’étaient pas trop équilibrés. Mais arrivé à un moment je refusais même que Karl et moi on se voit. J’inventais des trucs, je commençais à me sentir non seulement hyper coupable face à tout mais aussi incapable de me tenir devant lui car j’étais au même moment avec Rémi.

 

- Je raconte plus rien d’interessant je sais, y’a que la culpabilité qui parle actu hum.

- T'inquiète pas, j'aime te voir te faire ronger par ce sentiment. (Dis-je toujours furieux)

- Privas !! Humm...

 

Tout ça c’était après Mars, genre après que Rémi et moi soyons de nouveau ensemble.

Avec Karl c’était toujours façon façon mais tu vois Karl c’est le genre de gars qui sait te parler pour te convaincre. C’est vrai que ce n’était plus ça depuis l’arrivée de Rémi, il le savait mais ses propos m’empêchaient de mettre fin à  notre relation. Il disait qu’il tenait à moi et des bails du genre. Je ne pouvais pas le laisser tomber puisque je tenais aussi à lui malgré mon amour pour Rémi. C’est vrai que j’aurais pu éviter beaucoup de choses dès le début mais j’avais peur. D’un côté Je me disais : et si je rompais avec Karl et qu’il s’avérait que Rémi était toujours le Rémi d'avant ? J’allais peut-être faire du mal, décevoir et perdre une personne qui a été là pour moi malgré tout, qui a pris soin de moi. Et de l’autre côté : et si Rémi avait changé ? C’est vrai que je voulais pas penser à ce changement qu’il affichait car la majorité des fois qu’il promettait de changer, il se transformait en autre chose et il devenait pire même. Et puis y’avait mon côté p*te aussi qui voulait que je sois dans l’abondance.

 

Elle but une gorgée de sa glace liquéfiée et posa son pot en carton sur son kleenex carré.

 

Doucement doucement on est arrivé dans le mois d’anniversaire de Rémi.

J’avais fait de mon mieux pour que cet anniversaire soit l’un des plus beaux de sa vie. J’avais presque réussi à atteindre ce niveau de perfection même si j'avais toujours peur d'être déçue.

A son anniv bah je nous ai affiché bien bon en story, pas comme des couples avec des cœurs et consorts, non j’ai essayé de le faire à ma façon comme si on était de vieux amis

 

- Bah oui, on était des amis aussi non !? Karl l’avait vu mais n’avait pas bronché. Je ne l’ai pas fait, la story, pour lui faire du mal, non je tenais trop à lui pour lui faire des trucs comme ça.

 

Après c’était mon anniversaire, pouaaaaa Rémi m’avait gâté, non quoiii ! J’ai eu droit à mon lot de cadeaux. C’était trop bien.

 

Karl m’avait fait un cadeau que je n’avais pas vite récupéré donc il se plaignait que ça lui faisait bizarre quand il se levait et le voyait.

Bah en ce moment y’avait déjà l'anniv de Rémi et mon anniv venait après. J’étais un peu chargée et j’étais pas encore prête à retourner chez Karl quoique je ressentais toujours des trucs pour lui.

 

Mais finalement j'étais allée pour retirer mon cadeau et passer du temps avec lui. On était dans nos bails quand on a entendu quelqu’un cogner à la porte du salon. Oooh vient me voir. J’étais juste en petite culotte. Ah oui le jour là j’avais une robe rouge, pas de pantalon ou culotte comme ce que je portais d’habitude pour venir chez lui donc on avait laissé tombé robe là vite vite et j’avais même pas porté de soutien-gorge le jour là. J’avais ramassé son t-shirt que j’ai porté au lieu de mettre ma robe. Awooo no time.

 

Le gars est parti ouvrir. Il m’avait même pas attendu. Il ouvre et c’est une femme qui arrive. Héé saignaire je suis foutue aujourd’hui oooo, c'est ce que je m'étais dite. J’avais tellement peur awoooo humm.

La dame m’a salué et est partie s'assoir de l’autre côté du salon, là où y’avait la télé et autres. Bon le salon était un peu grand, y’avait un côté où était le divan ou canapé vous l’appelez là. C'était la place favorite où on aimait rester. Tout commençait là bas avant de finir dans la chambre. Donc voilà une description rapide. Juste à droite y’avait l’autre coté du salon séparé par une table à manger où sa maman était partie rester.

 

- Sa maman ?? (Fais-je les yeux recroquevillés)

- Oui Priv, c'était sa mère.

 

Je quitte mon état de désintéressement et lui prête une oreille attentive.

Des oreilles attentives.

 

La dame est partie s’installer au calme de l’autre côté, s’était même déshabillée et avait allumé la télé. La peur et l’incompréhension de ça, humm.

Je me faisais toute petite dans le canapé pour ne pas me faire remarquer.

 

Il souriait heun, le connard souriait,il s’était levé et s’était dirigé du côté de la dame et ils ont commencé à papoter.

Déjà je savais que c’était un membre de sa famille mais pas qui exactement car Karl ne laisserait pas une personne juste comme ça rentrer chez lui. Mais à voir façon ils étaient proches et tout tchaley je me suis dit c’est la daronne.

Ils étaient trop mignons hein, ils discutaient au calme comme des potes haha c’était trop beau à voir.

 

- Je n’exagère pas.

 

Après avoir rêvé un bon moment, j’ai vu qu’il se faisait tard. si je restais là sans rien tenter (trouver un moyen de rentrer dans la chambre pour m’habiller), je risquais de passer ma nuit là bas. Je cherchais une occasion pour rentrer me changer mais zéro moyen. Djaaa Dieu a fait urine à serrer vessie de la maman ou ohooo  et elle s’est levée. J’ai tapé un sprint pour rentrer dans la chambre et c’est à l'intérieur que j'ai remarqué que j’ai juste pris le par-dessus sans prendre la robe elle même.

 

Je voulais voulu pleuré.

Je savais qu’elle était déjà le salon. Comment je vais faire ? J’avais même pas pris mon téléphone pour écrire à Karl de m’apporter mes fringues humm. J’ai passé 15 bonnes minutes à réfléchir pendant ce temps je rangeais un peu le bazard que nous avions créé.

A un moment j’ai crié son nom, j’étais trop stressée. Il est arrivé avec son plus beau sourire comme le jour où on s'était embrassé pour la première fois. Façon mon cœur faisait gbim gbim, j’étais énervée.

Je lui avais juste dit de me ramener ma robe, il riait, je n’ai pas bronché. Il était revenu avec la robe que je me suis empressée de porter, j’ai mis mon par-dessus, ramassé mes  baskets que j’ai porté, pris mon cadeau et mon sac kpoaaaa suis sortie. Ah oui, la colère  fait faire des trucs.

Bon j’avais parlé à la daronne heun, genre les basiques quoi : Ah maman je pars, elle a dit bye loo, j’ai dit merci bonne soirée à vous, elle a répondu merci à toi aussi puis suis partie. Humm façon j’avais chaud, quand je suis sortie tellement il faisait frais mais ça n’a pas pour autant calmer mes nerfs.

Il m’a raccompagnée et a commencé par à se moquer. Pour moi, c’était pas du tout drôle j’étais vénère, je riais nerveusement.

Quand je suis rentrée j'ai vu sur mon fone bien arrivée chérie ?  De la part de Karl.

 

uhumm j'étais en colère vraie mais j’aime bien ses petites attentions du coup ça m’avait un peu calmée. J'ai répondu un oui sec avec un merci pour le cadeau. Il m’a demandé si je l’avais ouvert, j’ai répondu pas encore, en même temps au salon j’ai déchiré le papier cadeau et le carton. J’ai  vu une superbe robe.

Je l’ai essayé, c’était une robe simple. Voilà, il a pensé à mon côté simple, je me disais. Mais quand je me suis vue dans le miroir ehh, y’avait juste un filet qui recouvrait ma poitrine ayii !!

 

Je suis pris d'un rire fou.

 

- Hey, c'est pas drôle (dit-elle)

 

Je savais qu’il allait me faire un truc de ce genre, une belle et simple robe, bien qu’elle soit moulante j’ai kiffé et voilà il a ajouté sa touche hot sex sur ça.

Donc mes seins vont être en l’air quand je vais la mettre??

Je lui ai dit que ah oui je viens de l'essayer, elle est belle. Il a demandé une photo, j’ai dit après. Point. Il n'aplus rien ajouté.

 

Pendant tout ce temps, y’avait l’ami commun à Rémi et Karl qui était toujours là pour me narguer. Il savait que j’étais avec les deux donc toi-même imagine comment ça se passait. Quand on s’écrivait il faisait tout pour me faire sortir de mes gongs mais étant la représentation de la douceur sur terre je me retenais, ce qui revient à le ridiculiser. Mais je m’énervais heun, imagine le gars t’écrit kpoaa te dit : bonjour Mme R ou K ? Et me demandais si c'était avec Karl ou Rémi je suis ?  Façon je bouillonnais, je lui répondais avec tout le calme possible, ce qui finissait par me fatiguer mais il continuait toujours et toujours heun. Il allait même jusqu’à demander à Rémi si j’étais sa vraie go !!?? Les choses de la honte comme ça uhum.

 

Avec Rémi ça allait mais j’étais toujours sur la défensive, c’est vrai qu’on était entrain de recoller les morceaux mais je ne montrais pas de l'enthousiasme face à ses efforts. Parce que pour moi c’était normal qu’il fasse des efforts s'il voulait un "nous".

 

Période de stage de Karl aussi est arrivée. Ce moment qui nous avait éloigné Rémi et moi autrefois nous a plutôt rapproché avec Karl.

Un jour pendant nos discussions Rémi a fait sortir l’histoire de Karl, sachant qu’il était bien assis c’est à dire qu’on était entrain de se retrouver et mes sentiments pour lui revenaient malgré que je me retenais. Il m’avait dit clairement dans un message que je devrais faire un choix entre eux deux mais pas qu’il me mettait la pression heun.

Adjadjadjaaa (Traduction : Expression Inconnue), depuis quand il était jaloux lui ? Je me demandais. Et puis ça là c’est mettre la pression oui ou non?

On dirait même que le karma était en actioncar autrefois j’étais la meuf trompée qui lui demandait de faire un choix entre Kerissa et moi.Mais façon j’étais  trop vénère le jour là, c’était un dimanche soir, j’ai fait des screen de notre discussion que j’ai send à Jacintha.

La go n’avait pas du tout aimé. Pour elle, il devrait supporter comme je l’ai aussi fait.Bah quoi ? Pas que c’est normal que je sois avec deux gars à la fois heun juste que tu vois j’avais presque tous les droits de le faire.

 

- Presque ? Qu'est-ce qui manquait ?

- Je n'avais pas le droit de faire ça à Karl. Au fond je savais bien que c’était mal, très mal.

 

J’étais déjà arrivée à un niveau où je voulais non seulement lui faire payer mais aussi je trouvais presque tous les bad things (mauvaises choses) normales.

Il a dit qu’il ne m’en voudrait pas si je choisissais Karl au lieu de lui. Qu’il comprenait, haha il avait raconté un tas de trucs comme ça. Ses mots m'avaient replongée dans un état là...

Comment il peut se permettre de faire le gars après tout ça et vouloir m’obliger à faire un choix ? Parce qu’il a continué en disant que s’il y’avait Karl, lui ne serait plus de la partie, qu’il laisserait la main.

 

Après quelques jours de réflexion je lui ai dit que je voulais être avec lui. Franchement j’étais sincère mais je n’avais pas précisé que je voulais être aussi avec Karl.

 Pendant période de stage de Karl, pouaaaa c’est là bas même on a fait le big love Hahaha. Son lieu de stage n’était pas loin de chez moi donc des fois j’y allais et puis le boss du cabinet où il travaillait n’avait pas que cette boîte à gérer, il y venait rarement donc imagine.

On a transformé son entreprise en ...

 

- Je ne sais même pas quel mot utiliser, dit-elle en riant joyeusement.

 

Des fois, j'y allais avec la bouffe kékém, je restait là pour discuter au calme après bah des bisous, de longs baisers, des snaps et consorts on faisait un peu de tout quoi.

Ils étaient deux stagiaires, l’autre aussi était du genre je m’en fou. Il avait aussi fait la même université que Karl et Rémi donc imagine c’était mal doux notre affaire là.

Deux fois, si je me rappelle bien, j’ai fait la bouffe à la maison et Karl et un cousin à lui sont venus grailler. J’étais bien sur mon petit nuage. L’essentiel pour moi était de vivre le présent sans stresser de comment je vais réussir à sortir de ce cercle. J’ai juste pensé à moi, oubliant le tort que moi j’étais entrain de causer. Hum J’ai été trop égoïste, je sais, mais la vérité est que j’en avais réellement besoin. Je pouvais arrêter à un moment mais je ne l’avais pas fait.

 

Elle me fixe pendant quelques secondes puis détourne le regard. Elle prend son pot, y remue la cuillère puis le porte à nouveau à ses lèvres. Les gouttes de glaces leurs a fait perdre l'éclat du baume à lèvres.

 

Un jour j’étais venue à la boîte, Karl était seul. Oooo imagine, feu verrrt.

Nooonn le gars est bon. Déjà quand on est ensemble, genre en public avec une ou quelques personnes, il se permet de poser des actes un peu, je sais pas comment dire...

 

- Osés (dis-je en remarquant ses yeux scintillants de jolie)

- C'est ça. Vous n'êtes pas très différents Karl et toi.

- Je peux plus me permettre certaines choses maintenant.

- Je parle du Privas d'avant.

- Ah !

 

Le gars n’a pas de retenue heun, il suit et agit en fonction de ses envies. Il n’a pas des gestes déplacés, loin de là, mais il aimait oser comme tu l'as dit, voilà ! À la base il sait que je n’accepterai pas certaines approches de sa part devant d’autres personnes mais il le fait pour voir ma réaction.

Bah moi j’étais moi heun si tu fais un truc de déplacé avec moi je réagis mal, bien bon. je prends mes clicks et clacks et je m’en vais. Me connaissant, il limitait ses taquineries. Exemple on ne peut pas être trois ou quatre dans un lieu et je vais laisser mon homme me toucher de façon bizarre. Déjà ta main descend sur ma hanche fofo (Traduction : frère) je l’enlève et je te fixe façon. Je ne suis pas une hypocrite ou une cachotière, j’aime juste préserver ma vie ou ma relation hors de la vue des autres.

 

Karl le savait et Rémi lui... il savait que j’étais trop agressive sur ces points donc lui n’osait même pas.

 

- Tu n'as pas touché ta glace. C'est parce-qu'elle a fondu ? (Demande-t-elle en pointant mon pot toujours plein.

- Non, juste que tu m'as coupé l'envie.

- Priv !! Tu n'as pas non plus enregistré.

- Je sais, t'inquiète pas je saurai me rappeler de tout. Au pire des cas je t'écrirai par WhatsApp. Tu es devenue arrogante.

- Tu as ma réponse ? (Questionne-t-elle en ignorant ma dernière phrase)

- Oui, mais je te la donnerai à la fin de l'histoire.

- Tu es bien conscient qu'ils reviennent dans cette semaine.

 

Je me lève, prends mon téléphone et passe les mains sur mes vêtements pour les lisser.

 

- Alors, tâchons de terminer ton récit avant leur retour.

- Tu joues avec moi.

- C'est toi qui a commencé. (je réplique en souriant)

 

Elle se lève et m'accompagne. Je m'arrête quelque mètres avant le comptoir,  je me retourne et lui fais une bise sur la joue, sur la commissure de ses lèvres.

 

- Ton cadeau était superbe. J'ai vraiment adoré l'ensemble.

- Contente que ça te plaise. Tu m'enverras une photo ?

- Après !

- Tu assures la revanche de Karl quand il m'avait offert la robe ou quoi ?

- Si tu le dis !

 

Nous rions et je m'éclipse après avoir souhaité une bonne nuit à Félicité.

 

- Je crois que ta patronne a quelque chose à te dire. (Dis-je en m'adressant à elle)

- IL EST HORS DE QUESTION. (Me lança-t-elle)

- On risque de ne pas se voir demain, dans ce cas. Le temps presse et ta réponse risque de ne pas être.```

 

A SUIVRE…

 

Ecrit par PRIVAS_WINNER

 

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