AU PRIX DE MON ÂME (Ep 31) FIN

AU PRIX DE MON ÂME (Ep 31) FIN | AfroRaise

 

     DA-FELI

 

C'est Stéphane qui m'a aidé à sortir de la salle de ma fille. Je suis toute calme parce que je me pose des questions. Cynthia! La fille intelligente que j'ai mise au monde moi-même, Une fille qui n'a jamais pu tuer une poule me dit aujourd'hui qu'elle a tué son père, mon amour, celui qui me donnait la joie de vivre. Cynthia a tué son père et elle n'a pas honte de l'exprimer, elle s'en fout de comment je vais, Cynthia.

 

-Moi : elle n'a pas pu faire ça ?

 

-Stéphane : Da-féli, je suis sincèrement désolé.

 

-Moi : tu te souviens des cris et des gémissements de Diallo le jour là ?

 

-Stéphane : oui Da-féli, ne remue pas le couteau dans ta plaie, c'est déjà arrivé.

 

-Moi : mon Diallo a trop souffert, trop.

 

-Stéphane : viens-là.

 

Il se baisse et me prends dans ses bras. Maman Elvire quitte aussi la chambre de Cynthia et vient à nous.

 

-Maman Elvire : finis les câlins.

 

-Moi : je n'arrive pas à le croire.

 

-Maman Elvire : c'est pas un problème ça. Tu as vu que ta fille est entre la vie et la mort ?

 

-Moi : Dieu saura la guérir

 

-Maman Elvire : et si elle ne guérissait pas ? Et si cette petite maladie l'emportait ? N'oublies pas que c'est spirituel. Da-féli, tu vas crier et pleurer après alors que tu ne l'as pas pardonné?

 

-Moi : elle a tué son père, elle a tué son père. Son mari a aussi tenté de me tuer.

 

-Maman Elvire : Dieu est avec toi. Voilà que tu es toute en forme. Cette fille est de ton sang mais...

 

-Moi : qu'est-ce que je n'ai pas fait à Cynthia ? On était pauvre bien sûr mais on a jamais manqué de rien. Cynthia n'a jamais manqué d'habit ni de nourriture. Cette université qu'elle a fréquenté, ce n'est pas n'importe qui qui mets les pieds là bas. C'est l'argent de ma boutique qui a servi à tout payer et Cynthia m'a donné quoi comme résultat?? La mort de Diallo. N'importe qui peut tuer Diallo mais pas Cynthia. Ah non!

 

-Stéphane : sèches tes larmes maman. Ce n'est pas de ta faute tout ce qui s'est passé. Tu as fait de ton mieux en tant que mère. Tu as élevé Cynthia, tu l'as conduit sur le droit chemin. Les autres choses ont dépendu que d'elle. Elle a choisi sa voie mais elle est à terme maintenant, ne la juges pas, retourne avec elle.

 

-Maman Elvire : le pardon et l'amour doivent être notre priorité.

 

-Moi : sauf qu'il y a des choses qui sont impardonnables. On ne dit pas qu'elle a tué un mouton, non ! Elle a tué son propre père, Diallo. C'est Diallo qu'elle a sacrifié, je ne sais pas si vous me comprenez.

 

J'essuie encore une fois ces larmes qui ne cessent de couler. Cynthia !!

 

-Maman Elvire : je te comprends parfaitement. Écoutes ce qu'elle veut te dire, tu pourras conclure tout ce que tu veux après.

 

-Moi : et tu penses que le vrai amour pourra-t-il s'installer entre nous après ce gros choc que je viens de recevoir ?

 

-Maman Elvire : l'amour entre une mère et sa fille ne meurt jamais. Ce feu entre vous deux ne s'éteindra jamais, c'est parce qu'elle est sortie de toi, elle est toi et tu es elle. Viens, prends ton courage à deux mains et entre dans cette salle.

 

 

     CYNTHIA

 

Elle venait de sortir de la salle, ma mère venait de sortir. Je sais qu'elle m'a toujours aimé mais cette situation dans laquelle je l'ai mise est invivable. Je n'ai pas pleuré la mort de mon père mais aujourd'hui je le pleure. J'ai mal. J'ai eu tort de l'avoir tué, j'ai vraiment eu tort de l'avoir sacrifié, il ne l'a pas mérité. Qu'est ce qui m'a poussé à entrer dans cette secte? Quoi? La gloire, l'honneur et l'argent?

 

Mon ventre me faisait mal avec tout ce qui sortait dedans. Mon coeur me faisait mal parce que j'ai blessé ceux que j'aimais.

 

-Elvire : tu m'as jamais parlé de cette secte.

 

-Moi : je t'ai parlé de cela sans que tu ne comprennes à fond.

 

-Elvire : qu'est-ce qui te manquait ? L'argent ? Tu sais que j'en ai pas beaucoup mais que je pourrais toujours te donner. Regarde dans quoi tu t'es fourrée, on ne sait pas d'où cette eau sort exactement. Quand ce sera fini, que se passera-t-il ?

 

-Moi : je ne sais pas. S'ils veulent me tuer, ils n'ont qu'à le faire. Je préfère mourir que de rester là à gémir et à souffrir. Je préfère mourir que d'être la risée de tout le monde. Je préfère mourir que de ne pas être pardonné.

 

C'est là que je vois maman revenir.

 

-Da-féli : je vais te pardonner, oui je vais le faire, pas parce qu'on me l'a demandé mais parce que je t'aime.

 

Je pleure de plus belle, Elvire me donne un mouchoir que je prends mais que je n'utilise pas.

 

L'infirmière m'avait placé un petit tuyau relié à un seau d'eau. Ce dernier était déjà plein. Elvire le dégage et amène un autre seau. La salle commençait déjà par sentir. À la vue de tout ceci, je ne peux pas m'empêcher de pleurer. Le grand chef m'a vraiment honni, il m'a peu considéré.

 

-Da-féli : pourquoi avoir choisi cette vie ?

 

Je commençais par avoir des difficultés à parler, ce n'est juste pas de l'eau qui sortait de moi. Je pense que toute ma force était puisée en moi. Je devenais de plus en plus faible mais je faisais un petit effort pour répondre à mère.

 

-Moi : tout a commencé quand papa Diallo a été victime de l'accident. Je cherchais de l'argent. Quand j'étais allée chez Stéphane, il avait utilisé un langage que j'avais peu compris. "Aide moi et je t'aiderai", c'est ce qu'il a dit et je me suis retiré. Ensuite, Kennedy m'a placé son père. Juste au premier rendez-vous, il m'a donné cent mille et m'a dit que je pourrais avoir tout ceci en entrant dans leur association..

 

-Kennedy : je savais que quelque chose clochait, je te l'ai demandé, tu l'as nié. Peut-être que je pouvais t'aider, il y aurait sûrement un moyen.

 

-Moi (fatiguée) : c'est comme cela que je suis entrée dans l'association. J'ai payé l'entrée avec ma virginité, ce n'était pas facile à vivre.

 

-Da-féli (en pleurs) : je n'ai pas été vigilante, je me souviens encore de cette nuit où tu es tombée de ton lit. Le lendemain, je t'ai retrouvé dans du sang

 

-Moi : même en étant vigilante, tu ne verras rien. Rien n'est de ta faute.

 

Elvire était celle qui pleurait le plus.

 

-Moi : Elvire, ne pleures pas mon cas.

 

-Elvire : je ne sais pas à quoi j'ai servi dans ta vie.

 

-Moi : tu as tellement fait, je t'assure. C'est moi qui ai été récalcitrante sinon je ne serai pas couchée ici comme cela en train de me vider de je ne sais quoi. J'ai tué des innocents, si je connaissais leur famille, j'allais peut-être m'excuser.

 

-Maman Elvire : tu peux t'excuser auprès de Dieu et de ta maman.

 

-Moi : j'aimerais m'agenouiller pour le faire. Je n'ai plus assez de temps, je vois tout ce qu'ils font actuellement dans notre salle de sacrifice. Ils veulent... Snifff.. Ils veulent me tuer.

 

-Stéphane : tu as encore une petite chance

 

-Moi : non, je ne pense pas que je pourrai vivre.

 

-Elvire (toujours en pleurs) : confesses le positif s'il te plait. Tu sais que tout ce que nous disons s'accomplit non ?

 

-Moi : que ça s'accomplisse alors, je sais de quoi je suis en train de parler. Ils détiennent mon âme, je les appartiens, ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent avec moi, je n'ai aucun contrôle sur ma vie.

 

Mon ventre ne ressemblait plus à celle d'une femme enceinte. Ce n'était juste pas à l'état initial, il s'enfonçait encore plus et l'infirmière n'a trouvé aucun moyen pour l'arrêter. Ma fin est proche.

 

-Moi : infirmière, enlèves moi ce tuyau.

 

-Infirmière : non, je t'exposerai ainsi à la mort.

 

Même ma vision devenait floue. La fatique m'avait submergée.

 

-Maman Elvires : fais ce que je t'ai dit de faire. Fais vite. Ton maître a dit que dès que tu vas mourir, tu iras directement en enfer. C'est ce que tu veux ?

 

-Moi (difficilement ): Da-féli, pour t'avoir renié, je te demande pardon. A tous ceux que j'ai offensé, je vous demande pardon. J'ai payé mes actes. Ces quelques minutes de souffrances ont suffit. Mes proches de la secte m'ont abandonné. Vous qui êtes présents ici, je vous dis merci. Que votre Dieu me pardonne afin que s'il arrivait que je meure, je me retrouve chez lui.

 

-Maman Elvire : allongez-la.

 

Tout le monde versait des larmes y compris l'infirmière. Quelle vie !!! J'ai vraiment gâché la mienne.

 

Elvire et l'infirmière m'ont allongé. D'un coup, l'eau a arrêté de couler.

 

-Moi: Elvire, je t'aime

 

-Elvire : Essuies tes larmes, je t'aime aussi.

 

Elle me regardait presque d'une manière bizarre.

 

-Elvire (crie) : ne fermes pas les yeux s'il te plait. Merde! Cynthia, je te dis de ne pas fermer les yeux !! Pourquoi tu m'écoutes pas?? Pourquoi tu es si têtue ? Têtue jusque dans le lit d'hôpital ? Cynthia!

       ELVIRE

 

-Moi : infirmière, elle veut fermer les yeux? C'est forcé? Il n'y a aucun moyen pour garder ses yeux ouverts.

 

L'infirmière s'approche d'elle et pose ses mains sur le visage de Cynthia. Celle-ci ne dit rien. L'infirmière ferme ses yeux, Cynthia ne dit rien.

 

-Moi : enlèves ta main sur son visage. Laisses la respirer. Cynthia, pourquoi tu la laisses te faire ça? Pourquoi tu ne réagis pas ? ? C'est pas aujourd'hui tu vas me faire ça.

 

Je sens quelqu'un me toucher par derrière. Je me retourne et c'était Stéphane.

 

-Elvire : dis lui d'ouvrir les yeux de Cynthia tout de suite ! Donne lui l'ordre s'il te plait.

 

-Stéphane (calme) : shutt! Viens là !

 

-Elvire : non laaa.

 

Je le quitte et je vais vers Cynthia. Sa mère aussi s'approche.

 

-Moi : c'est quoi cette manière de faire ? A-t-on fini de parler? Cynthia! Ah!

 

Je me mets ma main sur sa poitrine pour sentir sa respiration mais rien.

 

-Moi : tu ne m'as vraiment pas laissé seule hein. Cynthia, tu n'as pas fait ça?

 

-Maman Elvire : Infirmière

 

-Infirmière : s'il vous plait, libérez la salle.

 

-Elvire : non laa ! Je ne veux pas du tout partir.

 

-Da-féli (calme mais coulant des larmes) : donc c'est fini? Cynthia ? La gloire et l'honneur pour rien? Les gens vont vraiment commencer par mettre Rip sur ta photo. Deux personnes, j'avais juste deux personnes dans ma vie. Ton père est parti et tu l'as suivi. Tu me laisses chez qui ? Cynthia ! Ah ! J'aurais été vigilante que tu ne serais pas morte.

 

-Stéphane : Infirmière, êtes-vous sûres qu'elle est morte ? Vous en êtes sûres ?

 

L'infirmière s'approche de Cynthia. Elle vérifie son pouls et fait tout ce qu'elle peut.

 

-Infirmière : je suis désolée monsieur. Elle nous a réellement quitté. Ça fait plusieurs années que je suis dans ce service et je sais qu'elle est vraiment morte et qu'il y a rien à faire.

 

Même l'infirmière pleurait. Elle a 24ans, juste 24ans. J'en ai 26 mais je suis en vie. Pourquoi pas Cynthia ?

 

-Elvire : maman, tu peux peut-être prier, tu peux peut-être la faire ressusciter. Dieu t'écoute quand tu pries n'est-ce pas ? Tu peux le faire maman, je sais que tu peux le faire. Vas-y, pries stp. Fais-le.

 

Elle ne dit rien mais s'approche de moi.

 

-Elvire : non maman, ne viens pas me dire de me calmer stp, ne me consoles pas. S'il y a quelque chose que tu peux faire, c'est le moment.

 

-Maman Elvire : à quoi servira-t-il à Cynthia d'être ramenée ici sur terre ? Dis-le moi franchement. J'aurais vraiment aimé qu'elle vive mais toi et moi n'avons pas ce pouvoir sinon elle serait déjà vivante. Sèches tes larmes.

 

 

      DA-FELI

 

C'était comme un poignard enfoncé dans mon ventre. J'ai mal, j'ai vraiment mal. Je l'ai perdu, j'ai été négligente envers elle, je l'ai laissé choisir son chemin. Je ne saurais décrire ce feu qui brûle en moi actuellement. J'ai vu le corps de Diallo et je vois également le corps de ma fille. Ils sont partis.

 

L'infirmière sort et revient avec un drap blanc prête à l'envelopper.

 

-Moi : attends une minute.

 

-Infirmière : ok

 

Elle fait quelque pas en arrière et je me concentre sur ma fille.

 

-Moi : tu sais Cynthia, devant Dieu et devant les hommes, j'aurais pu donner n'importe quoi pour que tu vives, wesh mais j'ai merdé, tu as aussi merdé. Ta mort est soudaine. Je pensais que tu vivais une belle vie, le pourquoi tu ne m'appelais pas, le pourquoi tu n'as pas cherché à me voir. Je me suis dit, bah si tu m'as renié, à quoi ça sert de te chercher ? Mais je suis une mère, je devais normalement te chercher. Tu ne te serais pas éternellement cachée quand même. Je t'aime et le fait d'avoir sacrifié ton père ne va rien changer de cet amour que j'ai pour toi. J'ai eu mal de savoir que tu as fait cela, je vivrai peut-être avec la douleur mais ce qui est sûr, vous deux, vous serez à jamais dans mon cœur. J'ai aimé le fait que tu aies tout confessé. J'espère que partout où tu es actuellement, ton ventre ne te fait plus mal, j'espère que l'eau ne sort plus de ton ventre parce que ici, tout a séché. J'espère que tu peux maintenant tenir droit sur tes deux pieds. Chérie, reposes en paix! Vous pouvez l'envelopper.

 

-Elvire : l'amour que je porte pour toi ne finira jamais!

 

-Maman Elvire : attendez moi à la maison de Da-féli. Consolez-vous là, j'arrive.

 

 

     MAMAN ELVIRE

 

Je sais que Dieu m'utilise, il aime faire ça mais dans cette affaire, c'est Cynthia qui doit décider si elle veut vivre ou pas. Elle a trop confessé le négatif mais c'est ça la vie et moi, je n'y peux rien. C'est Dieu qui décide de tout, sérieusement. C'est juste au prix de son âme. J'avais juste compris qu'elle a tout vendu.

 

Dieu m'a révélé une maison. C'est pour cela que j'ai quitté les miens. J'ai une mission à remplir. Si je n'ai pas pu sauver Cynthia, je sauverai d'autres innocents qui sont prêts à être sacrifier.

 

Dès que j'approche le portail, celui-ci s'ouvre de lui même. Je poursuis mon chemin selon ce que je reçois de Dieu. Devant la porte, une fumée sortait et une voix me vint. Je la connaissais bien cette voix. Cynthia l'a appelé grand chef.

 

-Grand Chef : Restes où tu es !

 

-Moi : où que tu sois, je vais ouvrir cette porte et tu ne pourras rien me faire.

 

Avec une foi incroyable, j'ai ouvert la porte. J'ai eu l'impression de toucher à un fer chaud mais je l'ai quand même ouvert. Papa Kennedy, Latishia, un mort et le grand chef étaient là assis devant un miroir qui est en direct de l'hôpital. Le corps de Cynthia était presque emballé. J'ai mis pied dans la demeure des ténébreux. Il n'y a pas de retour, je dois faire ce pourquoi je suis là.

 

Les trois commencent par citer leur incantations.

 

-Moi : vous pouvez utiliser vos gris gris si vous voulez. Sachez que je viens au nom de l'Éternel. Cette secte n'a plus sa place, croyez-moi.

 

Ils se mettent à rigoler.

 

-Moi : vous croyez que vous avez retenu l'âme de Cynthia jusqu'à sa mort ? Non, Dieu la sauver de vos mains.

 

-Grand Chef : arrêtes d'appeler ce nom. Tu risques gros en venant ici.

 

Je le quitte et je vais jusqu'au miroir. Je prends un bâton et je le casse sans difficulté. Là, le grand chef se lève. Dieu est de mon coté, je n'ai pas du tout peur, non !

 

-Grand Chef : tu mourras certainement ici et on te sacrifiera pour notre dieu.

 

-Moi : soit vous vous répentez ou soit je vous sacrifie à mon Dieu le suprême

 

-Papa Kennedy : vous n'avez pas votre place ici.

 

-Moi : je t'envoie le feu du Saint-Esprit au nom de Jésus. Je suis enfant de Dieu. Je vais là où je veux, je parle à qui je veux. Tu n'as pas le droit de me parler de cette manière.

 

Je le vois par terre, je savais qu'il était le plus faible. Le Grand Chef était agenouillé et implorait ces dieux mais ceux-ci n'étaient pas prêts à répondre.

 

-Moi : tant que mes pieds sont ici, toutes vos oeuvres seront en pause.

 

Ils disaient des choses que je ne comprenais pas. Je me sentais faible, je sentais des décharges alors je fais ce que je sais faire le mieux en levant les mains aux cieux.

 

-Moi : feuuuuu ! Descends du ciel et consume ces tueurs d'innocents, consume ces gens qui ne cessent de sacrifier tes enfants. Consume ces gens qui veulent faire des chrétiens leurs proies. Détruis leurs œuvres !

 

Le feu travaillait. Ils étaient tous par terre.

 

-Moi : confessez !

 

-Grand Chef : on ne va rien confesser.

 

Je reçois immédiatement l'ordre de Dieu de quitter la chambre. Leur peau se brûlait, on peut même croire qu'ils ont été consumé par un feu physique. Je sais que Dieu est grand mais je n'ai jamais rien vu de tel...

 

Je sors comme j'en ai reçu l'ordre. Juste à ma sortie, la maison prend feu.

 

 

       DA-FELI

 

Nous avons rejoint la maison en laissant Cynthia seule à la morgue. Si seulement on pouvait nous permettre de dormir auprès de nos bien-aimés.

 

Maman Elvire est enfin revenue toute fatiguée.

 

-Maman Elvire : bon, il y a pas grande chose à dire. Sachons juste que tout le monde est impliqué dans la mort de Cynthia. Chacun de nous a fait une erreur et elle encore plus, elle n'est plus là mais que ça nous serve de leçons. C'est extrêmement douloureux. Da-féli, la souffrance et la douleur de la mort de Cynthia peuvent facilement te tuer mais on veut te voir en vie. Garde la tête haute, confies-toi à Dieu, laisses-toi consoler par la parole de Dieu. Les enfants, arrêtez de pleurer et consolez votre maman. Elle a besoin de nous plus que jamais.

 

 

     NARRATEUR EXTERNE

 

Après un mois, Cynthia fut enterré. Des pleurs par ci et par là, personne n'arrivait à se contenir, Da-féli encore plus. Pour elle, c'est une épreuve très dure.

 

-Da-féli : j'espère que tu reposes en paix.

 

Une année après, Julien et ses amis furent libérés et c'était la veille du mariage de son fils Stéphane. Anita et Adriana étaient là pour l'occasion. Les filles sauvées de la prostitution ont servi aux filles d'honneurs, aux surveillantes, aux accueillantes...

 

-Stéphane : pourquoi tu pleures en ce jour si merveilleux?

 

-Elvire : Cynthia aurait due être là.

 

FIN


Ecrit par Esther AMETONOU

 

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