AU PRIX DE MON ÂME (Ep 28)

AU PRIX DE MON ÂME (Ep 28) | AfroRaise

 

      DA-FELI

 

Si Dieu est pour moi, qui sera contre moi ? Je suis forte en Christ, je me réjouis en lui...c'est la seule chanson qui me donne de l'espoir, elle me rendait plus grande que mes montagnes, mes problèmes.

 

Dans ma cuisine, je continuais de fredonner cette chanson là et je souriais toute seule en faisant des grimaces. Dieu est bon, il est amour, en plus il est doux.

 

J'étais dans mon petit monde spirituel avec ma sauce au feu quand j'ai eu subitement envie de lire ma bible. Cette envie était intense mais je me suis dit que je devais d'abord finir de préparer.

 

J'ai continué pendant quelques secondes et tout à coup,  mon gaz s'est éteint de lui-même.

 

-Moi : oh merde! Mon gaz est fini.

 

"Va prendre ton arme". Je me suis tournée mais je n'ai vu personne et pourtant j'ai cru entendre quelqu'un me parler. J'ai commencé par transpirer. C'est quel problème encore?

 

La voix se fait entendre une deuxième fois et c'était trop forte. Est-ce une hallucination??

 

"Elle est sur ton lit, va la prendre tout de suite"

 

-Moi : mais je prends quoi au juste ?

 

Je tournais en rond pour voir si je pourrais tomber sur la personne qui parlait mais non.

 

"Ta bible,  prends la"

 

Du moment où je sais ce que je dois prendre, je le fais en même temps. Je tombe sur ma bible et je l'ouvre comme je peux. Je n'étais pas habituée à la lecture parce que je n'ai pas trop fréquentée mais cette fois-ci, j'ai lu ce que l'Esprit voulait que je lise. <toute arme forgée contre moi sera sans effet>. Un verset court et compréhensif.

 

Je me suis levée, ma bible contre ma poitrine et j'ai commencé par prier.

 

-Moi : je sais qu'ils me cherchent, je sais que les ennemis veulent me tuer mais ils ne pourront pas parce que toute arme...

 

Et puis les paroles sortaient elles-mêmes de ma bouche, je ne faisais plus aucun effort.

 

-tu es fatiguée...

 

J'ouvre les yeux et c'était vraiment une personne qui a parlé.

 

-Moi : mais que fais-tu là?

 

-Maman Elvire : je suis venue prier. Nous allons combattre à deux.

 

-Moi : juste comme ça ?

 

-Maman Elvire : je ne suis pas venue parce que je veux être là. Je suis venue parce que j'en ai reçu l'ordre.

 

J'ai prié comme je ne l'ai jamais fait auparavant dans ma vie. C'était un moment intense. On n'avait pas une requête précise. On priait à base du verset. Arrivées à un certain moment, nous avons inclu nos enfants là dedans.

 

 

      CYNTHIA

 

Une fois qu'elle a répondu à notre appel et est apparu, Da-féli a laissé ce qu'elle faisait à la cuisine.

 

-Moi : pourquoi sort-elle de la cuisine?

 

-Grand Chef : je n'en ai aucune idée.

 

-Latishia : je pense qu'il faudra passer à l'action avant qu'elle ne décide de sortir ou quoi que ce soit.

 

-Moi : Grand Chef : allez-y.

 

Avant qu'il ne fasse ou qu'il ne prononce quoi que ce soit, ma mère avait déjà une bible dans sa main. Elle ouvre cette dernière avec précipité. Depuis quand fréquente-t-elle une église ?

 

-Grand chef : du coup, ta mère est chrétienne?

 

Notre miroir était apparemment bien équipé. On ne regardait seulement pas ma mère, On écoutait tout ce qu'elle lisait dans la bible..

 

-Grand Chef : Merde !

 

-Moi : il y a quel problème ?

 

-Grand Chef : je n'arrive plus à rien faire.

 

-Latishia : rien faire comment?

 

-Grand Chef : regardez ! Je n'ai plus le pouvoir sur notre sattelite. Je veux tout arrêter, je fais tout ce que je peux mais rien.

 

Je vois cette fois-ci la maman d'Elvire se joindre à la priere, ça ne sera pas facile.

 

-Grand Chef : je dois briser ce miroir.

 

-Moi : je pense qu'il faudra pas s'approcher de ça.

 

Il ne tient pas compte de ma remarque, il s'approche tel un guerrier du royaume des ténèbres faisant face à deux puissantes femmes.

 

"Feu, feu, feu..." c'est tout ce que ces deux femmes disaient. Nous avions commencé par transpirer tous les trois, j'avais de plus en plus chaud. Tout mon corps brulait à l'intérieur de moi. Je dois sortir de cette pièce de toute urgence, une chose me retenait : je voulais voir de mes propres yeux la fin de ma mère.

 

Le grand chef au devant de ce miroir, les yeux fermés, racontait que des incantations. Même après deux ans dans cette secte, je n'ai maitrisé aucune de ces formules, je ne les comprend pas non plus. Attendez! C'est quoi ça?

 

-Moi : quittez là! Grand Chef, dégagez de là!

 

Il était déjà à terre, son visage était consumé par ce feu qui est sorti tout droit de la bouche de maman Elvire. Ah! Je pensais que le grand Chef était fort non? Dès que cette action s'est passée, notre miroir s'est brisé.

 

Latishia va toucher le grand Chef à terre.

 

-Moi : il vit?

 

-Latishia : oui...

 

Il regarde d'ailleurs vers ma direction. Tout son visage était en sang. Il me regarde à peine. On aurait même dit qu'il était borgne.

 

-Grand Chef : sortez d'ici! Et appelez-moi BLUDISH au plus vite. Sortez d'ici !

 

Latishia sort en courant, je la suis en marchant comme je peux.

 

Une fois dans la voiture...

 

-Latishia : à cause de ta maman, on a failli mourir.

 

-Moi : on a failli mourir ou le grand chef a failli mourir?

 

-Latishia : si le grand chef meurt, c'est que nous allons mourir aussi.

 

-Moi : je m'en fou de nos vies. D'ailleurs, c'est toi qui as choisi ma mère comme sacrifice

 

-Latishia : tu es censée savoir si elle est dangereuse pour nous ou pas.

 

-Moi : Latishia, tais-toi et conduis cette voiture au calme. Si tu ne peux pas, descends.

 

 

         CLAUDE

 

Elles viennent d'arriver avec la voiture. Je ne sais même pas où elles étaient passées sans m'avertir.

 

Cynthia vient rapidement à mon niveau.

 

-Cynthia : le grand chef a immédiatement et urgemment besoin de toi.

 

-Moi : vous étiez chez lui?

 

-Cynthia : vas-y, il t'expliquera tout.

 

-Moi : j'espère que tu n'as pas merdé là bas.

 

-Cynthia : j'ai rien fait de mal. Tout ce que j'ai fait, c'est pour notre survie.

 

J'écoute sans rien dire. Je vais dans ma chambre enfiler un habit et je fais comme elle a dit.

 

Depuis, je me pose des questions. J'espère que le grand Chef est en forme. Prépare-t-il quelque chose? Pourquoi dois-je subitement aller chez lui? Il n'a jamais eu besoin de qui que ce soit parmi nous, pourquoi aujourd'hui ?

 

J'entre et je vais directement dans la chambre qu'il faut, celle dans laquelle nous faisons nos réunions.

 

En voyant Notre grand chef, j'ai voulu cracher mais j'ai doucement fait et j'ai tout avalé.

 

-Moi : qui vous a fait cela? Qui a d'ailleurs cassé notre miroir? Voulez vous aller à l'hôpital ? ?

 

-Grand Chef (difficilement) : trop de questions à la fois. Je ne suis pas sur le point de mourir donc allez-y doucement.

 

-Moi : qui vous a mis dans une telle situation? Donnez-moi son nom

 

-Grand Chef : Da-féli

 

-Moi : la seule Da-féli que je connais? Non, non, elle n'en est pas capable.

 

-Grand Chef : pourtant, elle l'a fait. Elle dispose certainement de quelque chose que nous n'avons pas.

 

-Moi : elle ne peut pas être plus forte que nous. Donnez-moi le feu vert et je la termine.

 

-Grand Chef : vous ne pourriez pas l'atteindre spirituellement.

 

-Moi : bah, je vais le faire physiquement. Après tout, J'adore plus le physique genre le naturel que le spirituel. Souhaite-moi bonne chance.

 

      MAMAN ELVIRE

 

-Da-féli : j'ai véritablement aimé ce moment de prière avec toi. J'aimerais qu'on le fasse chaque jour si possible.

 

-Moi : ah oui! Moi aussi j'ai aimé. D'ailleurs on le fera chaque jour comme tu l'as dit.

 

-Da-féli : on dirait en toute honnêteté que je venais d'être libérée de quelque chose, un fardeau peut-être.

 

-Moi : la prière a toujours une mission et un résultat, Dieu sait tout. J'ai la conviction et la ferme assurance que Cynthia est vivante et te reconctatera très bientôt.

 

-Da-féli : c'est tout ce que je veux et donc si çela arrivait, je ne ferai que remercier Dieu.

 

Je demande à partir et elle se lève pour m'escorter. Juste au portail, une voix nous acceuille, c'était celle de ma fille Elvire.

 

-Elvire : voilà, je vous avais dit qu'elles seront toutes les deux ici n'est-ce pas ?

 

Il y avait Elvire, Stéphane, Célia et Kennedy, chacun d'eux avec sa voiture. Le goût de ça, bref, c'est Dieu qui bénit. Kennedy fait désormais parti des nôtres. On l'a connu le soir où Elvire a été percutée par une voiture. Par après, on a su qu'il était le fils de Claude, le soi disant mari de Cynthia. Présentement, nous sommes une famille et nous fréquentons tous une seule église. Notre seul appui, c'est Jésus sinon quoi d'autre?

 

-Moi : vous sortez d'où déjà?

 

-Kennedy : vous n'avez quand même pas oublié qu'il y a une prière toute à l'heure à l'église.

 

-Da-féli : ah oui ! Et c'est pour cela que l'adjoint du Ministre s'est déplacé en personne?

 

-Stéphane : Dieu est plus grand que le ministre et son adjoint, je l'ai finalement compris. Donnez à Dieu ce qui est à Dieu et donc je donne cette heure de prière à qui il appartient. Les priorités avant les futilités.

 

Elvire s'approche de son fiancé et sourit.

 

-Elvire : je suis fière de cet homme que tu es, heureusement que tu es mien.

 

-Moi : pardon, arrêtez moi ça.

 

-Célia : beurk, ça sent la jalousie de la part de maman.

 

Rires... Nous redevenons concentrés juste après.

 

-Moi : Kennedy, et ton père?

 

-Kennedy : je ne sais pas, je ne veux même pas parler de lui. Où qu'il soit, quoi qu'il fasse, qu'il soit en vie ou pas, je m'en contre fiche. Il a choisi sa vie et j'ai choisi la mienne.

 

-Da-féli : tu es toujours de son sang

 

-Moi : Le pardon Kennedy.

 

-Kennedy : je ne peux vraiment pas. Chacun de nous deux vit heureux en étant quand même séparé l'un de l'autre. Quoi de plus qu'une vie paisible?

 

-Da-féli : ta vie n'est pas paisible fiston. Au fond de toi, tu souffres de l'absence de ton père mais tu ne veux pas l'avouer.

 

-Stéphane : vous êtes sûres qu'il n'y ait aucune possibilité, aucune piste pour pourvoir remonter jusqu'à ces deux personnes ?

 

-Da-féli : tu nous proposes quoi?

 

-Célia : la carte d'identité qu'utilisait Cynthia ne serait-elle pas obsolète ?

 

-Da-féli : bah, elle a fait la carte quand elle a eu le BAC

 

-Elvire : trois années pour la licence, deux années pour le travail. Ce qui signifie que la carte a précisément cinq ans.

 

-Da-féli : elle est alors obligée de faire une nouvelle carte.

 

-Stéphane : sûrement qu'elle l'a déjà fait même. Alors Célia, c'est quoi le plan ?

 

-Célia : cette nouvelle carte comportera les nouveaux coordonnées de Cynthia , du genre son numéro et son nouveau quartier. Je pense qu'on peut avoir une copie de la nouvelle carte grâce à M. Stéphane. Cette initiative peut nous aider à retrouver nos cibles.

 

Tout le monde était ébahi par l'expertise de Célia.

 

-Moi : tu ne fais pas partie par hasard du FBI ?

 

-Célia : je ne suis qu'une petite secrétaire maman.

 

-Stéphane (choqué) : non mais quelle intelligence ?

 

-Elvire : je t'aime déjà Célia. Je sais maintenant le pourquoi Kennedy t'a choisi.

 

-Da-féli : attendez! Regardez par là... De l'autre côté...

 

-Moi : c'est quoi?

 

-Stéphane : baissez-vous.. Da-féli, baisse-toi, c'est pointé tout droit sur toi. Merde ! Qui sont -ils?

 

La panique.....

 

 

     CLAUDE

 

-Grand Chef : fais gaffe. Cette femme n'est pas n'importe qui, je te l'ai dit.

 

-Moi : je suis toujours prudent dans tout ce que je fais, vous le savez très bien.

 

-Grand Chef : il ne s'agit juste pas d'une affaire de prudence. Cette dame compte sur quelque chose.

 

-Moi : et moi aussi, je compte sur quelque chose. Je vous dit de ne pas vous inquiéter pour moi. Faites comme j'ai dit.

 

Il prends une plume par terre, il récite ce qu'il faut et me demande d'approcher.

 

-Moi : voilà ce sur quoi je compte.

 

Je m'approche et je m'abaisse à son niveau. Il met la plume dans mon habit.

 

-Grand Chef : n'enlèves pas ton habit jusqu'à ce que tu n'ait exécuté ton plan.

 

-Moi : c'est bien compris chef.

 

-Grand Chef : cette plume te servira de protection tout le long de cette guerre.

 

-Moi : d'accord.

 

-Grand Chef : une seule goutte de sang de cette femme à terre suffira pour ramener mon visage à son état initial. Ça suffira également pour l'accouchement de Cynthia. Trois différentes vies sont en danger actuellement. Après tout, tu n'as pas besoin de la tuer.

 

-Moi : je te promets que ton visage deviendra normal, tout beau comme avant.

 

-Grand Chef : Da-féli... Aïïïe...

 

-Moi : il y a quoi ? Pourquoi vous criez?

 

Il se tait et ne me répond pas

 

-Moi : allez-y, dites-moi quelque chose s'il vous plait.

 

Il me fait signe de la main de patienter et c'est ce que j'ai fait pendant cinq bonnes minutes.

 

-Grand Chef : j'ai...failli.. Pff.. J'ai failli brûler ma langue en appelant le nom de cette femme.

 

-Moi : c'est pas possible.

 

-Grand Chef : le truc vient de passer et tu me dis que c'est impossible ? ?

 

-Moi : toutes mes excuses, chef.

 

-Grand Chef : vas-y mais ne la tues pas.

 

-Moi : on verra bien

 

-Grand Chef : c'est un ordre.

 

-Moi : OK.

 

Je suis parti et je suis directement allé au près d'une gang que je connaissais depuis plusieurs années. Vous n'allez quand même pas me dire de le faire tout seul. Non, pas du tout.

 

On m'a fait savoir que le boss viendra bientôt. J'ai patienté comme je pouvais et il est enfin là.

 

Assis devant lui, j'ai raconté tout ce qu'il fallait qu'il écoute.

 

-Boss gang : donc il y a des femmes aussi cruelles comme cela?

 

- Moi : oui je vous assure. Ce que je viens de vous raconter n'est qu'une petite partie de l'iceberg.

 

-Boss : donc vous voulez qu'on vous débarrasse d'elle.

 

-Moi  : oui

 

-Boss gang : quand ?

 

-Moi : maintenant.

 

- Boss gang : un million ou rien.

 

-Moi : marché conclu. L'argent n'est pas le problème mais j'irai avec vous.

 

-Boss gang : pourquoi?

 

-Moi : je veux voir sa fin

 

-Boss gang : allons-y.

 

Nous étions que deux parce que selon lui, ce sera facile d'en finir avec cette dame. C'est juste une question de quelques secondes. Je connaissais toujours la maison de cette dame et donc aller là bas n'a été aucun problème.

 

De loin, je vois qu'ils sont au nombre de six devant le portail de la mère de Cynthia.

 

-Boss gang : c'est qui parmi tous ceux là?

 

-Moi : celle qui est en bleu.

 

-Boss gang : bien reçu.

 

Il n'avait pas encore tiré quand un des leurs pointa son regard vers nous. Les autres se retournent ensuite pour bien nous regarder.

 

-Moi : allez-y, tirez.

 

-Boss gang : je ne l'ai pas encore cibler.

 

-Moi : je vous ordonne de tirer, merde!

 

Et il tira ! En tout quatre balles... Des cris se font entendre jusqu'à notre niveau. Lequel des six personnes est touché? Aucune idée.

 

Je fais marche arrière et on part en les laissant tous à terre comme des morts.

 

A SUIVRE


Ecrit par Esther AMETONOU

 

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