AU PRIX DE MON ÂME (Ep 20)

AU PRIX DE MON ÂME (Ep 20) | AfroRaise

 

   ADRIANA

 

Nous nous sommes réveillées ce matin toujours dans la bonne humeur. Au lieu de laisser Anita dormir dans la chambre d’ami, j’ai insisté pour qu’elle dorme chez moi dans mon lit, elle ne refusa point. Ce qui signifie juste que nous avons passé la plupart de notre temps à causer au lieu de dormir.

 

Bref, je vais me laver et Anita fait pareil. Il était juste 7h30, on pourrait retourner une fois encore au lit mais on a un plan précis qu’il ne faut surtout pas rater.

 

-Anita : tu penses sincèrement que ça va marcher ?

 

-Moi : depuis quand tu as peur ?

 

-Anita : je n’ai pas peur, je veux juste être rassurée.

 

-Moi : aies confiance alors. Je connais bien la maison là et Bryan aussi m’avait déjà rassuré sur cette dernière. C’est toujours au même endroit. Donc notre plan ne peut guère échouer.

 

-Anita : j’ai confiance ! si tu es prête, allons-y.

 

C’est comme cela que nous avons pris une voiture de sept (7) places, oui juste une voiture pour ne pas attirer l’attention. Nous étions en compagnie de trois gardes et d’un chauffeur.

 

Anita et moi, nous nous étions habillées en tout noir, premièrement pour ne pas attirer l’attention de qui que ce soit sur nous et ensuite pour montrer clairement notre désespoir.

 

Le chauffeur gare devant le commissariat et là des souvenirs me remontent à la tête. Combien de fois n’ai-je pas tenté de détruire ce réseau mais je finis toujours par échouer ? Combien de fois les chefs du réseau ne m’ont-ils pas menacé ? Tout partait à l’eau à chaque fois que j’essayais de délivrer les filles. Le pire, c’est que j’étais seule, personne ne m’a jamais aidé sauf Bryan. J’espère que cette fois-ci sera la meilleure et la dernière parce qu’au fin fond de moi, je n’aimerais plus qu’une jeune fille devienne comme moi.

 

-Anita : c’est dans ce commissariat que nous allons faire le dépôt ?

 

-Moi : dépôt ? Bon, oui, à peu près.

 

-Anita : et si M. Julien et ses acolytes étaient dans ce même commissariat ?

 

-Moi : pourquoi tu es si pessimiste aujourd’hui ?

 

-Anita : n’oublies pas que c’est moi qui ai mis Christophe dans un état critique, ce qui l’a finalement poussé à se suicider.

 

-Moi : ne te culpabilises pas ! sois tranquille. Tu n’en es pour rien. S’il y a M. Julien dans la salle, bah, il ne pourra rien nous faire, les forces de l’ordre sont aussi là. D’ailleurs, qui nous a dit qu’il était ici ?

 

-Anita : allons-y !

 

On descend de notre voiture et je porte des lunettes solaires pour éviter le contact de mes yeux avec qui que ce soit.

 

On entre, je regarde de gauche à droite, une et deux fois. Anita fait pareil. Aucun visage ne m’est familier ici, je conclue que M. Julien n’est pas dans ce commissariat. On demande alors à voir le commissaire.

 

-Policier : avez-vous un rendez-vous ?

 

-Moi : non

 

-Anita : mais ce pourquoi nous voulons le voir est tellement urgent.

 

-Policier : mais vous ne pouvez pas vous lever n’importe comment et venir dire que vous voulez voir le commissaire lui-même. Dites-moi le pourquoi vous voulez le voir.

 

Je regarde Anita et elle me fait non de la tête parce qu’on ne savait pas à qui faire réellement confiance. La sincérité et la loyauté sont mortes dans ce pays.

 

-Moi : permettez-nous de lui parler et s’il dit que ce n’était pas urgent, bah, faites de nous ce que vous voudriez.

 

-Policier : ce ne sera pas à cause de vos promesses que nous allons vous laisser passer.

 

-Anita (menaçant) : nous sommes venues dénoncer un crime et si nous partons sans l’avoir fait, vous serez premièrement punis par vos chefs parce qu’on reviendra leur dire qu’on était là. Ensuite, vous serez punis par le Dieu tout-puissant. Vous n’allez jamais l’oublier. Nos deux visages seront à jamais dans vos têtes et vous ne pourrez plus avoir la paix parce que nous voulons délivrer des gens qui ne connaissent pas le mot « tranquillité »

 

-Policier : euh, je vais voir si le chef peut vous recevoir.

 

Et il partit !

 

-Moi : Anita !

 

-Anita : oui, la force de ça !

 

Juste quelques secondes après, il revient vers nous.

 

-Policier : bon, il est prêt à vous recevoir.

 

-Moi : d’accord.

 

On entre et après salutation, on lui détaille le problème.

 

-Moi : nous sommes venues dénoncer un réseau.

 

-Commissaire : quel réseau ? Allez tout droit au but s’il vous plait !

 

-Moi : il y a de cela quelques années, j’ai été victime de ce réseau et je n’étais pas la seule, nous étions nombreuses, juste des filles. Ils nous promettent beaucoup de choses mais au final, ils nous exploitent seulement, ils nous maltraitent, nous dénigrent, nous font coucher avec plusieurs personnes par jour, nous font avorter et ainsi de suite. Il y en a certaines de nous qui ont même trouvé la mort dans cette affaire.

 

-Commissaire : si je comprends bien, c’est un réseau de prostitution ou bien ?

 

-Moi : oui, c’est ça et il continue d’œuvrer jusqu’aujourd’hui.

 

-Commissaire :    avez-vous des preuves de ce que vous avancez ?

 

-Moi : je suis la preuve vivante de ce que je vous raconte et de plus, la maison est présente pour vous servir de preuve.

 

-Commissaire : Où est-elle située ?

 

Je lui situe rapidement la maison.

 

-Commissaire : êtes-vous sûre qu’ils seront là ?

 

-Moi : oui, très sûre et vous verrez la manière dont ces filles sont extrêmement maltraitées.

 

-Commissaire : d’accord, j’enverrai une équipe sur le terrain pour la vérification.

 

-Anita : je vous assure qu’une équipe ne suffira pas.

 

-Commissaire : bon alors, je sais quoi faire si vous êtes vraiment sûres parce que la loi peut vous punir au cas où vous aurez menti.

 

-Moi : on ne peut pas vous mentir. J’aurais même préféré que vous nous accompagniez si vous êtes libres.

 

-Commissaire : allons-y !

 

Wesh ! on vient sûrement de gagner notre premier but contre le camp de Julien.

 

 

 

   CLAUDE (papa Kennedy)

 

Je me prépare pour aller chez Cynthia comme elle me l’a demandé. Je ne sais le pourquoi elle me cherche mais je me dis que ce serait sûrement important puisqu’elle ne m’a jamais rien demandé.

 

Mon appareil sonna juste au moment où je voulais sortir. C’était notre grand chef.

 

-Moi : allô votre honneur !

 

-Grand Chef : quelle est la position de Cynthia ?

 

-Moi : Elle est obéissante, très obéissante.

 

-Grand Chef : C’est très bien, le liquide a sûrement travaillé.

 

-Moi : lequel ?

 

-Grand Chef : ah oui ! j’ai fait en sorte qu’on le serve ce qui devra la rendre douce envers toi et cela a été fait par Latishia lors de notre réunion de la dernière nuit. Ce qu’elle avait bu diffère grandement de ce que les autres ont bu.

 

-Moi : tous mes respect grand chef ! vous êtes le meilleur.

 

-Grand Chef : tu m’informeras de la suite.

 

-Moi : oui, ce sera fait.

 

Après avoir raccroché, je souris. J’avoue que je ne savais pas que le grand Chef avait fait quelque chose pour l’adoucissement de Cynthia. C’est vraiment génial.

 

Je suis rapidement arrivé chez Cynthia, elle vient me trouver dehors.

 

-Cynthia : bonjour mon cher mari.

 

-Moi : comment va ma reine ?

 

-Cynthia : je vais très bien mon amour.

 

-Moi : tes parents sont où ?

 

-Cynthia : ne t’inquiète pas pour eux. Maman est sortie et papa est dedans, il ne pourra pas sortir lui.

 

-Moi : alors, pourquoi as-tu voulu que je vienne te voir ?

 

-Cynthia : je veux déménager et j’ai besoin de ton aide.

 

-Moi : d’abord, pourquoi veux-tu déménager ?

 

-Cynthia : je veux être libre.

 

-Moi : très bien. Alors que puis-je faire ?

 

-Cynthia : aide-moi avec ta voiture à ramener mes affaires.

 

-Moi : Je crois que je vais t’acheter une voiture.

 

-Cynthia : quoi ??

 

-Moi : oui, comme ça, ça va t’éviter de m’appeler à chaque fois pour tes déplacements.

 

-Cynthia : j’avoue que c’est une bonne idée.

 

Au travail ! je fais tout pour entasser toutes les valises de Cynthia dans la voiture. Ces valises étaient toutes neuves et belles. Elle avait déjà trouvé un appartement, du coup, le reste était facile pour nous.

 

 

 

   STEPHANE

 

Après avoir annoncé à mon père le nom de leur traitre, je suis parti pour la maison des filles, la maison du réseau.

 

Déjà à cent mètre du lieu, je vois une foule pas possible dehors alors que je sais que c’est toujours fermé à clé. Je suis beaucoup étonné parce que je ne sais pas encore ce qui se passe mais je gare quand même en étant bien sûre loin de la maison. Je vois des corps habillés qui sortent de la maison. Ils étaient nombreux accompagnés des filles toutes sales comme hier. Je pense que ce n’est même pas la peine que j’avance. Qui a informé qui ? Comment la police a-t-elle fait pour savoir qu’il y avait des filles ici. Julien mon père, tu es totalement foutu, je ne pense pas que tu pourras t’échapper.

 

   CYNTHIA

 

Avec l’aide de papa Kennedy, j’ai amené tous les bagages qu’il me faut dans mon nouvel appartement de trois chambres et salon. Je pourrais prendre juste une pièce étant donné que je suis seule mais je voulais être aussi plus à l’aise que mes parents puisque chez nous, c’est juste deux chambres. Je le dis et je vais toujours le répéter : il faut toujours faire plus que les parents.

 

Tout est tellement joli ici que je ne pense même plus retourner chez mes parents. Ici, personne ne me demandera là où je vais ou mieux encore, personne n’attendra mon retour pour dormir. Je suis libre comme l’air, je vais où je veux, je sors quand ça me plait, je rentre quand ça me chante et la vie continue.

 

Mon portable sonne en ce moment et je vois que c’était Da-féli. Je décroche avec une mine boudeuse même si cette dernière ne me voyait pas.

 

-Moi : allô

 

-Da-féli : Cynthia, dis vrai que tu as laissé ton père seul ici et tu as même fermé à clé.

 

-Moi : mais maman ! tu as une deuxième clé ou bien ? Sinon que pourrais-je faire d’autre ? C’est juste pour sa sécurité.

 

-Da-féli : j’ai dit de veiller sur lui et que j’arrivais dans une heure. Juste une heure de temps et tu n’es plus là alors que tu n’es même pas au boulot. Cynthia, c’est quelle vie ?

 

Je ne la réponds pas. J’entends le son de sa marche à l’intérieur de la maison, je ne sais pas ce qu’elle fait au juste. Elle ouvre une porte et là, elle s’écria !

 

-Da-féli : Cynthia !

 

-Moi : Da-féli !

 

-Da-féli : tes bagages sont où ?

 

-Moi : ah ! cette chambre est désormais la tienne. Je n’en ai plus besoin.

 

-Da-féli : Cynthia, comment ça ? Tu veux me tuer ? Tu veux faire quoi de moi au juste ? Que vais-je raconter à ton père ? Cynthia, que t’ai-je fait pour mériter toutes ces choses ?

 

-Moi : trop de questions à la fois.

 

Je raccroche au calme pour ne pas que je dise des choses que je vais regretter.

 

-Papa Kennedy : c’était qui ?

 

-Moi : ma mère !

 

-Papa Kennedy : que voulait-elle ?

 

-Moi : rien !

 

Donc ce nouvel appart sera juste connu par papa Kennedy, je n’ai plus besoin d’autre personne ici. Je tourne en rond essayant de retrouver ce que je venais de laisser par terre mais c’était impossible à trouver.

 

-Papa Kennedy : que cherche-tu

 

-Moi : mon sachet d’argent.

 

-Papa Kennedy : tu es sûre de l’avoir amené ?

 

-Moi : très sûre. Je venais juste de le déposer avant de prendre l’appel.

 

-Papa Kennedy : assieds-toi, je t’explique.

 

-Moi : tu l’as pris ?

 

-Papa Kennedy : non, quand même ! je ferai quoi avec tes sous ?

 

-Moi : bah, je ne sais pas.

 

Je m’approche de lui et m’assieds dans ce fauteuil si confortable que le nôtre à la maison.

 

-Papa Kennedy : tu sais que dans toute chose, il faut investir n’est-ce pas ?

 

-Moi : euh, je parle juste de mon sachet d’argent.

 

-Papa Kennedy : je sais. Il faut toujours investir n’est-ce pas ?

 

-Moi : oui, je le sais. Je pense qu’il faudra aller directement au but.

 

-Papa Kennedy : parfait ! on a besoin de ton investissement

 

-Moi : qu’est-ce que je peux investir ? L’argent ?

 

-Papa Kennedy : nous fabriquons l’argent nous-même et nous n’avons pas besoin de l’argent comme investissement.

 

Je le regarde en attendant qu’il parle mais il ne dit rien par la suite.

 

-Moi : maintenant, je ne comprends pas. Dis-moi ce que je dois investir enfin que je puisse commencer par l’acheter en même temps.

 

-Papa Kennedy : ce que tu dois investir, l’argent ne l’achète pas.

 

-Moi : qu’est-ce que l’argent ne peut pas acheter dans ce monde ? pas de soucis. Dis-moi seulement ce que s’est.

 

-Papa Kennedy : je laisserai le choix au grand chef qui te le dira lui-même

 

-Moi : j’aurais vraiment voulu que tu me dises quelque chose là-dessus.

 

-Papa Kennedy : sérieusement, ce n’est pas de mon droit. Mais toi-même, penses-y. tu es une fille intelligente, tu peux facilement trouver la réponse. Quelque chose qu’on ne peut jamais acheter avec l’argent.

 

-Moi : parce que c’est trop cher ?

 

-Papa Kennedy : oui, c’est inestimable, c’est précieux et c’est très considérable !

 

-Moi : jusque-là, je ne trouve pas la réponse.

 

-Papa Kennedy : tu la trouveras.

 

 

 

   M. JULIEN

 

C’est comment la loi dans ce pays ? Ils nous envoient en prison alors que nous n’avons même pas été jugé. On aurait été en Europe que ça ne se passera pas comme ça. Nous avons nos droits n’est-ce pas ?

 

Tous ceux que j’avais dans la police ont quitté leur poste, soit à cause de la corruption, soit à cause de leur âge sinon je serais déjà retourné à la maison. Pour le moment, je n’ai pas de porte de sortie, je n’arrive même plus à réfléchir ; je suis trop cloîtré pour pouvoir le faire.

 

Depuis ce matin quand mon fils m’a dit le nom de notre traitre, je continue de penser à ça. Je sais que Stéphane ne sait pas que Bryan fait partie de ceux avec qui je suis actuellement sinon il aurait pu plaider en sa faveur. Pourquoi Bryan ferait-il ça ? Toutefois, je ne doute pas sur son nom parce que Dylan ne fait pas d’erreurs et il est surtout véridique, c’est ce qui me plait sur lui. Bref, je cherche juste à savoir le pourquoi Bryan a livré mon équipe ? à cause de lui, nous sommes actuellement en route pour la prison elle-même. Pourquoi est-il resté après qu’il nous ait balancé ? mais sérieusement, je ne pourrais pas le laisser s’en sortir comme cela. Je vais en prison pour un crime que je n’ai même pas commis, on dirait que la vie voudrait me punir.

 

Nous sommes finalement arrivés à la prison civile, les larmes me sont immédiatement montées à la tête. Je ne pense pas que je pourrais vivre ici, il y a juste une grande chambre, on dirait que c’est un magasin, et il y avait chacun avec son lit qui n’est rien d’autre qu’un pagne. Même nos petits besoins seront faits à nos places, merde ! Bryan, tu as vraiment tout gâché, tu as tout gâché et c’est de la même manière que je vais gâcher ta vie.

 

Mike, Bryan et moi circulons dans la salle en étant en queue, l’un derrière l’autre, puisqu’il n’y avait pas assez d’espace et on ne trouvait même pas où poser nos fesses, vraiment les autorités doivent faire quelque chose pour cet endroit.

 

On va tellement loin devant et on trouve finalement quelques briques qui nous servent de chaises. Je m’assieds et je respire profondément. Je ne peux pas, pas du tout ! ah ! moi ? Vivre ici ? Quand même !

 

-Moi : Bryan, viens !

 

-Bryan : d’accord chef !

 

-Moi : Mike, attends-nous ici !

 

-Mike : bien reçu chef.

 

On s’éloigne un peu et on va dans un lieu où il n’y avait personne.

 

-Bryan : vous aimeriez me parler ?

 

-Moi : oui, j’ai des doutes. Je pense qu’il y a un traitre parmi nous

 

-Bryan : pourquoi pensez-vous ainsi ?

 

Il était très calme et sûr de lui-même, très confiant ce gars.

 

-Moi : je ne comprends pas comment ça s’est passé pour qu’on soit ici.

 

-Bryan : et vous pensez à quelqu’un spécialement ?

 

-Moi : oui, Mike !

 

Il sautille quand je prononce le nom de Mike.

 

-Bryan : ah ! non non, ce n’est pas lui.

 

-Moi : ce n’est pas lui comment ? Tu connais alors la personne ?

 

-Bryan : non, je ne connais pas la personne. C’est pour dire que Mike n’est pas capable de faire ça.

 

On était tous les deux assis mais je me lève à présent.

 

-Moi : pourquoi as-tu fait ça ?

 

-Bryan : qu’ai-je fait ?

 

-Moi : ne joues pas à ce jeu avec moi.

 

Il se lève aussi à son tour

 

-Bryan : je ne sais pas de quoi vous parlez.

 

Et là de toutes mes forces, je le pousse contre le mur en saisissant bien son coup, en essayant de l’étrangler juste avec ma main. Il faisait des efforts mais il était blessé à la main, du coup son effort est juste égal à zéro.

 

-Moi : dis-moi tout.

 

Il ne me répond même pas, j’appuie encore fort, il a envie de vomir mais rien ne sort.

 

-Moi : merde ! dis-moi le pourquoi tu as fait ça

 

Ses yeux devenaient de plus en plus rouges mais il entreprit de ne rien dire.

 

-Moi : Bryan ! Bryan ! qui est ton complice ? Qui sont tes complices ? répond ! putain !

 

Je continue de l’étrangler comme je peux avec toutes mes forces mais monsieur décide de ne pas céder pourtant il a mal.

 

-Moi : tu ne veux rien me dire pour que je te laisse ?

 

Je vois des larmes qui sortent de ses yeux, il avait certainement assez mal mais je pense qu’il est en train de protéger quelqu’un.

 

-Moi : vas-y, dis-moi son nom.

 

Il ouvrit finalement la bouche et cette dernière était toute pleine de sang.

 

-Moi : je t’écoute.

 

-Bryan (difficilement) : je … ne… di…rai rien… pas aujourd’hui, ni demain. Tue-moi si ça pourrait te faire plaisir chef. Au moins je serai mort pour avoir fait du bien contrairement à toi qui a maltraité et tué plusieurs personnes

 

Ses quelques mots qu’il sortit me font mal jusqu’au plus profond de mon âme. Ce qui me pousse à serrer encore et encore jusqu’à ce qu’il ne ferme les yeux.

 

-ARRETEZ ÇA !!!

 

J’enlève rapidement ma main du cou de Bryan et son corps tomba. Celui qui a crié n’est personne d’autre qu’un policier. Mon corps se mit à trembler, qu’ai-je fait ?

 

A SUIVRE


Ecrit par Esther AMETONOU

 

Share this