AU PRIX DE MON ÂME (Ep 3O)

AU PRIX DE MON ÂME (Ep 3O) | AfroRaise

 

       STEPHANE

 

- Moi: Tu veux vraiment mourir alors qu'il y'a plusieurs personnes ici prêtes à t'aider? Cynthia, qu'est ce qui ne va pas avec toi? Cynthia!

 

- Cynthia ( faiblement ):  Ma…...man, je veux la voir. Je veux voir ma maman.

 

 Je n'avais aucune intention de  lui dire que sa mère était hospitalisée, les autres aussi. Une autre infirmière vient de faire son entrée.

 

- Infirmière : Mr Stéphane,veuillez libérer la salle s'il vous plait, nous devons vous parler de  votre mère.

 

- Cynthia : sa mère? Il a une mère lui?

 

Nous avons quitté la salle de cynthia sans lui répondre. Elle est entre la vie et la mort, sérieusement. Que vais je dire à Da-féli? Comment vais-je lui dire cela?

On sort avec l'infirmière et elle nous donna l'ordre d'aller dans le bureau du docteur et directeur de l'hôpital.

 

- Docteur : Asseyez-vous.

 

- Célia : comment va Kennedy et maman?

 

- Docteur : je vais tout vous dire,c'est pour cela que vous êtes là.

 

- Stéphane : allez- y donc!

 

- Docteur: je ne sais pas ce qui s'est réellement passé avec vous mais vous convenez avec moi que je dois faire un bilan après tout.

 

- Elvire: Nous avions  été victimpeut une aggression. Écrivez cela dans le rapport. Vous pensez peut-qu'on a tiré nous-mêmes sur notre famille ?

 

-Docteur : de toutes les façons, une analyse de balles sera faite.

 

Je sors mon badge et je lui montre cela.

 

-Moi : sans me vanter, je suis PDG de plusieurs entreprises ici et pire, je suis adjoint du Ministre de la Justice.

 

-Docteur : oh... Euh... Tous mes respects M. Stéphane

 

-Moi : ah oui ! Donc vous me connaissez ?

 

-Docteur : c'est Claude qui a voulu que je manigance quelque chose sur vous.

 

-Moi : c'est qui Claude ?

 

-Elvire : le mari de Cynthia et de surcroît le papa de Kennedy.

 

-Moi : c'est lui qui a tenté de nous tuer aussi.

 

-Célia : quoi??

 

-Elvire : tu détiens l'information où ? Et tu as laissé le suspect filé ?

 

-Moi : ne t'inquiète pas pour cela. C'est China,  ma deuxième assistante qui m'a informé parce que j'avais mémorisé le numéro de la plaque  d'immatriculation que je l'ai envoyé.

 

-Elvire : papa Kennedy ! Pourquoi voudrait-il nous faire du mal ?

 

-Maman Elvire : on le saura certainement après. Docteur, parlez-nous de notre famille.

 

-Docteur : votre maman, Da-féli a reçu trois balles, je dirai juste que c'était elle la cible. Nous avons pu retirer ces trois balles mais avec toutes ces conséquences. On sait occuper de lui comme on peut mais par après, il y a eu tournure de situation.

 

-Maman Elvire : c'est à dire ?

 

-Docteur : elle s'est réveillée après qu'on lui ait retiré les balles, elle a demandé d'après vous et avant que je ne vous appelle, elle a crié de douleur. Elle avait mal au ventre selon ce qu'elle m'a dit et ça me paraissait bizarre parce que cette partie de son ventre n'a pas été touché par les balles. Du coup, jusqu'à présent, j'ai pas compris d'où venait la douleur. Actuellement, elle est inconsciente.

 

-Maman Elvire : elle vit au moins ??

 

-Docteur : oui !

 

-Maman Elvire : ça suffit largement. Le diable nous combat mais à nous la victoire parce que nous sommes ancrés en Jésus.

 

On répondit amen y compris le médecin.

 

-Célia : et Kennedy ?

 

-Docteur : c'est lui qui a reçu la dernière balle. On l'a extrait de son ventre et c'est avec assurance que je vous dis qu'il va très bien.

 

-Maman Elvire : placez-les dans la même chambre s'il vous plait.

 

-Docteur : d'accord maman, allons-y.

 

On les place dans la même chambre, Kennedy parlait bien, on aurait même dit qu'il n'a jamais été touché par quoi que ce soit.

 

-Kennedy : je vous ai dit que la voiture me disait quelque chose. J'avais l'impression de la connaitre. Eh oui ! Les flash me sont revenus. C'est la voiture de mon papa.

 

-Moi : oui, on sait.

 

-Kennedy : je suis vraiment désolé

 

-Moi : oh, tu n'as rien fait. Je me demande juste le pourquoi il a voulu tuer Da-féli

 

-Maman Elvire : il y a des choses que nous ne comprendrons jamais en tant qu'homme, surtout pas maintenant. On va tout laisser entre les mains du Tout Puissant. Approchons-nous de Da-féli, formons un cercle, vous verrez.

 

 

     CYNTHIA

 

Je ne voulais pas l'admettre mais à chaque fois que Maman Elvire prononçait le nom de leur Dieu, je sentais une décharge électrique dans mon corps et enduite une douceur au ventre alors que j'avais normalement mal. Depuis qu'ils sont sortis de la salle, je n'ai pas cesser de crier puisque j'ai affreusement mal et personne ne comprenait ma douleur. Tout mon pagne était plein de sang. A cette allure, je pense que je vais mourir, je suis en train de mourir.

 

-Latishia : ça peut aller ?

 

-Moi : rien ne peut aller, tu le sais très bien.

 

-Latishia : sois positive.

 

-Moi : regarde-moi très bien et dis-moi ce que la positivité changera sur moi?

 

-Latishia : je suis sûre que le grand Chef fait des prières actuellement en ta faveur.

 

-Moi : ah oui et ça change quoi ? J'ai mal mais où est Claude ? Il se permet de se balader comme il veut. Il n'en a rien à foutre. Il me laisse tout seul ici. Je ne sais pas ce que je serais devenue sans toi.

 

-Latishia : dans la confrérie, nous devons nous soutenir les uns les autres.

 

-Moi : oui, c'est toute votre histoire de secte qui m'a mise dans cette situation. Je me suis mise dans ce risque parce que l'argent de mes parents ne me suffisait pas.

 

-Da-féli : tu t'es mise dans quoi? Cynthia ?

 

-Moi : maman !!

 

 

      DA-FELI

 

J'écoutais des chansons autour de moi. Je voyais des anges qui étaient prêts à m'emporter. Tout était flou mais je voyais Cynthia d'un autre côté. Elle voulait venir vers moi mais on l'en empêchait. Je me demande le pourquoi ? Tout à coup, je ne voyais plus rien.

 

-Moi : elle a besoin de moi, elle a besoin de nous.

 

-Stéphane : Da-féli ?! Dieu merci. Fais doucement stp

 

-Moi : je veux voir Cynthia. Merde, j'ai actrocement mal au ventre. Faites-moi voir Cynthia avant que je ne meure s'il vous plait.

 

Maman Elvire va tout droit au but en lui faisant comprendre que Cynthia était dans cet hôpital.

 

-Da-féli (difficilement) : toujours enceinte comment ? Ça fait deux années n'est-ce pas ? Conduisez-moi à sa chambre.

 

On fait rapidement venir deux fauteuils roulants pour Da-féli et Kennedy .

 

Comme une armée, nous avons rejoint la salle de Cynthia. Déjà à l'entrée, nous avons été surpris par une conversation.

 

-Da-féli : secte ? Cynthia? C'est à cause d'une secte que tu m'as renié ?  J'arrive pas à le croire. Tu es rentré dans une secte ?

 

-Cynthia : Da-féli !!!

 

-Maman Elvire : tu seras délivré au nom de Jésus.!

 

Avant que Cynthia ne place un mot, elle s'évanouit.

 

-Infirmière : salle c9 , crise cardiaque de la femme enceinte.

 

 

     DA-FELI

 

Et puis elle se permet de faire une crise en ce moment.

 

-Moi : réveillez la.

 

Je n'arrive pas à comprendre, elle me doit des explications. Je vois son amie qui était avec elle sortir lentement de la salle. Je ne veux même pas l'appeler, sûrement qu'elle fait partie de la secte aussi.

 

-Moi : faites tout pour qu'elle ouvre les yeux.

 

-Infirmière : je suis en train maman.

 

Maman Elvire a toujours une longueur d'avance sur nous en ce qui concerne la prière. C'est tout ce qu'elle sait faire n'importe où, n'importe quand et n'importe comment.

 

-Infirmière : voilà, elle est réveillée.

 

-Moi : Cynthia, je suis prête à t'écouter

 

-Cynthia : je ne dirai rien, je voulais juste te voir avant de mourir, c'est tout. Tu peux t'en aller avec toute ton équipe.

 

-Elvire : Cynthia, on peut t'aider.

 

-Cynthia : vous êtes qui et que pouvez-vous faire ? Elvire, n'essaies pas de sous-estimer ma secte. Je sais que je vais mourir donc je ne dirai rien, j'emporterai tout dans ma tombe, croyez-moi.

 

-Elvire : Cynthia, regarde ton état et aies pitié de toi même. Que l'enfant que tu portes te fasses pitié si toi tu veux mourir, a-t-il besoin de mourir aussi ? Depuis deux ans, tu pourrais le tuer mais tu l'as gardé. Pourquoi aujourd'hui ?

 

-Cynthia : actuellement, que je parle ou pas, je vais mourir et l'enfant aussi. Comprends comme ça.

 

-Maman Elvire : qu'as-tu fait à ton père ?

 

-Cynthia : mon père ?

 

 

     CYNTHIA

 

Cette femme parle de quoi au juste? Si elle me pose cette question, c'est qu'elle en sait quelque chose mais comment a-t-elle su? Merde. Où est passé Latishia ?

 

-Maman Elvire : tu sais, tout le monde fait des erreurs. Il y a des jours où nous nous perdons, nous ne savons plus quoi faire et puis nous prenons des décisions banales qui nous mènent tout droit à la destruction. L'essentiel, c'est de le reconnaître Cynthia. Tu sais toutes les mauvaises choses que tu as faites, tu sais que tu mourras très bientôt parce que tu connais vos règles. C'est une chance pour toi que nous soyons arrivés ici, saisis l'opportunité, balance tout. Peut-être en parlant, tu sauveras quelqu'un d'autre.

 

-Moi (en pleurs) : je suis fatiguée Maman Elvire. Cherchez moi un pasteur

 

-Maman Elvire : nous sommes une armée spirituelle ici. Parles.

 

Kplaaa!!! Je venais d'être giflée par une main que je n'ai pas vue. Ce n'est pas la première fois qu'on me gifle de cette manière. Je suis tombée du lit avec mon gros ventre. J'ai commencé par pleurer, quelle vie !

 

Elvire s'avança aussi rapidement qu'elle peut vers moi mais je la stoppe net parce que je voyais notre grand chef dans la salle. C'était spirituel, les autres ne le voyaient pas. On se parlait, ceux-ci écoutaient ma voix mais pas celle du grand Chef. Son visage était en sang, il ne me regardait pas très bien. J'avais horreur de le regarder. Avec la peur et la lourdeur de la gifle, je me suis urinée dessus sans savoir.

 

-Grand Chef: tu demandes à voir un pasteur. Tu veux mourir, c'est ça?

 

-Moi : si je savais qu'ainsi serait ma vie, je me serais suicidée depuis. Tout ce calvaire, toutes ces larmes, tous ces sacrifices qui n'ont finalement rien donné, cette vie de merde pleine de richesse et de luxe mais à des conditions...

 

-Célia : à qui parle-t-elle?

 

-Maman Elvire : shutt!

 

-Grand Chef : personne ne t'a forcé pour quoi que ce soit alors tu vas m'écouter très bien. J'ai le pouvoir sur toi, tu n'as rien comme force, si je décide maintenant que tu meures, tu mourras et saches que tu iras directement en enfer puisque cet endroit existe et c'est réservé pour les gens comme toi, des gens qui refusent de travailler mais qui cherchent à tout prix le luxe. Je détiens ton âme, saches-le.

 

Maman Elvire se lève sur ses pieds...

 

-Maman : où que tu sois dans cette chambre, écoutes-moi très bien, tu n'as aucune force, non, non, pas du tout. Cet enfant appartient à mon Seigneur. Tu n'as pas à décider de sa vie ou de sa mort.

 

-Grand Chef : hahahaha !!!

 

Comment se fait-il que la maman d'Elvire écoute le grand chef?? Ils se connaissent depuis quand? Maman Elvire a-t-elle ce genre de puissance?

 

-Maman Elvire : je t'ordonne maintenant par la puissance que j'ai reçu du père de retourner dans le royaume des ténèbres, le seul lieu qui t'appartient.

 

-Grand Chef : je ne vais nulle part tant que je n'aurais pas pris ce qui m'appartient

 

-Maman Elvire : ici, rien ne t'appartient.

 

-Grand Chef : si si, tout m'appartient, Cynthia te dira la même chose. Elle sait qu'entre elle et la secte, c'est plus qu'une histoire d'amour. C'est pour l'éternité.

 

-Maman Elvire : dégage d'ici au nom de Jésus.

 

Il a disparu en même temps. Je conclus que ce nom est plus puissant que tous les autres.

 

 Maman Elvire a commencé par tenir sa tête entre ses mains.

 

-Maman Elvire : non, il ne peut pas .. Non, je l'ai vaincu.

 

Finalement je me suis laissée aider et je suis retournée à ma place initiale.

 

-Maman Elvire (tête baissée) : ma fille,  parles. N'aies peur de rien !

 

-Cynthia (hurlement) : je ne peux pas parler, ils tiennent mon cou, je ne peux pas.

 

-Da-féli : Cynthia, qu'as-tu fait?

 

-Moi : oui, je les ai tués. J'en ai tué plusieurs. Leurs mamans les pleurent. Je les ai tués sans demi-mesure. Je les ai tués sans penser à demain.

 

-Da-féli  : Cynthia!

 

-Moi : oui, oui, je les ai tué par la puissance de la secte. Nous sommes les plus forts. Tués de différentes manières, ils sont tous morts.

 

-Maman Elvire : continues !

 

-Moi (les yeux fermés) : non, je ne peux pas continuer. Il m'a mis à genoux sur l'autel. Il veut me tuer.. Maman Elvire, sauves-moi, le grand chef veut me tuer, il veut le faire.

 

-Maman Elvire : continues de tout raconter en toute franchise. Acceptes et confesses tout ce que tu as fait de mal. C'est le moment.

 

-Moi : mon ventre. Le grand Chef a mis un tuyau dans mon ventre. Maman Elvire, ce n'est pas une blague. Il veut prendre quelque chose dans mon ventre. Il veut coûte que coûte me tuer.

 

-Da-féli : regardez son ventre !

 

De l'eau sortait de mon ventre. Quoi??

 

-Moi : il veut enlever mon enfant, je suis sûre. Appelez l'infirmière...

 

L'eau sortait en abondance, toute cette eau vient d'où ? Grand Chef ne va quand même pas me tuer. L'eau sortait encore et encore et le ventre maigrissait. Le ventre devenait plat. C'est encore quoi ça

 

-Infirmière : que se passe-t-il? Restez couché s'il vous plait.

 

Je n'avais pas d'autres alternatives. Je pleurais toutes les larmes de mon corps. Maman Elvire priait mais ma douleur montait.

 

L'infirmière fait rapidement une échographie. Elle voulait voir si l'enfant était en forme.

 

-Infirmière : regardez!

 

On tourne nos regards vers ce qu'elle nous montrait.

 

-Stéphane : on ne comprends rien. Explique

 

-Infirmière : il n'y a aucun enfant dans le ventre de Cynthia, il n'y a que de l'eau, assez d'eau.

 

Là, je mets ma main à la bouche, je n'arrivais pas à placer un mot. J'ai porté de l'eau dans mon ventre pendant deux bonnes années ayant espoir qu'un jour, un enfant sortira de moi? De l'eau ? Comment ça ?

 

-Da-féli (pleurant) : Cynthia, dis moi ce que tu as fait. Quel crime as-tu commis ? Quelle erreur? Pourquoi de l'eau à la place d'un enfant ?

 

- Moi : je t'ai renié

 

-Maman Elvire : continues

 

-Moi : sniff.. J'ai... Maman. Tu vas me pardonner n'est-ce pas ?

 

-Da-féli : je t'écoute.

 

-Moi : maman, Diallo, c'est moi qui l'ai tué, je l'ai sacrifié

 

-Da-féli : tu as sacrifié qui ?

 

-Moi : Diallo...

 

-Da-féli : c'est une blague n'est-ce pas ?

 

-Moi : non, j'ai frappé son pied avec un bâton en fer dans le monde spirituel.

 

-Da-féli : et tu es fière de me dire ça? Tu as tué ton père, il a ardemment pleuré avant de mourir, il y avait des chiffons dans ses pieds. Le lendemain de sa mort, tu es venue chez moi avec une voiture toute neuve, tu n'as versé aucune larme pour ton père, j'aurais dû comprendre. (Calme) faites-moi sortir de cette chambre.

 

A SUIVRE


Ecrit par Esther AMETONOU

 

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